Chapitre 57 : Mots d'Amour

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Lili écoutait les battements de la pluie contre sa fenêtre. Elle ne parvenait pas à s'endormir et à se détendre, bien qu'il soit tard. Son esprit ne cessait de divaguer sur ce qu'Eléazar lui avait appris après le mariage. Le vampire lui avait dit qu'elle était capable de priver quelqu'un de ses sens et de le bloquer là où elle le souhaitait. Ce qui voulait dire qu'elle pouvait priver Rose de ses repères, la bloquer dans son propre esprit pour en faire ce qu'elle en voulait. Ca changeait la donne. Si elle maîtrisait cette capacité, elle prendrait moins de risques et elle pourrait tuer Rose plus facilement. C'était pourquoi Lili et ses derniers efforts s'étaient concentrés sur ça. Or, la jeune femme avait beau essayé tous les jours, elle n'y arrivait pas. Elle ne parvenait pas à réaliser ce dont Eléazar la croyait capable, ce qui la décourageait. Selon Démétri, qui était resté avec elle depuis le mariage, elle avait besoin de se reposer et de penser à autre chose pendant une journée pour ensuite pouvoir pleinement mobiliser ses capacités. Lili ne l'avait pas écouté au début mais elle devait avouer qu'il avait peut-être raison. Elle se retourna encore une fois et contempla la place vide à côté d'elle. Démétri lui manquait. Il avait du partir car il avait senti hier une odeur qu'il n'avait jamais senti auparavant. Il voulait vérifier que cette odeur n'appartenait pas à une personne dangereuse qui viendrait troubler son bonheur. Or, le vampire n'était toujours pas revenu de cette enquête et Lili s'inquiétait. Elle savait pertinemment que Démétri était parfaitement capable de combattre seul sans bouger si il y avait vraiment une menace, mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'être inquiète. C'était plus fort qu'elle. Elle l'aimait. Elle ne pouvait aller contre cela. D'ailleurs, à force de s'inquiéter pour le traqueur et pour Rose, la jeune femme attrapa une migraine qui la fatigua encore plus. Alors qu'elle massait ses tempes, une forme masculine vint la remplacer au dessus d'elle. Lili pencha sa tête et vit Démétri, qui lui adressa un petit sourire :

-Bonsoir mon ange. 

-Tu es en retard.  - Bien qu'elle soit ravie de le voir, Lili ne put s'empêcher de lui faire la remarque Démétri continua de lui sourire avant de se pencher et d'embrasser passionnément la jeune femme, ce qu'elle lui rendit bien volontiers.
-Tu es pardonné.
Démétri déposa à nouveau un baiser sur ses lèvres avant de remonter vers son oreille pour lui murmurer :
-J'embrasse si bien que ça ?
Lili lui rendit son baiser avant de répondre :
-Tu n'as pas idée.
Plus sérieusement, Lili lui demanda ensuite :
-Qu'est-ce qui t'a pris si longtemps ? J'étais inquiète.
-Écoute, le vampire m'a posé problème. J'ai retrouvé sa trace en Alaska avant de tomber sur l'endroit où il a résidé pour la dernière fois. Mais je ne l'ai pas trouvé. C'est comme si il n'était pas. Alors j'ai ratissé l'Alaska et j'ai fini par rentrer. Je craignais que ce soit un piège.
Lili se redressa et lui dit :
-Peut-être qu'il a eu peur de tomber face à un Volturi. Il s'est peut-être caché.
-Mon ange, tout les vampires savent que ce n'est pas la chose à faire lorsqu'un Volturi vient à leur rencontre.
-Qu'est-ce que tu vas faire alors ?
-Je vais y retourner demain. Je vais l'attendre là où je l'ai senti pour la dernière fois. Je sens qu'il va y revenir. Et là je lui demanderais gentiment la raison de sa présence.
En voyant la moue de la sorcière, Démétri ne put s'empêcher de sourire. Il était ravi de voir qu'il avait manqué à son âme sœur. Il caressa sa joue et se pencha à son oreille comme elle l'aimait :
-Mais je reviendrais tôt et je t'emmènerais ensuite à un pique nique secret, juste toi et moi, mon amour, qu'en dis tu ?
La respiration de Lili s'accéléra, comme à chaque fois que le traqueur utilisait ce ton avec elle. En plus, le nouveau surnom qu'il lui avait donné la faisait  vibrer et elle répondit :
-Je dis que j'ai très hâte.
Cette fois, ce fut Lili qui embrassa le vampire et l'attira à elle. Le contact avec lui la rassurait et dispersait sa douleur en même temps que son inquiétude. Elle se sentait tellement bien près de lui.
-Tu as l'air fatiguée, mon ange. La journée a été longue ?
-Oui. Je n'ai pas fait de progrès mais je pense y avoir trouvé un recours. Je vais aller voir Violet demain. Je suis pratiquement sûre qu'elle s'y connaît.
-Seule ?
-Rien ne m'arrivera, je te promets. Je serais saine et sauve.
-Je sais, mon ange.
Démétri la rapprocha encore de lui et cette fois, il l'enlaça, et Lili put se blottir dans ses bras. Il ne pouvait pas s'empêcher d'être inquiet. Il craignait que Lili subisse encore une défection et qu'elle se retrouve encore en difficulté, blessée par des gens qui ne la méritent pas. Tout ce que Démétri voulait, c'était qu'elle soit heureuse.
Sentant que son rythme cardiaque commençait à ralentir, Démétri  couvrit la jeune femme car les nuits redevenaient froides. Très froides. Mais paradoxalement, la sorcière lui avait avoué qu'elle se sentait réchauffée quand le vampire était à ses côtés, ce qui lui avait réchauffé le coeur, glacé depuis plusieurs siècles. Lili se tourna une nouvelle fois vers lui et lui demanda :
-Je suis vraiment heureuse que tu sois là. Tu me fais beaucoup de bien.
Le vampire lui sourit avant de répondre :
-Je suis fier d'entendre ça, Elizabeth. Tu n'imagines même pas. Je t'aime.
Le visage de son âme sœur s'illumina et elle plaqua ses lèvres contre les siennes en réponse.
-Tu as fait de ce coeur gelé et mort depuis des siècles quelque chose de vivant et d'amoureux. Rien ne pourra jamais te transmettre ma gratitude.
Émue par ses propos, Lili lui dit simplement :
-Je t'aime aussi, Démétri Volturi.
Ils s'embrassèrent longtemps avant que le téléphone de Lili se mette à sonner ce qui brisa la tranquillité du moment qu'ils étaient en train de vivre. Étant du côté du téléphone, Démétri décrocha :
-Tu as vu l'heure qu'il est ? Tu aurais pu la réveiller.
Il lui passa ensuite le téléphone et Lili entendit Rosalie à l'autre bout du fil :
-Bella est rentrée plus tôt. Elle est malade. Évite la maison jusqu'à ce qu'elle guérisse, c'est fortement transmissible.
Lili fut surprise par le ton inquiet de son amie mais vit cela comme une preuve supplémentaire à la réconciliation de deux nouvelles sœurs.
-Je ferais ça. Est-ce qu'elle va quand même bien ?
-Oui, oui ne t'inquiète pas. On s'appelle ?
-Avec plaisir, Rose.
-Je suis toute à toi.- dit Lili en raccrochant. Démétri lui sourit et en la laissant se poser sur son torse, il lui dit :
- Je te montrerais à quel point j'aime cette phrase demain.
Avec un sourire, Lili lui dit :
-Bonne nuit, Démétri.
-Bonne nuit, mon amour.

DAWN I: THE CHOSEN ONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant