Chapitre 45 : Vide Et Réalité

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Après être partis de la maison de l'homme, Démétri et Hannah s'étaient assis devant chez elle, en silence

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Après être partis de la maison de l'homme, Démétri et Hannah s'étaient assis devant chez elle, en silence. Ils souffraient tous les deux de la même peine, celle de ne plus revoir Lili mais ressentaient tout de même les choses différemment. Démétri était vide et ne trouvait pas les mots pour exprimer ce qu'il vivait. Il ne sentait plus rien. Il était anesthésié. Hannah, elle se sentait coupable. Elle avait l'impression que c'était de sa faute si Lili avait été emmenée comme c'était elle qui l'avait amené chez elle. Elle ne cessait de se refaire la scène dans sa tête en se disant qu'elle aurait pu faire ou tenter quelque chose, et qu'ainsi sa cousine serait là, avec elle. Démétri finit par se lever et dire à Hannah :
-Je vais retourner à Volterra. Aro doit savoir ce qu'il s'est passé. Tu veux venir ?
Hannah fut surprise de sa demande mais elle hocha la tête en signe d'acceptation. Elle rentra et alla préparer quelques affaires. Pendant ce temps, Démétri alla appeler Jane. Elle devait savoir, étant l'amie de Lili.
-Bonjour Démétri. Tout va bien ? Lili va bien ?
-C'est le problème Jane. Elle a disparu. Et peut-être pour de bon cette fois.
-Qu'est ce que tu racontes ? Elle a été kidnappée ?
-Non. C'est compliqué. Je t'expliquerais quand je rentrerais.
Démétri ne fit pas durer son calvaire plus longtemps et raccrocha. Il avait très bien entendu la déception dans la voix de son amie et ça ne faisait qu'écorcher  un peu plus son cœur qui venait d'arrêter de battre une deuxième fois. La sensation était pire que celle qu'il avait ressenti lorsqu'il l'avait crue morte après que Rose l'ait égorgé. En plus, Démétri trouvait ça étrange que la sorcière ennemie de son âme sœur ne soit pas mêlée à cette histoire.
Coupé dans ses pensées par Hannah qui ressortait, il se leva et suivit la jeune femme en direction de sa voiture. Le silence entre eux n'était, étonnamment, pas douloureux mais réconfortant. Il montrait qu'ils se comprenaient et le silence suffisait car chaque mot les auraient simplement fait plus souffrir. Ils n'intervenaient pas dans les sentiments de l'autre et ça leur permettait de rester calme et de ne pas devenir blessant. Les deux roulèrent donc en silence jusqu'à l'aéroport et ne dirent pas un mot jusqu'à ce qu'ils soient montés dans l'avion. Hannah osa enfin briser le silence qui régnait entre eux :
-Je suis désolée. Si je ne l'avais pas invitée, elle serait toujours là.
Démétri avait pensé ça, bien avant que sa colère redescende. Mais il avait ensuite réalisé que Hannah n'y était pour rien. Elle aurait été prise, chez elle ou chez Hannah. Démétri l' aurait simplement vue disparaître loin de oui et de ses bras protecteurs. Leur dernier contact remontait à 24 heures et il avait déjà l'impression de ne pas l'avoir vu pendant plusieurs mois. Le traqueur répondit :
-Ne t'excuse pas. Ce n'est pas de ta faute. Elle aurait été emportée dans tous les cas. On n'aurait rien pu faire.
Hannah lui fit un faible sourire et elle ne dit rien pendant tout le trajet. Elle n'arrivait pas à réaliser qu'elle venait de perdre son repère, sa lumière dans l' obscurité, sa comparse. Pour elle, il y avait une solution qu'ils n'avaient pas encore découvert.

Lorsqu'ils furent dans Volterra, malgré la situation, Hannah ne put s'empêcher d'admirer la beauté de la ville. Elle la trouvait agréable et se dit, malgré tout, que sa cousine qui adorait l'architecture, avait du être conquise par la ville. Elle l'imaginait promener son regard curieux sur la jeune ville, accompagnée du vampire, qui était désormais sombre. Il ne dégageait plus rien, si ce n'est un air glaçant et cruel. Il avait perdu toute trace du bonheur qui avait habité son être quand Lili était là, avec lui.
A peine eurent ils passés la porte du château que Jane, Alec et Félix vinrent les rejoindre. Ils ne jetèrent pas un regard à Hannah qui leur était pourtant étrangère. Ils attendaient juste de savoir ce qui était arrivé à Lili. Démétri leur raconta ce qui s'était passée et il eut la même réponse de chaque garde :
-Rose y est mêlée.
-C'est un mensonge.
-Elle est trop forte pour rester enfermée là-bas. Elle va revenir, comme à chaque fois
L'assurance d'Alec interpella Hannah. Pour lui, sa cousine semblait capable de tout et le Purgatoire n'était qu'une épreuve de plus. Rien de bien méchant.
-Tu n'as pas bien compris. Aucun moyen pour en sortir n'existe.
Démétri ne voulait pas qu'on lui donne de l'espoir. Parce que ça ne ferait qu'engrainer la souffrance qui avait germé en lui. Voyant qu'il était mal, Jane dit alors :
-Les Rois vous attendent.
Démétri et Hannah suivirent donc la vampire dans le dédale de couloirs et arrivèrent dans la salle du trône. Aro prit la main de Démétri et ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Pour lui aussi, la situation semblait impossible.
Il regarda le vampire et constata l'absence de bonheur sur son visage, ce qui confirma que son discours était bien réel. Il se tourna ensuite vers Hannah qu'il regarda brièvement avant de raconter ce qui était arrivé à Caius. Démétri observa d'ailleurs un éclair de surprise passer rapidement sur le visage du vampire avant qu'il ne se reprenne.
-Mes amis, l'heure est grave. Notre bien aimée Lili nous a été enlevée de la plus abjecte des manières. Mais nous n'allons pas rester ici à rien faire. Nous allons rassembler des connaissances et trouver des informations sur le Purgatoire. Cela nous permettra d'envisager la libération de notre adorable sorcière. C'est pour ça que tu es là, j'imagine ?
Tous les regards se tournèrent vers Hannah et celle-ci bien que surprise, accepta :
-Oui. Je veux son retour.
Aro lui sourit et lui dit :
-Mon enfant, tu dois être épuisée. Nous avons une chambre de libre, tu vas pouvoir t'y reposer. Démétri, tu es libéré aussi. Vous méritez du repos.

Pendant qu'Hannah se faisait accompagner à sa chambre, Démétri retourna vers la chambre de Lili. Elle était cruellement vide. Démétri eut l'impression lorsqu'il constata ce vide qu'elle était bel et bien loin de lui. Toute la situation était réelle. La souffrance dans sa poitrine augmentait chaque seconde un peu plus. Ça n'allait jamais finir. Le pire, dans cette chambre vide, c'était que même son odeur avait disparu. Démétri ne la captait plus. Pendant tout le temps qu'ils avaient passé ensemble, il adorait son odeur. Elle lui donnait le sentiment d'être complet. Mais, maintenant, même ça avait disparu. C'était comme si elle n'existait plus. Démétri alla ensuite s'accouder au balcon, laisser l'air caresser son visage, lui rappelant comment elle caressait le sien.
-Je ne te demanderais pas comment tu vas car la réponse est évidente. Je vais simplement rester avec toi pour que tu ne sentes pas seul car rester seul dans ces situations n'est pas une bonne chose.
Jane vint donc à côté de Démétri, partager sa peine et son chagrin.

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