Chapitre 44 : Un réveil brutal

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Je suis frigorifiée, j'ouvre mes yeux avec difficultés, je me sens toute engourdie et fatiguée.

« Elle se réveille !

- Iseul ? Tu m'entends ? »

J'essaie de tourner la tête vers ses voix, mais une vive douleur me stoppe et je ne peux réprimer un gémissement. Un visage apparaît dans mon champ de vision au-dessus de moi.

« Sangie ? »

Je suis moi-même étonnée de ma voix si faible. Où est-ce que je suis ?

« N'essaie pas de te redresser, tu dois rester couchée ! »

Je ne l'écoute pas, il faut que je bouge. Je me redresse non sans peine avec l'aide de mon frère. Tout mon corps me fait affreusement souffrir. Une fois bien calée par les oreillers que mon frère positionne dans mon dos, je passe mon regard sur la pièce. Je reconnais aussitôt ma chambre, Sangie s'assoies sur le lit à côté de moi. Je remarque Francis, non loin de la porte d'entrée et surprise, je découvre que mes parents sont là aussi.

Ma mère et mon père dans ma chambre ? Est-ce que je rêve ? Pourquoi j'ai si mal partout.

« Tu te réveilles enfin. »

Ma mère dit ça en soupirant, elle a les larmes aux yeux. C'est tellement inhabituel que je ne sais pas comment réagir ni quoi dire. Je la vois qui s'asseoir sur le lit à côté de moi.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? »

Je dis ça timidement, tout en soulevant les draps pour essayer de me lever. Mais je m'arrête tout de suite quand un vertige me prend, ma tête me fait un mal de chien. Je pose une de mes mains sur celle-ci, et je me rends compte que j'ai un bandage. J'ouvre grand les yeux, je cherche le miroir de ma commode des yeux et je vois alors mon reflet. Je suis en casaque d'hôpital, j'ai une tête à faire peur, j'ai dû perdre au moins 5/6 kilos. Je remarque également qu'une perfusion diffuse, je ne sais quoi à travers mon bras. Je commence à trembler, bon sang qu'est ce que c'est que tout ça.

« Qu'est-ce qui se passe ? »

Je tourne la tête vers mon frère, qui échange un regard avec Francis. Soudain, mon père se lève du fauteuil dans lequel il était assis et se place au pied de mon lit tout en me regardant.

« Pourquoi es-tu là ? Je dis ça dans l'incompréhension la plus totale.

- Elle a perdu la mémoire ? Demande mon père à mon frère.

- Bon quelqu'un va me répondre ou non ? »

Je commence à m'énerver face à leurs silences. Sangie se décide et me prend la main.

« Ça fait deux semaines que tu as perdu connaissance. »

- Pardon ? »

J'ai perdu connaissance ?

J'essaie de comprendre tout ça, et tout d'un coup, mes souvenirs me submergent. Je ne suis pas censée être là, c'est bien ma chambre, mais celle de Paris pas celle en Corée.

« Et les autres ? Le combat ? G-Dragon ?

- Calme-toi mimi ! Le médecin a dit de ne pas te surmener lors de ton réveil. »

- 
Quelqu'un va parler oui ou non ? Je veux savoir ce qui se passe, je commence à paniquer. Mon père se contente de prendre la télécommande et d'allumer la télé sur la première chaîne d'info.

« Cette fois, tu as réussi à créer un scandale que même moi, je n'ai pas réussi à contenir ! »

Je me concentre sur l'écran, la présentatrice des infos, dans son petit tailleur blanc et avec son brushing parfait, le regard droit vers la caméra. Elle parle d'un ton sérieux.

« Cela fait maintenant deux semaines que Séoul, la capitale de la Corée du sud, fait face ç de nombreuses émeutes de quartier. Comme nous l'avons vu, de jeunes personnes, pour la majorité des lycéens se réunissent en bande dans des combats de rue. La police n'a plus aucun contrôle sur la situation, et le plus étonnant est que les habitants de la ville semblent soutenir ces jeunes. Ce phénomène donne un coup de projecteur sur la capitale et c'est avec l'étonnement général du monde entier que la violence des combats grandit de jour en jour. »

De nombreuses images sont diffusées, je vois different quartier de Seoul, certains que je connais mais d'autres ou je n'ai jamais mis les pieds. Des dizaines de personnes courent, se battent dans les rues tout aussi désertes que quand nous avons marché vers le lycée.

Dragon VS LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant