𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 15 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

1.3K 99 0
                                    

En voyant Rio et Alejandro apprêtés pour sortir, je les dévisage longuement et ils m'adressent des sourires idiots.

-Je vous arrête tout de suite, prononcé-je avant que Rio ne prenne la parole, je ne resterai pas là pour que vous alliez passer la soirée avec Evie.

-Bah nan, réplique vivement Rio, tu peux venir aussi, mais nous on va voir Evie ce soir.

-Et pourquoi ?

-Parce qu'on veut en découvrir plus sur la femme qui occupe tes pensées, me répond Alejandro comme si cela était évident. Elle est marrante, je l'aime bien.

-C'est nouveau ça ? Toi aussi tu aimes bien Evie ?

-Bah ouais, tu m'avais pas demandé la dernière fois.

Je soupire longuement et pars sans les attendre vers ma voiture. Je ne fais pas de covoiturage, qu'ils se démerdent pour venir à la Prison of Sex d'eux-mêmes.

Lorsque j'arrive sur le lieu, je trouve Juan en train de faire les cent pas devant l'entrée. Il se grille une clope, un verre d'alcool à la main et ses traits sont tirés par la rage. Il relève la tête vers moi et fronce d'autant plus les sourcils.

-Elle est où ? M'interroge-t-il.

-Qui ça ? Demandé-je sans vraiment comprendre de qui il parle.

-Evie. Elle n'est pas là.

-Je n'ai pas implanté un traceur GPS dans son collier.

-Elle est toujours en avance et là, elle est en retard. Elle n'est jamais absente.

Je fronce les sourcils à mon tour et attrape mon téléphone dans ma poche en me disant que c'est extrêmement bizarre que Juan s'inquiète autant pour Evie. Il sera le principal suspect s'il lui arrive quelque chose.

Je me rends dans mes contacts et appelle Evie. Elle ne m'a jamais contacté, mais j'ai son numéro au cas où. Je crois que c'est la seule chose que j'ai pu avoir sur elle en faisant toutes mes recherches, y compris en recrutant un détective privé. Elle doit être protégée, quelqu'un doit cacher ses informations, mais qui ? Elle n'a même pas de réseaux sociaux.

Evie décroche à la dernière sonnerie et semble à bout de souffle.

-Allô ? Lance-t-elle directement, la respiration saccadée.

Merde, mais qu'est-ce qu'elle fait pour être aussi essoufflée alors qu'elle devrait travailler ? Elle ne peut pas vraiment faire de sport avec sa prothèse.

-Nous sommes samedi, corazoncito.

-Je sais, j'arrive !

-Où est-ce que tu es ?

-La place Garibaldi.

-Je t'avais dit de ne plus passer par-là, c'est trop dangereux.

-Je sais, mais c'est la route le plus rapide pour venir au bar.

-Et pourquoi tu es aussi essoufflée ?

-Euh...

-Evie ?

-Tout va bien.

-Evie qu'est-ce qui se passe ?

-Je crois qu'un homme me suit.

-Envoie-moi ta localisation, j'arrive. Ne raccroche surtout pas et passe-le moi s'il t'approche.

-D'accord.

Je choppe mes clefs de voiture et cours jusqu'à celle-ci pour la démarrer le plus rapidement possible et partir avec un dérapage au sol. Je regarde rapidement la localisation d'Evie et me rends jusqu'à elle. Je connais cette ville par cœur et je sais exactement où elle est. Pendant le court trajet, je me renseigne si elle va toujours bien, et s'il ne se passe rien. Je la repère finalement au loin, avec un homme qui semble la suivre quelques mètres derrière elle. Elle va aussi vite que sa prothèse le permet, d'où son essouflement.

The Golden Cage - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant