𝓔𝓹𝓲𝓵𝓸𝓰𝓾𝓮 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

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-Le premier bébé est mal placé, m'annonce Evie les larmes aux yeux. On va devoir me faire une césarienne.

Je grimace et saisis sa main dans la mienne pour la serrer et lui montrer mon soutien. Elle est si courageuse d'avoir porté quatre enfants en elle, tout en ayant une jambe en moins. Elle a un ventre énorme, mais elle est toujours aussi magnifique.

-Tu es forte alors ça va aller, comme toujours.

-J'ai peur, souffle-t-elle avec peine.

De la peine parce qu'elle ne peut pas accoucher naturellement, mais également pour m'avoir dit ça. Je sais qu'elle prend sur elle, mais elle est paniquée intérieurement.

J'étais en plein échange quand j'ai reçu un appel de ma mère. J'ai immédiatement conclu l'accord pour la rejoindre à l'hôpital. Elle venait tout juste d'être prise en charge, et elle a été rassurée en me voyant.

Elle avait perdu un peu de liquide amniotique, ma mère a préféré l'amener à la maternité en urgence pour être sûr que tout allait bien. Tout allait mal, en fait. On lui a précipitamment annoncé qu'on devait la faire accoucher aujourd'hui, mais les mauvaises nouvelles s'accumulent : elle va devoir subir une césarienne.

-Très peu d'accouchements à grossesse multiple comme la votre se font par voie basse, intervient l'un des hommes porteur d'une blouse médicale. C'est la meilleure solution dans votre cas. Si vous n'étiez pas venue aujourd'hui, on aurait tout de même déclenché un accouchement par césarienne avant la trente-quatrième semaine, ce qui ne laissait qu'un mois de plus.

-Et s'ils sont trop petits ? Réplique-t-elle en panique.

-Vous avez fait votre maximum, madame. Vous avez su garder vos enfants en vous pendant trente semaines en vous, sept mois et demi. Ils seront forcément déclarés comme prématurés, mais cela ne veut pas forcément dire qu'ils iront mal. On va pouvoir vous prendre en charge pour la péridurale, si vous le souhaitez toujours.

Une sage-femme arrive et prévient Evie qu'on l'amène au bloc opératoire. La panique se lit immédiatement sur son visage, ses traits sont crispés et la larme qui menaçait de couler, coule enfin le long de sa joue rougie. Je me lève de mon siège et tourne son visage vers le mien pour capter son regard.

-Eh, ne panique pas mi corazón. Je suis là, avec toi. Ils vont aller très bien. Ne pense pas à la césarienne que tu vas subir, d'accord ? Pense juste qu'après ça, tu feras enfin la rencontre de nos quatre enfants.

Elle hoche doucement la tête et je la relâche pour suivre une autre sage-femme qui se charge de me remettre une tenue stérile. J'avoue que je n'ai jamais été si peu classe, mais c'est le protocole et je vais le suivre à la lettre pour pouvoir rejoindre Evie au plus vite et la rassurer du mieux que je peux. Je ne peux rien faire d'autre à part lui montrer ma présence et mon soutien pendant que le chirurgien-gynécologue fera son travail.

On me laisse enfin rejoindre Evie lorsqu'on m'a remis tout l'équipement obligatoire. Je grimace en constatant tout le monde autour de ma femme, allongée sur son lit médical à regarder tout autour d'elle.

-C'est nécessaire tout ce monde ? Marmonné-je en regardant la sage-femme qui m'accompagnait.

-Eh bien oui, monsieur. Chaque personne a un rôle bien précis dans l'accouchement de votre femme. Je suis là pour les bébés, tout comme mes trois autres collègues qui vont prendre en charge les bébés à leur naissance.

Je hoche la tête et rejoins Evie pour l'aider à se redresser. On lui donne des tas de conseils que je n'écoute pas à propos de la péridurale. Je me charge juste de rassurer ma femme pendant cette piqûre énorme que je n'aurais jamais osé faire.

The Golden Cage - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant