L'héritage de l'Espionne - Livre III

⚜ Petit mot de fin ⚜

Haute Savoie, mois de mars 2022

Sinead-Sterenn

Je finis ce livre, bercée par les parfums des jacinthes, des prunus et de la pluie. Nous sommes le 30 mars 2022, et je m'apprête à commencer la relecture de ce livre III. Il doit être prêt pour le lundi 9 mai, car je pense actuellement augmenter mon rythme de publication, ce livre était plus long mais plus lent à démarrer. Si mes calculs sont bons -ce n'est sûrement pas le cas ; j'ai arrêté les maths en arrivant en Première-, nous devons être le samedi 7 janvier 2023. A l'heure actuelle, cela me semble si loin ! Mais je me dis que ce sera ce jour-là que toute cette aventure prendra définitivement fin.

J'ai commencé à réfléchir à ce projet le 28 juillet 2020. J'ai commencé à l'écrire dans la foulée, moi, jeune fille sortant du premier confinement, m'apprêtant à passer mon dernier été avant le lycée... Je ne m'attendais pas à tout ce qui est arrivé. Je ne m'attendais pas à ce que je m'approprie autant les personnages, à ce que j'en crée de nouveaux, et quels nouveaux ! Je ne m'attendais pas à ces trois années où L'Espionne du Cardinal à rythmé ma vie. Comme le dit Céleste dans ce dernier épilogue, « Si on me demande de parler de moi, je parlerais forcément de nous ». Je parlerais forcément de cette aventure, même si elle ne fut pas grandiose ou triomphante. Elle fut à moi. A nous. Et c'est cela qui compte.

Nous sommes le 30 mars 2022. Je vais relire, corriger le tome 3. Et je ne sais pas ce que je ferais ensuite. Réviser mon bac de français semble une bonne idée, non ? J'ai un ou deux autres projets d'écriture. Mais je crois que je vais prendre mon temps ; il va être dur pour moi de quitter cet univers dans lequel je berce depuis bientôt deux ans.

Il y aura des bonus, quand ces livres me manqueront trop. Mais en attendant, je vous propose un petit récapitulatif de ce qui va arriver aux personnages que nous avons rencontré dans ce livre III. Pour savoir ce qu'ils sont devenus, ce qu'ils deviendront.

Marie Mancini : L'Italienne est donc rentrée chez elle, retrouvant son père adoptif et ses frères et sœurs. Elle finira par se marier avec le prince Lorenzo Colonna, et vit à Rome, d'où elle récolte avec soin toutes les nouvelles qui lui parvienne de la cour de France. Les premières années, elle entretiendra une correspondance régulière avec Libby, mais les échanges se feront de plus en plus rare, jusqu'à s'arrêter complètement vers la naissance de son troisième et dernier fils, six ans après son retour en Italie. A 30 ans, malheureuse dans son mariage, Marie partira faire le tour de l'Europe avec deux de ses frères et sœurs. Elle en profitera pour rendre une unique visite à Libby à Ligueux, revoyant par la même occasion Agathe et Adèle. Elle mourra en 1715 à 76 ans, sans jamais avoir revu Louis.

Agathe et Adèle de Bourayne : Maintenant sous la coupe de Libby et Renard, les deux jumelles n'arrêtent pas pour autant leurs activités : La Chronique devient fleurissante, et beaucoup plus appréciée maintenant que Libby y impose son droit de veto sur les informations. Adèle épousera Rivoire, et aura avec lui deux fils. Agathe ne se mariera pas, mais intégra le corps enseignant de la Maison royal de Saint-Louis à sa création en 1689. Elles continuèrent la Chronique jusqu'en 1679, après avoir estimée leur mission accomplie, et leurs poches assez remplie pour subvenir à leurs besoins.

Livigne, Carsel et Rivoire : Ils furent loyaux à Louis jusqu'à leurs morts, et le roi su toujours compter sur eux. Livigne mourut sur les champs de bataille lors de la Guerre de Dévolution, en 1668. Son fils aîné prit son titre, et fut toujours choyé par Carsel, Rivoire, Louis et Libby, marqués par la perte d'un ami si cher. Rivoire épousa Adèle, et vécu heureux jusqu'à sa mort, en 1710. Carsel fut le seul qui survécu à Louis.

Les enfants de la Garnison : Antoine devint mousquetaire, de même que Gabriel et Julien. Ils avaient déjà pris leurs retraites lorsque la compagnie fut dissolue après la mort de Louis. Julien trouva le bonheur auprès d'Odile, une jeune fille du peuple qui avait suivis des cours dans l'école de Sylvie et Elodie, où il la rencontra. Bien qu'il eu pardonné à Libby et Renard et qu'il les saluait poliment quand il les croisait, il ne chercha jamais leur présence, et resta relativement froid avec eux. Marie resta une simple jardinière au Louvre avant d'être engagée par Le Notre pour l'aider aux jardins de Versailles. Elle le conseilla officieusement, et une solide amitié unit les deux gens, bien que séparés de trente ans. Elle fut heureuse, et ne chercha jamais à se marier ni à avoir d'enfants.