.Chapitre IX. ☆

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La dernière chose que j'ai entendu a été Will qui a hurlé mon nom

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La dernière chose que j'ai entendu a été Will qui a hurlé mon nom.

Mes derniers souvenirs passent en boucle dans ma tête. Je sens ma cage thoracique se lever et s'abaisser.

Je ne suis pas morte. Comme je ne sais pas où je suis, j'essaye dans un premier temps d'écouter les bruits environnants avant d'ouvrir petit à petit les yeux.

J'entends au loin des hommes discuter. J'entends également le bruit des vagues, et au vu des balancements que je sens légèrement, j'en déduis que je me trouve sur un nouveau bateau. Quand je décide enfin d'ouvrir délicatement les yeux, je remarque immédiatement la propreté du navire sur lequel je me trouve. Il doit s'agir d'un navire commercial. Les navires marchands font généralement de nombreuses escales, et comme je me souviens que nous n'étions pas loin des côtes lorsque j'étais encore à bord du vaisseau pirate, il me semble logique que ce soit ça.

J'entends des bruits de pas se diriger vers moi. Un homme assez âgé se trouve devant moi.

Aucun doute à présent qu'il s'agit bel et bien d'un navire marchand. Les habits de cet homme sont à la fois trop propres et trop pauvres à la fois pour qu'il ne s'agisse pas d'un marchand.

- Comment vous allez-vous Madame ? Me demande-t-il.

- Très bien, je vous remercie du fond du cœur. Réponds-je doucement.

Il me regarde longuement. C'est un homme assez bourru, au crâne légèrement dégarni. Il me semble gentil.

- Reposez-vous bien, nous arrivons sur la terre ferme d'ici une petite heure. Je vous préviendrai. N'hésitez pas à nous appeler, Demoiselle, en cas de besoin. Dit-il d'une voix qui se veut rassurante.

- Merci beaucoup. Lui dis-je en souriant.

Je ne suis certes plus à bord du navire pirate, mais peu importe, je suis loin de mon père.

Ce pirate m'a quand même jeté par-dessus bord, je n'en reviens toujours pas.

Pourquoi a-t-il fait ça ? On dirait qu'il ne pouvait pas me blairer, et comme il est un pirate, il s'est senti obligé de me jeter dans la tempête.

Je suis, une fois de plus, complètement épuisée des précédents jours et événements. Bon tant que j'y suis, autant dormir jusqu'à ce qu'on arrive.

Le marchand vient donc me réveiller une petite heure plus tard. Je le remercie encore avant de descendre de l'embarcation.

Je n'ai pas d'armes, pas d'argent, je porte des guenilles et mon estomac peut tenir encore quelques heures, mais je n'ai mangé qu'une pomme. Je décide donc de faire quelque chose que je n'ai jamais eu à faire jusque-là à cause de mon aisance financière.

Je vais devoir voler.

Problème, je ne sais absolument pas comment m'y prendre.

Je décide alors, dans un premier temps, de m'éloigner de la zone portuaire de l'île sur laquelle j'ai atterri. Je commence mon errance sur cette terre inconnue. Ce lieu est plutôt accueillant, la végétation y est luxuriante et les personnes que je croise me semble assez sympathiques.

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