The Golden Cage - Tome 1

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 5 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

À l'arrivée de toutes les filles dans la Prison of sex, je fronce les sourcils en ne voyant pas Evie parmi elles. Elle est censée arriver en même temps que toutes les autres, et je sais qu'elle est là parce que Juan a accepté l'argent que j'ai donné pour la laisser sortir de la cage. Je sens que cette femme va me coûter un petit pactole, mais c'est pour la bonne cause alors je fermerai totalement les yeux sur les dépenses liées à cette femme.

Je tourne la tête vers les filles qui entrent dans le carré V.I.P, mais il n'y a pas de danseuse unijambiste qui me vient en visuel. Les deux filles se présentent, et sont légèrement tendues, parce qu'elles savent que je n'attends qu'une seule femme.

-Selena, commencé-je, où est Evie ?

-Elle... Elle est dans les coulisses.

-Excuse-moi, la vraie question est plutôt : pourquoi elle n'est pas là ?

Je me lève et la surplombe de toute ma hauteur. Elle déglutit et semble chercher de l'aide auprès son amie, déjà occupée avec Rio. C'est fou ça, même ici, j'arrive à les effrayer, alors que je ne ferais jamais de mal à une femme, surtout à ces artistes fantastiques.

-J'ai essayé de la faire venir, mais...

-Mais quoi ?

-Elle ne veut pas.

Je lâche un rire en croisant les bras.

-Elle ne veut pas, c'est bien ce que j'ai entendu ?

Elle hoche doucement la tête en baissant les yeux et je la contourne pour aller vers la sortie du carré V.I.P.

-Lazaro ! M'appelle Selena.

Je me tourne vers elle et elle pose une main sur sa bouche, elle-même étonnée de m'avoir appelée. Elle semble paniquée, comme si j'allais faire du mal à Evie.

-Je ne lui ferais jamais de mal, ni à aucune d'entre-vous, bien au contraire. Détends-toi.

Elle hoche de nouveau la tête et me remercie avec un léger sourire. Je sors définitivement du carré V.I.P et Juan accourt dans ma direction, complètement paniqué.

-C'est elle, je vous promet jefe ! S'exclame-t-il à bout de souffle, pour se dépourvoir de toute responsabilité. Elle ne veut pas venir, mais je peux la tirer par les cheveux pour la ramener ici s'il le faut. Vous avez payé et...

-Qu'est-ce que j'en ai à foutre de mon argent ? C'est la fille que je veux, pas un remboursement. T'as pas intérêt à toucher un de ses cheveux parce que tu ne vas pas assumer face à moi, tu ne la touche pas. Emmène-moi la voir.

Il reprend ses esprits et me guide dans les coulisses, jusqu'à une fameuse porte pleine de strass, désignée comme la loge des danseuses. Il ouvre totalement la porte entre-ouverte et j'aperçois enfin Evie, assise sur un fauteuil, les jambes posées sur la coiffeuse devant elle. Elle est sur son téléphone et je la vois lever les yeux au ciel dans le miroir.

-Cariña, lance Juan pour attirer son attention sur nous.

Cariña ? C'est comme ça qu'il appelle Evie ? Je devrais lui rappeler une nouvelle fois de ne jamais oser poser un doigt sur ce qui m'appartient. La séduisante Evie est à moi. Elle n'est pas encore vraiment au courant, mais elle le sera dans les plus brefs délais, une fois que j'aurais réussi à la dompter, ce qui, je suppose, est loin d'être gagné.

-Dégage Juan, prononce-t-elle sans quitter son écran du regard.

-Tu...

-Dégage merde !

-Evie, je te parle !

-Et moi j'en ai rien à foutre !

Un sourire se dessine sur mes lèvres. J'adore ce caractère de feu qu'elle a, surtout lorsqu'elle répond à Juan de cette manière. Au moins il doit savoir qu'il ne peut pas la toucher. Non seulement parce qu'elle m'appartiendra, mais surtout parce qu'elle ne veut pas de lui.