La semaine d'après, comme j'avais prévenue Evie, elle sera seule en dehors de sa cage. Elle n'a pas besoin de venir dans le carré V.I.P avec moi, et je ne suis même pas dans cet endroit de toute façon. Je suis assis au bar, et j'attends impatiemment qu'elle fasse son entrée.
Comme d'habitude, elle n'arrive jamais en même temps que les autres filles. Elle est toujours en retard par rapport aux autres, et je ne suis pas vraiment étonné. Des fois, il faut vraiment la pousser à venir, parce qu'elle ne viendra pas d'elle-même avec plaisir.
Elle veut jouer avec le feu, mais elle ne viendra pas se plaindre lorsqu'elle se sera brûlée. Elle mérite totalement que je lui fasse comprendre que je ne suis qu'un bien pour ce bar, au contraire de Juan.
Un jour, je sais que j'aurais totalement les pouvoirs sur ce bar, parce que Juan n'a pas assez de couilles pour me faire face. Je ne sais pas encore comment je vais y arriver, mais je sais seulement que je vais y arriver.
Une dizaine de minutes se passent avant que Evie ne pointe enfin le bout de son nez. Au vu de son regard, je sais directement que ça ne lui plaît pas d'être dans la salle. Juan a même été obligé de la pousser jusqu'à là, parce qu'il est juste derrière elle, attendant impatiemment qu'elle décide à avancer. J'ai averti tous les gardes en arrivant de ne pas agir si Evie a un problème. C'est à moi de m'en charger. Je veux voir la détresse dans son regard lorsqu'elle se rendra compte qu'elle a besoin de moi.
Elle essuie ses mains sur sa jupe à sequins violette, assortie au petit haut soutien-gorge assorti. Je la vois déglutir péniblement en regardant la salle autour d'elle. Son regard s'arrête sur moi et elle me lance un regard noir lorsque je lève mon verre en l'air.
Juan pose sa main dans son dos et la pousse à avancer vers l'une des tables, ce qu'elle fait avec contrainte. Elle passe une bonne heure à servir les tables, sans qu'il ne se passe vraiment rien, mais le temps finit par avancer et les verres vides s'accumulent sur toutes les tables.
Un bon nombre d'hommes se lèvent pour aller danser et acclament Evie pour qu'elle se mette à danser sur la barre de pole-dance située sur une petite estrade près d'eux. En buvant mon verre, je garde un œil sur Evie, pour être sûr qu'il ne lui arrive rien. Je me suis porté garant pour sa sécurité, et je la protégerai quoi qu'il arrive. Je serre les mâchoires, contrarié qu'elle doive se faire relooker de cette manière pour que j'en arrive où je veux avec elle.
Le temps passe, elle est totalement dans sa bulle et je suis fasciné par ses mouvements sensuels autour de cette barre. Merde, je peux lui tendre une autre barre si elle veut...
Au bout d'un certain moment, je sens sa gêne d'être autant au milieu des hommes et ses pieds retrouvent la terre ferme. Elle avance presque en courant jusqu'au bar où je me trouve et appuie ses bras sur celui-ci en grimaçant.
-Kahlúa, Diego, par pitié ! S'exclame-t-elle.
-Je croyais que tu détestais ça, rétorque le barman en avançant vers elle.
-Oui, je sais merci !
Il la regarde assez perplexe et lui sert ladite boisson dans un shooter. Elle l'attrape et le vide cul sec avant de frissonner longuement. Son regard se pose sur moi et elle lève un sourcil lorsqu'elle comprend que je la regarde depuis toute à l'heure.
-Tout va bien pour toi Evie ? Tu sais, si tu me demandais, tu pourrais...
-Tout va bien, vous voyez bien que je m'en sors sans vous.
Elle tourne les talons et les hommes recommandent une tournée de tequilas. Evie leur amène et son amie Lina la rejoint pour qu'elles dansent toutes les deux. Elle a dû voir la détresse de la jeune femme unijambiste, et a alors décidé de lui porter secours. Les deux femmes se mettent à danser très sensuellement, ce qui a le don d'exciter les chiens en chasse autour d'elles.
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The Golden Cage - Tome 1
RomanceLazaro Gomez, un nom qui en ferait fuir certains, pourtant Evie Torres n'a pas un tant soit peu peur de lui. Des années auparavant, il a tout gagné pendant la guerre de la drogue au Mexique en signant un pacte avec le pays pour abolir les gangs de r...