𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 42 - 𝓔𝓿𝓲𝓮

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Lazaro s'avance dans ma direction et je le regarde avec méfiance. Depuis que je suis chez lui, il m'a laissé sa chambre pour dormir quelques heures dans son bureau. Je n'ai pas encore compris pourquoi, mais je finirai par trouver.

-On se rappelle plus tard maman, dis-je au téléphone en regardant fixement Lazaro qui se pose sur mon lit.

-Bien sûr ma chérie, me répond-elle. Tu m'expliquera tout prochainement ?

-Oui, quand on pourra se voir. Je ne peux rien dire au téléphone. Je t'aime mamá.

-Te quiero mi hija. (=Je t'aime ma fille.)

Je la salue une dernière fois et raccroche en me tournant pour être sur mes fesses, avant de me redresser pour me poser contre la tête de lit.

-On doit parler, mais calmement cette fois. Tu promets de ne pas me sauter dessus ?

Je fais un léger hochement de tête en posant mon téléphone à côté de moi. Il détaille du regard mon pyjama en satin assez court avant de me regarder dans les yeux.

-Qu'est-ce que tu veux vraiment Evie ?

Je ricane en croisant les bras sur ma poitrine avant de froncer les sourcils.

-C'est ça ta question ? Parce que tu vois, je me pose la même question que toi. Qu'est-ce que tu veux Lazaro ? Qu'est-ce que tu espère de moi ? Que je me comporte en épouse parfaite qui fait la cuisine, le ménage, et qui attend son mari ? Depuis que tu m'as ramenée ici, tu fais comme si on était un couple de quarantenaires en pleine crise de la quarantaine, qui n'ose même plus se regarder et encore moins s'approcher. Pour ta gouverne, sache que je ne serai pas cette femme là, mais si c'est ce que tu veux, alors laisse-moi repartir à l'armée.

-Ce n'est pas du tout ce que je veux de toi Evie. Je n'aime pas tes provocations, comme hier soir.

-C'est marrant ça, parce que si ça avait été l'année dernière, tu m'aurais mit la fessée ou ce genre de connerie pour me le faire payer. T'aurais aimé voir l'effet que ça avait sur moi et là t'as même pas les couilles de dormir avec moi, de m'embrasser ou même me baiser. C'est pas ça que j'attendais en étant enfermée ici.

-Arrête, c'est pas aussi simple que ça.

-Qu'est-ce qui est dur, hein ? De supporter ma présence ? Tu comprends pas que toutes ces provocations, ces plans pour me venger que je fais avec ta sœur c'est pour avoir un peu d'attention de monsieur le mafieux ? Je préférais encore le temps où tu me touchais quand je ne supportais pas ta présence.

Je saute du lit et avance vers la porte pour sortir de là, mais il me retient par le poignet pour m'empêcher de sortir. Il me tourne brutalement vers lui et me plaque contre le mur en écrasant ses lèvres sur les miennes. Je me débat, mais il maintient mes poignets contre le mur.

-Lazaro arrête merde !

Il décolle ses lèvres des miennes et plonge son regard dans le mien.

-J'ai tout fait pour que ça fonctionne, même combattre mes démons, et voilà comment tu me remercie ! J'ai rompu ma promesse à l'armée en ne te tuant pas, alors que tu sais que j'en avais l'occasion quand tu étais à genoux devant moi. J'aurais très bien pu te tuer en même temps que Juan, la semaine dernière, mais je ne l'ai pas fait. Tout ça à cause de stupides sentiments que je ne suis même pas censée ressentir pour toi, mais sache que même si j'ai laissé ces occasions filer, je ne serai jamais la femme soumise que tu as tant espéré avoir !

-Je n'ai jamais vécu avec une femme, ni même dormi avec une femme, m'avoue-t-il doucement. J'aimerais tellement te garder ici enfermée pour moi tout seul, afin de te protéger et pour qu'aucun homme ne te prenne de mes bras. Je n'ai jamais rêvé d'une femme soumise, j'ai juste rêvé de toi. Toi avec ton sale caractère, toi qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Je l'ai directement compris que tu étais faite pour devenir ma femme Evie, parce que tu serais la seule femme qui ne se soumet pas aux hommes de mon milieu. Tu me l'as prouvé sur le terrain hier. Tu n'as pas flanché un seul instant, tu les as même embobiné pour qu'ils passent aux commandes.

The Golden Cage - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant