Chapitre 28

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-Tu as entendu?

Évidement qu’il l’avait entendu, mais mes sens trop en alerte avait pris le dessus et je me relève comme si mon corps réagissait plus vite que mon cerveau.

-Que se passe-t-il, Mara? Me demande Blake inquiet.

Je saute par la grande porte de l’étage du haut de la grange et je m’avance un peu pour mieux entendre ce qui se passe. Mon ouïe sur développer me joue peut-être des tours, mais c’est comme si une porte de métal s’était refermé.  Vous savez le genre de porte dans les écoles, eh bien oui, c’est le bruit que j’entends au beau milieu de la forêt et ce n’est pas du tout pour me plaire.

-Je dois aller voir dans cette forêt, Blake.

Il m’avait rejoint n’avait pas l’air d’apprécier mon idée.

-En pleine nuit, toute seule? Pas question!

-Blake, ne fait pas le petit copain trop protecteur, tu sais ce que je suis.

-Ce n’est pas une raison pour te mettre en danger et pour info, je tiens à toi. C’est pour cette raison que je suis protecteur, je refuse d’être faible.

-Écoute, je ne veux pas mettre qui que ce soit en danger et c’est pour ça que je veux y aller seule. Mais je veux que tu sache que… tu n’aies pas faible et tu ne le seras jamais, tu m’entends?

Je souffle un bon coup, Blake s’éloigne en se passant les mains dans les cheveux. Son geste me montre qu’il n’est pas très d’accord avec ma décision, mais il sait que je vais y aller peu importe ce qu’il va dire.

-Bon, je cour là-bas, je vérifie que tout va bien et reviens ici aussi vite que je peux.

Je ne laisse aucune chance à Blake de dire un mot que je cour aussi vite que je le peux, pas seulement parce que je l’ai promis à Blake, mais aussi parce que je meurs d’envie de voir ce qui s’y passe et aussi parce que j’ai une envie folle de me battre. D’ailleurs, ce n’est peut-être pas un bon sentiment à avoir, mais j’ai une envie irrésistible de voir le sang couler. De me sentir dépasser par cette envie qui me ronge de frapper, de sentir cette force m’envahir et ce poids sous mes poings lorsqu’il atteint quelqu’un qui le mérite. Au moins je ne souhaite pas démolir un humain, ou quelque chose d’autre qu’un zombie. Je préfère cette idée stable dans ma tête, ou plutôt cette image claire qui me tiennent hors des idées noires qui pourrait un jour me traverser l’esprit. Celui de vouloir faire du mal à un être humain, cette magnifique créature que je ne suis plus…

Je cour toujours, mais ne sent toujours pas la fatigue et peut-être même qu’elle n’arrivera jamais. Cette idée me plaît beaucoup d’ailleurs. Mais au moment où je sentais cette envie d’aller plus vite, je l’aperçu. Une vielle école abandonné, des livres brûlés, des feuilles mortes éparpillé un peu partout. Je m’avance, en ne voyant rien ni personne. Je franchis l’entrée principale, toujours rien. Mais qu’est-ce qui a bien pu faire ce bruit énorme, pour que le son se rende jusqu’à la ferme, il a bien fallu que ce soit… Peut-être bien les portes? Et le vent? Mais il n’y a pas de vent…

Je reste toujours à l’affut de tout mouvement, je m’approche des portes d’entrer de l’école. La porte est en métal, avec une fenêtre au centre. Je l’examine de tous les coter, elle est fermée, alors je mets le bruit sur le compte du vent. Qu’est-ce que ça pourrais être d’autre si ce n’est pas une personne ou un zombie? Je me retourne pour partir, lorsque j’entends un bruit au fond du couloir. Je me retourne vers le fond du couloir aussi vite que je suis arrivé, enfin de l’action!

Je marche tout doucement dans le couloir, en longeant les casiers contre le mur. J’adore sentir les palpitations de mon cœur qui pompe d’exaltation, devenir frénétique en espérant plus que tout tomber sur l’un de c’est monstre pour le tuer.

Je tourne le coin du couloir, une dizaine de ces monstre se retourne vers moi et me font face. Une peur incontrôlable me parcours les entrailles, une terreur presque insupportable. Ils ne bougent pas, j’ai envie de fuir et en même temps me jeter sur eux. Me battre jusqu’à tous les anéantirent et en même temps ma frayeur m’empêche de le faire, j’hésite jusqu’au dernier moment. Ma tentation de fuite s’empare de moi, mais je ne peux pas. Je dois assouvir ma soiffe de violence qui me ronge de l’intérieur, cette folie meurtrière qui m’atteint le cœur de plus en plus.

Je fronce les sourcils, positionne mes jambes pour avoir davantage de stabilité et frappe mes deux mains ensemble pour les attirer à moi. Ils se lancèrent vers moi, dans des cris et des gesticulations qui pourraient être douloureux pour des humains normal. Le premier qui arrive à une distance où je peux l’atteindre tente de me frapper, je lui prend le bras à deux mains et le lance par-dessus mon épaule. Je donne un coup de poing en plein visage du deuxième à lui défoncer le nez et sans oublier celui que j’ai projeté en arrière, je le sens revenir et lui met un coup de pied en pleine poitrine. Un troisième tente de me morte le visage, mais je lui casse le cou avant même qu’il est le temps de refermer la mâchoire.

Mon énergie au maximum, mon esprit en alerte, mon cœur à la limite de l’euphorie démentielle. Je viens à bout de tous ces zombies en moins de deux et me sens aussi heureuse qu’une enfant ayant reçu le plus beau cadeau au monde, mais ce cadeau je m’en débarrasserais à la première occasion. Je ne veux pas devenir une meurtrière, je ne veux plus ressentir cette envie insoutenable de tuer. Le dernier est allonger par terre, je n’arrive toujours pas à croire que je suis venu à bout de tuer une dizaine de zombie à moi seule. Je m’effraye moi-même, comment Blake va réagir en apprenant que je suis aussi diabolique que ces créatures? Comment les autres vont prendre le fait que je ne suis pas mieux qu’eux?

Je sens la tristesse monter en moi comme une averse ravageuse me picotant les yeux, mon âme se déchire à la penser qu’on me rejette du groupe à cause de ma cruauté.

Je parcoure le couloir à sens inverse, me torturant de l’intérieur à savoir comment j’allais annoncer ce que j’ai fait à Blake. La seule penser de le perdre me terrorise, ne plus pouvoir sentir ses mains me frôler de toute part et ses baiser délicat. Je sais! Je ne leurs dirais rien, oui! C’est la seule solution, s’ils ne savent rien sur cet endroit, personne n’en saura rien sur ce que j’ai fait et je pourrais continuer à venir ici pour me défouler. C’est parfait! Mais au moment où je croyais en avoir fini et que je pourrais enfin retourner voir Blake pour le rassurer, mon cœur s’arrête en apercevant la dernière chose à laquelle je ne m’attendais pas.

Kay…           

La fin du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant