The Golden Cage - Tome 1

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 50 - 𝓔𝓿𝓲𝓮

Lorsque Lazaro referme la porte derrière lui, je porte mon attention sur le collier dans ma main et j'éclate en sanglots sur le lit de Diaz.

-J'aimerais tellement que tu sois là pour me conseiller Diaz, pleuré-je. Je ne peux pas aller avec celui qui nous a fait autant de mal, mais je l'aime tellement. Si tu savais... J'ai besoin de toi, je suis au bout. Je suis à deux doigts de te débrancher et me tuer d'une manière ou d'une autre pour te revoir, pour qu'on soit ensemble. On me dit de me marier et avoir des enfants, mais je ne veux pas que ce soit le cas si tu n'es pas là. C'est nous deux, ou rien...

-Va... Prononce difficilement une voix enrouée.

Je relève brutalement la tête et croise le regard de Diaz. Je commence à paniquer, me demandant si j'ai des hallucinations. Je décide de courir en tenant à peine sur mes jambes pour trouver un médecin au plus vite.

-S'il vous plaît, il est réveillé ! Diaz est réveillé !

-Je ne suis pas vraiment étonné, à vrai dire, m'avoue un médecin pendant qu'un autre accourt dans la chambre. Diaz s'est plusieurs fois battu avec l'appareil d'assistance respiratoire ces derniers mois, mais nous n'avons rien dit pour ne pas vous donner de faux espoirs. Il a aussi bougé, mais n'avais jamais ouvert les yeux avant.

J'essuie les larmes de joie sur mes joues et rejoins l'équipe médicale dans la chambre de Diaz. Les médecins évaluent son état, et il semble plutôt bien s'en sortir. Il n'a que quelques douleurs partout, en particulier à ses moignons aux jambes. Je suis tellement heureuse qu'il soit réveillé. Il a aussi un peu de mal à bouger, mais les médecins supposent que c'est dû à leur trop longue inactivité, et pas un dégât dû au coma. Il parvient tout à fait à parler, même si sa voix est vraiment cassée. Les médecins partent et je rejoins Diaz pour serrer sa main dans la mienne, des larmes de joie qui s'échappent toujours de mes yeux.

-Va le rejoindre, souffle-t-il.

-Quoi ? Pourquoi ?

-Il t'a sauvée. Tu étais déjà inconsciente, mais il t'a bien pris pour t'emmener ici, je l'ai vu.

-Il nous a fait tellement de mal.

-Mais il peut te rendre heureuse Isis. Je suis prêt à le pardonner, parce qu'il t'as fait devenir une femme forte, alors toi aussi tu pourras le pardonner. Pense à toi et à ton bonheur. Je suis là, tu peux construire ta famille, je serai ravi de voir ça.

-Je le rejoindrai plus tard, je veux rester là pour...

-Fous le camp avant que je ne vienne te donner des coups de pied au cul. On dit quoi avec deux jambes en moins ? Coups de moignon ?

-Je crois oui.

-On reprendra ce débat plus tard, fous le camp de ma chambre Isis.

Je lâche un rire et lui fais un câlin avant d'avancer vers la porte.

-Appelle-moi Evie.

-D'accord Isis.

Il sourit et je ris de nouveau. Je lui fais un signe de la main et sors de la pièce pour courir en dehors de l'hôpital. Je prends mon téléphone et appelle Alejandro pour qu'il vienne me chercher. À une vitesse éclair, il se gare avec la voiture de Lazaro et il démarre avec un dérapage pour conduire jusqu'à la villa.

-Content de te revoir, tu sembles heureuse.

-Je le suis presque totalement.

-Alors j'ai hâte de voir quand tu le seras totalement.

Alejandro entre dans le domaine et je sors rapidement de la voiture pour courir dans le bureau de Lazaro que je déverrouille. J'entre dans la pièce sous son regard surpris et lui tend le collier. Le déception se lit sur son visage, mais quand je me tourne dos à lui en attrapant mes cheveux, il passe le collier autour de mon cou. Je me remets face à lui et il me tire pour que je sois sur ses genoux. Il enroule ses bras autour de ma taille et me serre contre lui en inspirant mon odeur d'hôpital.