Chapitre 18 : Attends moi !

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Une fois rentrés à la maison, mon frère a crisé comme d'habitude après avoir appris ce qui c'était passé ! Il a voulu appeler mes parents pour qu'ils me renvoient en France, mais comme d'habitude, je lui ai fait comprendre que rien de tout ça n'était envisageable. Je ne voulais pas m'enfuir comme une lâche.

Plusieurs semaines se sont écoulées depuis ce fameux baiser, je n'ai pas recroisé le dragon et ça me va très bien. Je mets petit à petit mon plan de vengeance en place. La rage contre lui ne me quitte plus.

Je suis assise dans le canapé de notre appartement, c'est samedi, jour de repos et miracle les BTS ne squattent pas. Seul mon frère est là et ça fait du bien de se retrouver seul un peu.

« Tu sais Mimi, j'ai réfléchi. Si ça devient trop dur, je rentrerai avec toi en France. »

Je soupire, il n'a que ça à la bouche depuis deux semaines.

« Sangie, je t'ai déjà dit que je ne te laisserais pas faire ça !

- Mais Mimi, je ferais ce qu'ils me diront ! Je me suis peut-être trop emballé avec cette histoire de chef. Je pensais pouvoir vivre une vie normale ici. Mais mes obligations d'héritier me rattraperont forcément un jour, et si je ne le fait pas. Ça sera à toi de les honorer, en tant que fils aîné, je ne peux pas te laisser prendre toute cette charge sur tes épaules fragiles ! Ça serait trop égoïste. »

Sangie est l'héritier direct de la famille Han, je ne suis que la seconde, une erreur. Pendant que ma mère était enceinte de moi, les docteurs lui avaient annoncé un deuxième garçon. Ils étaient aux anges, deux héritiers mâles pour leur empire. Mais à ma naissance, horreur et damnation, j'étais bel et bien une fille. Durant toute mon enfance, ils m'ont fait porter la culpabilité de mon sexe, j'ai vite compris que pour eux, nous n'étions pas leurs enfants à proprement parler, mais des investissements futures, le future de leur empire.

La seule chose que mes parents ont faite d'intelligent est qu'ils ne nous ont jamais exposés à la presse, pour cela, nous pouvons vivre une vie tranquille, du moins, sans avoirs à se soucier des journalistes. Les seuls qui savent qui nous sommes, sont les personnes de notre rang. Mais à bien y réfléchir, ces gens sont peut-être encore pire.

« Je te laisserais jamais repartir avec eux Sangie ! Cette vie est infâme, tu as réussi à construire la tienne ici. Et si je sais que tu es heureux alors je peux tout accepter. Tu as beaucoup souffert, peut être plus que moi, je ne veux pas te revoir aussi mal que quand tu es parti. »

En effet, mon frère est plus vieux que moi, nous avons septs ans d'écart, ce n'est pas énorme, mais suffisant pour qu'il se rappelle de notre vie d'avant. Peu après ma naissance, mes parents on déménager en France, avant cela, ils vivaient en Corée. Quand Sangie est venus au monde, mes parents n'étaient pas encore à la tête de leur empire, ils étaient alors encore une vraie famille. Sangie à vécu les quatre premières années de sa vie dans une famille aimante et unie. Peu à peu, il a vu nos parents se désintéresser de lui, ne plus être à la maison, il a connu bon nombre de femmes qui s'occupaient de lui à leur place. Il a gardé un traumatisme de cette période, je le sais. Pourtant, il n'a jamais émis la moindre plainte. Il a toujours tout fait, tout ce que mes parents voulaient, sans jamais se rebeller. Moi à l'inverse, j'ai toujours connu ma famille comme ça, ma mère dans un pays, mon père dans un autre et nous deux en France. C'était ma définition de la famille, heureusement que les filles, Marcel, Robert et Francis étaient là. Je ne faisais jamais rien de ce qu'on me demandait, une fois, Robert m'avait appris à faire ce fameux coup de pieds dans le tibia, que j'avais ensuite fait à mon père. Il m'avait puni sévèrement ce jour-là, et c'était Sangie qui m'avait réconforté.

« Mimi, je sais ce que tu vis toute seule là-bas ! Je m'en suis toujours voulu d'être partis, mais je n'imaginais pas que ta vie était si... pénible. Dit il en baissant la tête.

Dragon VS LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant