~Chapitre 20

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Mes bras le long du corps et mes yeux fermés, je fus arrivée lorsque les flammes se stabilisèrent. En ouvrant les paupières le décor avait totalement changé. Je me trouvais plus dans la veille et sinistre cuisine des Black mais dans un grand hall froid et décoré de tableaux et peintures de toutes sortes. Une grande horloge noire et argentée ornait le plafond du hall. J'avais toujours trouvé la décoration de cette maison somptueuse. Les gravures murales et le mobilier luxueux me donnaient le sentiment d'être la princesse d'un grand château issue d'une famille royale tel un compte de moldu.

Je me dirigea vers le salon, la pièce la plus ancienne de la maison. À l'entrée se présentait un impressionnant escalier de marbre qui conduisait à l'étage, là où les chambres étaient situées. Il régnait une à ambiance lourde et solitaire, le froid me fit frissonner tout mon corps et m'obligea à sortir mon pull du sac que je transportais avec moi. Même si mes pas étaient légers, le carrelage faisait résonner le bruit de mes mouvements dans chaque recoin de la maison. Je me souvenais encore à quel point cette maison était vivante autrefois. Les lumières qui éclairaient les pièces étaient splendides et les lustres donnaient à ces pièces immenses un confort et une chaleur qui rendaient l'atmosphère si convivial. Mais désormais, cette maison n'avait plus été habité depuis dix ans. Les seules visites qu'elle recevait était celles de l'elfe de maison qui venait dépoussiérer la demeure une fois par mois.

Je me rapprocha de la haute fenêtre en arc qui ouvrait sur le parc, on pouvait y observer de grande haie d'ifs impeccablement taillées longeant l'allée de chaque côté du chemin. Le jardin possédait également une fontaine qui malheureusement avait cessé d'éclabousser, elle avait désormais jauni et était dans un piteux état. Les souvenirs me remontèrent en regardant cette source dont on avait l'habitude moi et mon frère de s'amuser dans l'eau du bassin et à s'éclabousser comme des enfants.

Je chassai rapidement cette image de ma tête pour me concentrer de nouveau sur mon objectif. Avant de quitter la belle vitre et la vue extérieure, je me stoppa sur une pierre couleur marbrée prenant la forme d'un arc. On pouvait la confondre avec une pierre commémorative et pourtant la signification était loin d'être la même. Mon grand-père et ma grand-mère Blaze ont gravé leur prénom lors de la construction de leur manoir et de leur mariage. Il s'agissait pour eux une façon de sceller leur amour. Je trouvais ça très romantique dans un certain sens. Ma mère n'avait pas voulu suivre cette idée car selon elle on ne gravait pas l'amour sur une pierre. Mais moi j'avais toujours pensé qu'elle n'avait jamais rien compris à ce que mes grands-parents avaient voulus exprimer.

- Qu'est-ce que je fous... Soufflais-je en massant mes tempes.

Cette maison engendrait beaucoup trop de souvenir à mon goût. J'étais loin d'être venue pour ça. Je monta donc les escaliers en courant et atteignis à l'étage devant un long couloir violet décoré de tapisseries. Je passa devant la porte qui donnait sur la chambre que j'avais l'habitude de prendre lors de nos visites dans cette maison. Je refusa d'y entrer et continua mon chemin jusqu'au bureau de mon grand-père qui selon mes souvenirs se trouvaient au bout du couloir. En prenant la poignée je ne fus pas surprise de voir celle-ci se bloquer, le père de ma mère avait l'habitude de fermer à clé la porte de son bureau à chaque fois qu'il le quittait. Bien évidemment je ne pouvais pas compter sur ma baguette pour déverrouiller celle-ci étant donné que je n'avais pas encore atteint ma majorité et le moment était très mal choisi pour recevoir un avertissement du ministère pour utilisation d'un  simple sort en dehors de l'école.

Je crocheta alors la serrure et au bout de trois minutes, cet effort avait enfin payé lorsqu'un déclic retentit et débloqua la portière du bureau. La pièce était décorée d'une tapisserie argentée mélangée au doré, deux couleurs surprenantes une fois mélangées ensemble. Le sol était recouvert d'une moquette en daim en très bon état. La pièce contenait un bureau et des tonnes de paperasses posées dessus ainsi qu'une étrange armoire à moitié ouverte.

Illusion~Fred.WOù les histoires vivent. Découvrez maintenant