⚜ Chapitre 31 : Le bal ⚜

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Paris, mois de mai

Liberté

Le bal avait commencé depuis une petite heure... Et je n'avais pas encore dansé. J'avais passé toute l'heure aux côtés des jardins, à regarder Philippe danser et flirter avec tout ce qui bougeait, et Marie avait fini par me rejoindre.

- Tu ne danses pas ? Me demanda-t-elle, sublime dans une robe ardoise.

- Avec qui ? Répondis-je. Philippe est... occupé.

Nous nous tournâmes vers le prince qui discutait activement avec son amant, puis nous éclatâmes de rire. Finalement, Philippe laissa son amant tranquille et attrapa une femme dans la foule avant de diriger vers nous, tout sourire.

- Libby, Marie ! S'exclama-t-il. Il faut que je vous présente quelqu'un !

A son bras, une sublime jeune femme semblant un peu plus vieille que lui, à la peau caramélisée et aux yeux brun intense luisants de joie aux lumières de la fête.

- Bonsoir mesdames, dit-elle d'une voix mélodieuse, un peu comme le chant du rossignol.

Elle avait un accent qui me semblait familier. Un peu le même accent que Renata... Italien. Qui était-elle ? Elle était sublime. Un visage d'ange, une taille de guêpe, une voix enchanteresse.

- Je m'appelle Marie Mancini, continua-t-elle avec un grand sourire. Et... Je viens d'arriver à Paris.

- Et devinez quoi ? S'exclama Philippe en sautillant d'un pied sur l'autre comme un enfant découvrant des cadeaux à son nom. C'est la nièce d'Aramis ! Et elle va rester quelques temps !

- Oh, c'est super, s'exclama Marie avec un sourire. Enchantée, je suis... Bah Marie, moi aussi. Marie de Porthos.

Marie Mancini la salua d'un mouvement de tête avant de se tourner vers moi et d'ouvrir de grands yeux émerveillés.

- Oh, que vous êtes belle ! S'exclama-t-elle en me voyant, ravie.

Je manquai de m'étouffer avec l'eau d'Italie que je sirotai.

- M... Moi ? Bégayai-je.

- Bien sûr, gazouilla la jeune femme. Liberté, c'est cela ?

- Libby de Tréville, acquiesçai-je en souriant doucement. Vous... Vous n'êtes pas française, n'est-ce pas ?

- En effet, mes parents sont italiens, acquiesça-t-elle avec énergie. Je suis si heureuse d'être enfin à Paris ! Rome, avec mes frères et sœurs, c'en devenait étouffant !

- Vous parlez très bien français, la complimenta Philippe en attrapant un verre sur un plateau que portait un serviteur. Tiens Libby, bois ça, il y a de l'alcool au moins.

- Je ne bois pas d'alcool, ripostai-je en repoussant son verre.

- Tu ne tiens pas ? S'amusa le prince.

- Je ne sais pas, fis-je prudemment. Je n'ai jamais goutté.

- Oh, comme j'aimerai que mon frère prenne exemple sur vous, Libby ! s'exclama soudain une nouvelle voix venant de derrière nous.

Les Marie, Philippe et moi nous tournâmes pour voir arriver Louis, roi de France... Qui nous observait, amusé. Nous nous fendîmes de révérences, et il nous fit signe de nous relever d'un geste.

- Bonsoir, mademoiselle de Porthos. Votre soirée se passe bien, mademoiselle de Tréville ? Me demanda-t-il.

- Très bien, Sir, assurai-je avec un gentil sourire. Je vous remercie.

L'héritage de l'Espionne - Livre IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant