Chapitre 48 : Le Monde à l'Envers

36 5 1
                                    

Lili sursauta à nouveau depuis qu'elle était chez elle, barricadée et sur sa garde au cas où les inconnus viendraient l'agresser à nouveau

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Lili sursauta à nouveau depuis qu'elle était chez elle, barricadée et sur sa garde au cas où les inconnus viendraient l'agresser à nouveau. Elle était terrifiée. Elle n'osait plus bouger, de peur, d'attirer quoique ce soit de dangereux près d'elle. Elle était donc assise par terre dans sa chambre, un couteau à la main, là où deux jours avant, elle était avec Démétri, jouant aux échecs. Ils étaient tellement heureux. Si proches. Il lui manquait énormément, bien que la sorcière sache que sa relation avec le vampire soit une des raisons pour lesquelles elle était ici. Elle ne s'en voulait pas. Elle ne regrettait pas de s'être rapprochée de lui de cette manière. Démétri la rendait heureuse et elle ne supportait plus de se priver de joie et de bonheur dans sa vie. Elle espérait qu'il ne s'en voulait pas non plus car elle connaissait la grande capacité de Démétri à se sentir coupable dès que quelque chose de mal arrivait à Lili. Dans sa chambre, poussiéreuse et vieillie, elle tentait de se rappeler des bons moments qu'elle avait vécu ici. Mais, désormais, Lili se rappelait à peine du sentiment de chaleur que Démétri lui faisait ressentir car l'air ici était froid et humide. Vide. Lourd. Pesant. Lili avait l'impression qu'il allait finir par l'écraser car, en plus de ce sentiment étrange, elle avait toujours l'impression d'être observée. Et elle sentait que ce qui la regardait n'attendait qu'un abandon de sa part pour l'attaquer. La jeune femme décida tout de même de se lever pour regarder à la fenêtre.
Dehors, tout était sombre et vide. Quelques arbres dessèchés et  brisés se dressaient dans l'allée de sa maison. Sinon il n'y avait rien. Personne. Elle n'avait vu personne. N'avait ressenti personne. Elle était vraiment seule. Le ciel ne rassurait pas non plus vraiment la jeune femme. Il était toujours rouge sang, ce qui aurait pu faire penser la jeune femme aux yeux de ses amis, si celui n'était pas parfois distordu par des éclairs. Le jour ne se levait jamais, ce qui faisait que la seule lumière disponible était rouge. C'était le monde où elle était née mais à l'envers, comme retournée et modifiée. En tournant son regard vers la forêt, Lili crut apercevoir une silhouette ce qui la fit reculer et tomber de peur. Elle regarda à nouveau et ne vit rien. Elle tenta de calmer son souffle en se disant que ce n'était qu'une hallucination visuelle que son esprit lui envoyait pour lui dire de fermer l'œil. Elle décida de s'allonger sur son lit quelques instants. Elle avait le droit de s'accorder du repos.

Lili se réveilla à nouveau en sursaut. Elle regarda sa montre et vit qu'elle avait dormi beaucoup plus que les quelques instants qu'elle avait prévu. Heureusement, rien dans la pièce n'avait changé et dehors, le décor était toujours le même. La jeune femme soupira et retint ses larmes qui finirent par couler. A chaque fois qu'elle s'endormait, Lili espérait que ce soit un mauvais rêve. Elle espérait qu'elle se réveillerait dans les bras de Démétri et qu'il lui sourirait avant de l'embrasser. Or, il n'était pas là. Mais elle, elle était toujours là, triste et tremblante, punie parce qu'elle avait aimé. Et qu'elle avait joué le même jeu que Rose et ses pairs, qui pourtant étaient toujours libres, peut-être en train de planifier un meurtre. Lili descendit et erra dans les couloirs de sa maison, qui ne semblait plus être la sienne. Tout semblait si vieilli, si pourri qu'elle avait l'impression qu'un nouveau drame avait touché la maison. C'était comme si tout le monde était mort et Lili n'aimait pas cette ambiance macabre. Elle lui rappelait celle qui régnait lors de la cérémonie qui avait eu lieu après l'enterrement de ses parents. Personne n'osait la regarder ou la toucher car ils pensaient que c'était Lili qui portait malheur. Seul le silence régnait alors et Lili avait juste eu envie de hurler. Ici aussi, elle avait envie de hurler mais elle se retenait. Qui sait ce qu'elle pourrait attirer. Elle entra dans la bibliothèque et passa son doigt sur les livres poussiéreux. Alors qu'elle tournait le dos à une étagère, un gros bruit se fit entendre. Un livre venait de tomber. Tout seul, car Lili se concentra et ne trouva personne. Elle s'approcha donc  prudemment du livre qui, étrangement, était tombé sur une page précise. Une page vierge. Les yeux de Lili s'embuèrent à nouveau. Elle était sûre que c'était les inconnus qui revenaient pour la torturer.
Elle avait tort.
Finement, des lettres commencèrent à se dessiner. Elles formèrent ensuite des mots : "Je te ramène demain à 17h pile. Trouve le livre bleu sur les voyages spirituels et lis le sort à voix haute dès que ce livre retombera. On ne t'a pas oublié. On t'aime. D et H."
Le cœur de Lili s'accéléra de joie. Elle était ravie. Elle allait sortir de là. Hannah et Démétri ne l'avaient pas oublié. Immédiatement, la jeune femme se sentit beaucoup moins seule. Des larmes de joie vinrent remplacer les larmes de tristesses qui avaient coulé auparavant. Lili se releva immédiatement et chercha le livre bleu qu'elle trouva au fond d'une étagère. Elle le feuilleta rapidement et trouva le sortilège dont elle avait parlé. Il était de toute évidence très compliqué mais Lili avait confiance en sa cousine. Elle savait qu'elle y arriverait. Néanmoins, sa cousine était toujours avec Démétri ? Elle imaginait pourtant qu'il rentrerait à Volterra pour chercher des réponses. Lili espérait que Hannah ne soit pas à Volterra car elle ne voulait pas qu'elle rencontre le sinistre Caius ou Alec l'ironique qui torturerait Hannah. Elle ne voulait pas non plus qu'elle rencontre Jane, qui devait de très mauvaise humeur. Ravie, la jeune femme décida de rester dans la bibliothèque, de peur de rater l'heure de sa libération. Hannah lui avait redonné de l'espoir. Elle allait le garder, jusqu'à ce qu'elle revoie sa cousine et son âme sœur demain.

DAWN I: THE CHOSEN ONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant