CHAPITRE 5 : Désir

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MAMY SOPHIA NAËL 🎤

Quelqu'un était bien entré dans la maison car j'entendais des pas dehors.

Je tremblais rien que d'imaginer que cette personne puisse être un bandit ou un malfrat.

Puisque j'avais très peur, je pris doucement le pilon qui se trouvait dans la cuisine en guise de protection. J'allumai aussi la lampe de la cour pour bien voir la personne qui avait pénétré la demeure à cette heure de la nuit.

Non mais qu'est-ce que faisait Rougui dehors jusqu'à cette heure ?

C'était bien Rougui qui venait de rentrer à cette heure tardive et elle semblait être un peu droguée.

Elle portait des habits indécents comparables à ceux d'une prostituée.

J'étais vraiment ébahie en la voyant dans cet état. Maman Saly la laissait faire ce qu'elle voulait alors qu'elle n'avait que 18 ans.

Je me disais que cette fois-ci, je n'allais pas laisser cette attitude passer, je devais lui parler en temps que grande sœur.

__ Qu'est-ce que tu faisais dehors jusqu'à cette heure ? Demandai-je à Rougui qui ne me calculait même pas en passant.

Rougui était assise sur les marchepieds en train d' enlever ses coquettes tranquillement. Je lui parlai mais elle fit la sourde oreille.

__ <<Rouguiyatou Naël, xana dou yaw lay waxal>> : Rouguiyatou Naël, réponds-moi quand je te parle,  ajoutai-je en hurlant presque.

J'étais vraiment en colère car maman Saly avait failli à l'éducation de sa fille. Si papa Farah était vivant à l'époque, il n'aurait jamais accepté ces mauvais comportements dans sa maison.

__ Ah désolée mais je ne gâche pas mon temps à répondre à une p**** comme toi, lança Rougui en se levant.

Je lui assénai à la même minute une gifle monumentale sans réfléchir. Vu qu'elle était droguée, Rougui tomba littéralement par terre.

Maman Saly sortit de sa chambre à ce moment et se jeta sur moi. Elle griffonna tout mon visage. J'avais envi de réagir et de la battre cruellement à cause de tout le mal qu'elle me faisait depuis la mort de papa Farah mais je me retins par respect pour la mémoire de ce dernier.

Elle entra ensuite dans ma chambre pour faire sortir toutes mes affaires et les jeter dehors. Rougui l'aida aussi en me poussant en dehors de la maison et en m'insultant.

Les voisins d'à côté nous épiaient alors qu'il faisait deux heures du matin.

Maman Saly jeta toutes mes affaires dehors avant de m'insulter en hurlant.

__ C'est une p****. Que personne ne l'accueille chez elle, vociféra-t-elle en hurlant comme un haut parleur.

Les voisins me regardaient du coin de l'œil et je sentis à ce moment que maman Saly les avaient convaincu sur le fait que j'étais une p****.

Je n'avais nulle part où aller et à cette heure là, Bintou ne pouvait pas m'héberger chez elle car son père était trop strict pour accepter cela.

Je marchais dans les rue de "Guédiawaye" avec deux valises en ignorant sincèrement ma destination.

ABDOU SALAM TALL 🎤

À la descente du bureau, j'appelai Raby pour la prévenir que j'allais dormir aujourd'hui dans mon appartement à "Guédiawaye" car je voulais un peu m'évader du luxe.

J'ai grandi dans cette banlieue dakaroise car bien avant mon succès, j'ai connu le vrai sens du mot "galère".

J'aimais bien revenir dans le coin de temps en temps car je pense que la vraie culture sénégalaise se trouve dans ces banlieues et non dans les quartiers huppés de Dakar.

Me projeter sur mon balcon pour regarder les passants et écouter les rires de ces gens simples et authentiques me faisaient plaisir.

Moi, je dis toujours que la plus grande richesse que peut avoir une personne est la dignité.

Ces personnes gardent leur dignité même s'ils n'ont rien à mettre sous la dent.

Après avoir passé des heures sur le balcon, je commençais à somnoler quand j'entendis les pleurs d'une femme.

C'était bien une voix féminine et les pleurs provenaient de dehors.

Lorsque j'ouvris la porte, je vis une jeune femme assise avec deux valises à ses pieds en train de pleurer.

En m'approchant davantage d'elle, je découvrais de plus en plus les traits de son visage mais c'était........Mamy : me dis-je.

__ Mamy........., mamy, dis-je car je ne m'attendais pas à la trouver en train de pleurer devant mon appartement.

Elle leva son regard triste pour me regarder avec surprise.

__ Mais qu'est-ce que tu fais ici à pleurer comme ça Mamy ? Lui demandai-je car je ne comprenais toujours pas.

__ ..........je suis vraiment désolée de vous avoir déranger messieurs, j'ignorais qu'il y avait quelqu'un dans cette maison, répondit-elle en essuyant les rebords de ses yeux.

__ Je comprends mais vous n'avez toujours pas répondu à ma question, qu'est-ce que vous faites ici à pleurer avec deux valises à cette heure tardive de la nuit ? Demandai-je encore une fois en attendant bien sûr une réponse.

__ Pourquoi devrais-je répondre à cette question ? Me demanda-t-elle en se levant de la banquette.

__ Simplement parce que vous avez besoin de parler et surtout vous avez besoin d'aide, répondis-je en l'approchant de très près.

Elle jeta ses deux valises par terre, se retourna pour me regarder au moins trente secondes avant de se jeter dans mes bras en pleurs.

On resta comme ça pendant environ deux minutes.

Par la suite, je la convaincus de rentrer dans la maison pour se reposer comme ça le lendemain, on en discuterait tranquillement.

Je l'amenai dans la seconde chambre car l'appartement disposait de deux chambres.

__ Bon voilà, vous allez vous reposer ici jusqu'à demain comme ça on pourra discuter calmement. Je vous souhaite de passer une très bonne nuit Mamy, dis-je en essayant de sortir de la chambre lorsqu'elle me retint par le bras.

__ Merci, merci, répliqua-t-elle en me fixant du regard.

Mon cœur se mit à battre à la chamade et je ne comprenais pas pourquoi cette femme me faisait autant d'effets.

On échangea encore des regards plus chaleureux les uns que les autres.

__ Je refuse de croire que ce sentiment qui brûle en moi en ce moment ne soit pas réciproque, lançai je en attrapant ses douces lèvres.

Elle répondit à mon baiser comme si elle n'attendait que cela. Je sentis son désir à travers ce baiser fougueux qu'on avait échangé.

L'excitation et le désir étaient pratiquement au rendez-vous. Je commençais à bander.

Elle enleva rapidement mon tee-shirt et le short que je portais. Mon sexe se mit à frotter ses fesses passionnément. Je sentais sa douce peau frôler la mienne.

J'avais conscience du péché que j'étais en train de commettre mais mes pulsions et mon envie étaient plus intenses que tout. Ils avaient pris le dessus et je n'y pouvais rien car c'était plus que moi.

Après quelques minutes, on s'était retrouvé tous les deux complètement nus sur le lit. Nos corps demandaient encore et encore plus de chaleur.

Ainsi, on avait succombé au plaisir charnel et on fit l'amour jusqu'au petit matin.

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VOS IMPRESSIONS ?

À VOS CLAVIERS ✍️

AUTEUR : PLUME AGITÉE ✍️

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