The Golden Cage - Tome 1

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 19 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

-C'est qui cette fille ? Prononce sèchement mon interlocutrice dès lors que j'ai répondu au téléphone.

-Bonjour Kenna, répliqué-je, moi aussi je suis ravi d'avoir de tes nouvelles. Je vais très bien et toi ? C'est vrai que ça fait très longtemps que nous ne nous sommes pas parlés.

-Lazaro ! S'écrie-t-elle. Tu m'as défendu de te cacher des choses, mais tu ne dis rien non plus !

-Serais-tu jalouse ?

-Enfin, on a grandi ensemble, tu te fiches de moi ?

-Et les études, tout se passe bien ?

-J'ai fini mon semestre il y a deux mois, mais tu semblais trop occupé pour t'en rendre compte.

-Alors tu m'expliques pourquoi tu n'es toujours pas chez moi ?

-Parce que j'attends Rio à l'aéroport, dis-lui de se dépêcher !

-Tu... Quoi ?

-Nettoie tes oreilles, je rentre et ton ami est en retard, sachant que mon avion était lui-même en retard.

Je passe ma main sur mon visage en regardant la bazar dans mon bureau et choppe mon téléphone de bureau pour appeler Alejandro. Je préviens Kenna que je la mets en attente et porte mon téléphone fixe à mon oreille. Alejandro décroche rapidement en ricanant.

-Mon ami, tu as appris la nouvelle ? Ricane-t-il.

-Tu le savais ?

-Bien sûr que je sais que la peste est de retour. Elle m'a prévenu qu'elle avait acheté des dessous très sexy pour...

-N'en dis surtout pas plus ! Qu'est-ce que Rio fiche ? Elle l'attend à l'aéroport !

-On a changé le programme parce que Rio est trop occupé avec Selena. Il avance bien plus vite que toi avec Evie. Je suis en route vers l'aéroport et... Mais qu'est-ce qu'elle fout avec autant de valises ? Tu crois qu'elle a acheté autant de sous-vêtements sexy ?

-Alejandro ferme-la, va la chercher et ramène-la moi ici tout de suite.

Je raccroche les deux téléphones et range activement la villa avant que Kenna n'arrive. Elle aurait quand même pu prévenir, ce n'était pas prudent de sa part de venir à Mexicó City sans aucune protection. Elle aurait pu être ciblée par mes ennemis.

Lorsqu'elle entre dans la villa, c'est comme si une tornade avait lieu. La porte d'entrée claque à plusieurs reprises, elle crie après moi et ses talons font un bruit d'enfer dans les escaliers.

Elle apparaît devant moi avec sa démarche de mannequin et croise les bras sur sa poitrine en me lançant un regard noir. Je bois cul-sec mon verre de Kahlúa et la regarde s'avancer vers moi, jusqu'à arriver à quelques centimètres de mon torse. Elle a toujours été bien grande, et ne lâche jamais ses talons depuis sa quinceañera.

-Toi, Lazaro, fréquente une femme en dehors d'un lit ? M'interroge-t-elle avec sa froideur habituelle.

-Toi, Kenna, ne m'a toujours pas dit bonjour, répliqué-je pour éviter le sujet.

Je tend mes bras dans sa direction et elle pose un index sur son menton, en faisant semblant de réfléchir.

-Seulement si tu m'en dis plus après.

Je hoche la tête et elle vient se blottir contre moi en serrant ses bras autour de mon cou.

-Revi de te revoir, hermana menor (=petite sœur). Tu es encore plus ravissante à chaque fois que je te vois.

-Ça fait du bien d'être de retour à la maison. Tu m'avais manqué hermano mayor (=grand frère).

Elle se détache de moi et pose ses mains sur mes épaules en reprenant son air sérieux. Elle est toujours comme ça quand elle veut apprendre quelque chose, froide et sérieuse, tandis qu'elle est pleine de joie de vivre la plupart du temps.