𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 17 - 𝓔𝓿𝓲𝓮

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Lorsque je rentre dans mon petit appartement après mes courses de la semaine, je range tout à sa place et me rends dans ma chambre.

À mon grand étonnement, je trouve une boîte bordeaux avec un nœud en soie de la même couleur. Je lève un sourcil d'interrogation et avant d'avoir le réflexe de l'ouvrir, j'attrape la batte de base-ball sous mon lit et avance dans toutes les pièces pour vérifier que personne ne se trouve chez moi. C'est peut-être cliché, mais je sais très bien me défendre avec cette batte. Mon père, avant de m'aider avec les armes, m'a appris à me défendre avec des objets du quotidien depuis mon plus jeune âge. C'est en partie grâce à lui que je n'ai peur de rien, et que je sais très bien me défendre. Ma mère m'a toujours épaulée, mais elle ne m'a pas dirigé vers le port des armes.

Puisque je ne trouve personne, je retourne dans ma chambre et me pose sur mon lit en prenant la boîte pour la poser sur mes genoux. Je la soulève avec douceur, toujours aussi méfiante, mais ressens un certain soulagement en sentant la légèreté de la boîte.

Je saisis le carton doré sous le nœud soyeux et l'ouvre pour en découvrir une écriture qui me semble être masculine.

Evie,
Voici une robe dans laquelle tu seras sans doute splendide (comme dans toutes tes autres tenues, soit dit en passant). Je serais honoré si tu la portais ce soir pour notre dîner.
J'ai hâte de te voir, corazoncito.
Xxx Lazaro》

Dios mio, c'est Lazaro qui est entré chez moi ? Je ne sais pas pourquoi, mais j'aurais dû m'en douter. J'espère qu'il a seulement posé la boîte, mais qu'il n'a rien touché de ce qui m'appartenait, parce que je n'aime pas qu'on s'immisce dans ma vie privée sans mon accord.

Je suis toujours surprise de moi-même pour avoir accepté d'aller au restaurant avec Lazaro. Peut-être qu'au fond de moi, je veux me convaincre qu'il n'est pas comme tous les autres mafieux, qu'il n'est pas dans le genre de ceux qui m'ont détruite...

Il m'a embrassé, et je l'ai totalement laissé faire. J'ai même pris part à son baiser. Il y a trois mois, avant son arrivée, j'aurais sans doute pris mes jambes à mon cou pour le fuir, et voilà que j'en profite. Merde, il embrassait tellement bien.

Ça faisait si longtemps que mes lèvres n'avaient pas touchées celles d'un homme, que je n'ai pas eu autant de proximité volontaire avec une personne du sexe opposé, et que je ne m'étais pas laissée faire. C'est étrange parce qu'il est pour moi impensable de fréquenter un mafieux, c'est contre mes valeurs, et j'ai pourtant laissé une faille, qu'il a directement élargi pour tenter de se rapprocher de moi.

Ses baisers, le désir qu'il m'inspirait m'ont rendu folle, à tel point que j'aurais accepté qu'il me prenne dans la soirée. J'ai joué la carte de la provocation, et je ne sais même pas pourquoi, mais sa réaction a été vive. Je me suis sentie bien frustrée en revenant chez moi la nuit-même.

J'ai cependant accepté d'aller au restaurant, et je savais que je n'avais pas vraiment le choix lorsqu'il me l'a proposé. Il m'a laissé repartir sans mon string, mais je dois avouer qu'il se rattrape bien avec cette robe splendide.

C'en est presque tentant de ne pas venir avec cette robe ce soir, et de venir avec une toute autre tenue bien plus indécente, mais je vais me plier aux règles pour une fois. Mais pas la prochaine fois...

J'enfile la robe après m'être lavée et rasée, et je mets ma prothèse à strass couleur champagne, de la même couleur que ma robe. Je m'installe à ma coiffeuse pour réaliser un chignon flou, avec des mèches qui sortent de celui-ci, et je réalise un maquillage assez léger. J'ai l'habitude de bien me maquiller tous les samedis soir, mais le reste de la semaine, je ne me maquille que très légèrement. Il n'y a que pour les occasions que je mets du fard à paupières ou du rouge à lèvres.

The Golden Cage - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant