Dragon VS Love

Chapitre 46 : Le premier jour du reste de ma vie

La semaine est passée si vite, mais je suis enfin sereine. J'ai pu parler à Hyun Ah il y a quelques jours.

« Je suis même passé à la télé Iseul !

- C'est vrai qu'avec tout se remue ménage, vous êtes étiez sur toutes les chaînes d'infos !

- Le pire ! C'est qu'ils ont filmé pendant que j 'étais toute décoiffée et pas maquillée. Ces abrutis, ils auraient pu venir me filmer un autre jour. Je ressemblais à rien.

- Tu ne changeras donc jamais ! Les combats ne devaient pas être si durs que ça si tu avais le temps de te maquiller avant.

- Il faut toujours prendre soin de soi ! Et puis pour faire les techniques des filles, c'était indispensable »

Je rigole, elle me fera toujours rire.

« D'ailleurs ! Quand est-ce que tu me fais voyager en jet ?

- Dès que tu iras mieux !

- Tu ne reviendras plus n'est ce pas ? »


Sa voix est triste, elle sait déjà la réponse. C'est avec le cœur lourd que je lui dis.

« Non, désolée »

J'ai essayé de lui expliquer ce que l'accord avec mon père comprenait, mais je ne suis pas sûre qu'elle ait vraiment compris. Un peu plus tard dans la journée, j'ai également eu un appel des filles, Dieu merci, elles sont toutes indemnes.

Deux jours plus tard, c'est Namjoon qui m'appela.

« Merci d'avoir repris le rôle de leader pour eux...

- C'est pas comme si j'avais d'autres choix ! Tu es tombée dans les pommes en plein combat...

- Je vais devoir m'excuser pour ça aussi ? Ce n'est pas comme si j'avais prévu ce qui allait se passer.

- Voilà ce qui arrive quand on veut se battre contre des gangs sans aucune expérience.

- On est vraiment obligés de se battre après tout ce qui c'est passé ? Dis-je en soufflant.

- Ca serait moins drôle sinon !

- J'ai payé pour les soins des gangsters aussi.

- Pourquoi tu aimes les choses inutiles...

- Je veux une paix durable. Je peux te demander un dernier service ? Laisse les membres des gangs revenir chez eux, et mener leurs vies normalement. Je ne veux pas que les choses se reproduisent encore et encore. Je sais que les élèves ne vont pas comprendre, mais je pense qu'il faut esssayer, sinon le même système se remettra en place petit à petit.

- Fais le toi même, c'est toi leur leader Iseul.

- Je ne reviendrai pas en Corée, je te laisse t'en occuper.

- Je vais essayer, mais je ne pense pas que cette décision soit facile à accepter pour eux, après tout ce qui s'est passé.

- Dis leurs, que c'est mon dernier ordre en tant que leader des White Gosths. »

Il n'a pas posé plus de question sur le pourquoi du comment. Je sais qu'il exécutera ma dernière volonté. Namjoon n'est pas le genre de personne curieuse, et c'est ce que j'aime chez lui, il est loyal et je suis persuadée qu'au fond il est satisfait de cette demande. Il était usé aussi de ce système et je sais qu'il ne veut pas que les choses recommencent. Namjoon sait autant que moi, qu'après une révolution, il y a plus de chance pour que les choses deviennent encore plus injustes qu'avant à cause de la rancœur, et nous voulons tous les deux éviter ça.

Je regarde par la fenêtre de la voiture Paris défiler, je me sens nostalgique, ma vie va prendre un tournant décisif aujourd'hui. Je le sais parfaitement, et même si je le savais avant de repartir en Corée, aujourd'hui les choses ne peuvent pas être plus concrètes. Les filles m'ont aidé à choisir ma tenue aujourd'hui, mes cheveux sont tirés en un chignon sage, je porte un tailleurs rouge vif, et une paire de talons noires. Même ma tenue vestimentaire semble vouloir me dire de me sauver de ce piège qui se referme sur moi.
La voiture s'arrête au pied du building du siège de l'entreprise Han. Je viens rarement, mais à partir d'aujourd'hui, j'y serais plus souvent qu'à la maison. Je souffle un bon coup et la porte s'ouvre, je pose un pied sur le sol et sors de la voiture avec confiance. Les garçons sont là, ils m'encadrent pour ma sécurité alors que je passe les portes du building.

« Bonjour Mademoiselle Han »

Tout le monde à l'intérieur me connaît évidemment, les rumeurs comme quoi je prenais la place de mon frère dans l'entreprise, on était rapide. Et tous les employés que nous croisons me regardent avec curiosité et me répétant cette phrase, je leur réponds d'un sourire. Avant ça, personne ne faisait vraiment attention à moi, je venais toujours en coup de vent et je me dirigeais vers le bureau de mon père sans prêter attention à quiconque. Mais aujourd'hui, l'ambiance est bien différente.
Mes gardes du corps se stoppent, et je rentre dans le bureau de mon père sans m'adresser à sa secrétaire.

« Dehors ! »

Il me dit ça sans un regard penché sur ses dossiers étalés sur son immense bureau. Pardon ? J'avance alors vers lui le regard noir.

« Tu sors d'ici tout de suite. Tu t'annonces à ma secrétaire, et tu attends qu'elle te permette d'entrer. «

Je lève les yeux au ciel, il est sérieux là ? Il compte vraiment me faire perdre mont temps. Je n'ai jamais demandé la permission à sa secrétaire pour rentrer ici, ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer à le faire.