Chapitre 9

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Deux jours après la mort de Kay…

« Est-ce un moment de faiblesse, si je me rapproche de la personne qui m’a, lui-même traité de faible? » - Mara

À mon réveille, je me rends compte que nous sommes dans un garage sombre. Je me redresse sur mon siège, je ne sais plus quoi faire, je suis prise de panique. Je ne vois plus rien et ma peur monter en moi. J’ai envie de crier, de pleurer, de… où est Blake? Je me retourne vers le siège conducteur, mais je ne le vois pas. Je ne le vois pas nulle part dans le garage, mais comment ai-je pu le laisser seule? Quand je regarde sur le siège arrière de la voiture, il est là. Il dort paisiblement et quand je le vois, là, après avoir cru qu’il avait disparue, je saute par-dessus mon siège et va le rejoindre sur le siège arrière. Il se redresse aussi vite que j’arrive sur lui et je le serre dans mes bras. Il ne répond pas tout de suite à mon geste, mais décide enfin à mettre ses bras autour de moi.

-J’ai cru que tu m’avais laissé toute seule…

Il soupire contre mon oreille, mais ne me relâche pas pour autant.

-Non, ne t’inquiète pas.

-Tu sais, je… je voulais te remercier.

Il me ramène davantage sur lui, jusqu’à ce que je sois allongé sur lui.

-Je ne pouvais pas te laisser, je ne le pourrais jamais. Tu sais, c’est moi qui devrais m’excuser.

-Ça va…

-Non, tu ne comprends pas…

Je lève la tête vers lui et son regard dans le mien me fait tourner la tête. J’approche mon visage du sien, je sens son souffle sur mon nez et je relève la tête davantage pour n’être qu’a quelque centimètre de ses lèvres.

-Tu es vraiment sûr que…

Je me redresse, pourquoi avait-il à me demander si j’étais certaine de vouloir l’embrasser? Si j’étais là, à m’avancer vers lui, ai-je vraiment envie de l’embrasser? Et bien je crois que si je franchis le pas et bien, oui j’en suis sûr!

-Tu crois que si je ne voulais pas t’embrasser je serais aussi près de toi que je le suis maintenant? Lui demandais-je légèrement en colère.

-Calme-toi, Mara. Je veux seulement que tu sois sûr de ce que tu veux faire.

Je m’assois et croise les bras, il s’assoit lui aussi. Aucun de nous n’ose dire un mot, mais j’ai une envie folle de le pousser et de lui dire à quel point je suis heureuse qu’il soit à mes coter. Lui dire que je lui fais confiance et que si jamais il lui arrivait du mal… je crois que j’en mourais aussi. Je tends la main vers la sienne, il n’attend pas que ma main arrive à lui qu’il me prend par le bras et m’attire à lui. D’une rapidité incroyable, sa main passe dans mes cheveux pour se poser sur ma nuque et attirer mon visage contre le sien en posant ses lèvres sur les miennes. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, les papillons dans mon ventre se mettent à danser au rythme de nos langues qui s’enroule ensemble dans un baiser passionnel. J’ai le souffle court et malgré moi, je lâche un soupire de plaisir. Nous restons ainsi pendant au moins une demi-heure, à seulement nous embrasser et à nous coller l’un contre l’autre.

Nous nous endormons comme ça, dans les bras de l’autre. Notre respiration s’était calmée après nos lèvres séparées. Je me couche sur lui, la tête posé sur son torse et je tombais endormi par la berceuse de sa respiration. 

La fin du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant