The Golden Cage - Tome 1

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 40 - 𝓛𝓪𝔃𝓪𝓻𝓸

Mon téléphone se met à sonner, mais je raccroche sans regarder la personne qui m'appelle à une heure si matinale. La personne rappelle une seconde fois, lorsque que je me tourne pour me rendormir, puis une troisième fois.

Avec énervement, je décroche le téléphone et répond à la personne, toujours sans regarder le nom.

-Quoi ? Grogné-je en me redressant.

-Quoi ? Réplique la voix féminine. C'est toi qui est énervé Lazaro ? Vraiment ?

-Evie ? Pourquoi tu m'appelles ? Je suis dans mon bureau, tu n'as qu'à me rejoindre.

-Oh mais je ne vais pas me gêner pour le faire. Attends un peu que j'arrive !

La jeune femme me raccroche au nez et je soupire en me laissant retomber dans le fauteuil. Elle semble vachement énervé, mais je ne sais pas ce que j'ai fait. J'ai juste quitté la chambre cette nuit pour aller dormir dans la fauteuil de mon bureau.

J'ai visiblement dû me rendormir, parce que je me réveille deux heures plus tard, et Evie n'est toujours pas là. Je m'étends et cherche après elle dans la villa, mais aucune trace de la jeune femme. Je croise juste Kenna, qui me regarde bizarrement.

-T'aurais pas vu Evie par hasard ? Lui demandé-je.

-Moi ? Bien sûr que je l'ai vue quitter la maison il y a déjà trois heures de ça.

-Quitter la villa ? Merde mais tu savais pas m'avertir ? Où est-ce qu'elle est ?

-Elle est repartie à son appartement, bien sûr.

-Son appartement ? Tu te fous de ma gueule ? Merde !

Je repars à l'étage pour enfiler des vêtements ainsi que des chaussures et prend ma voiture pour aller au centre-ville. Lorsque j'arrive devant l'immeuble d'Evie, je la trouve assise sur une pierre à mal regarder ma voiture.

Je ne voulais pas faire ça maintenant, mais je crois que je vais bien devoir passer à l'action maintenant.

Je prends un tissus dans ma boîte à gants ainsi que du chloroforme et imbibe le tissus en le maintenant assez loin de moi pour ne pas en inhaler.

Je sors de la voiture et la furie avance dans ma direction en me regardant extrêmement mal. Je la bloque dans mes bras et pose le tissus sur son nez. Elle se débat, mais tombe inconsciente dans mes bras avant ça.

Je range le tissus dans ma poche et installe le corps d'Evie dans ma voiture pour retourner à la villa. Lorsque Kenna me voit transporter son corps, elle me juge du regard.

-T'es sérieux là ?

-Ça te fera de la compagnie à la villa. Maintenant, je te salue, je dois attacher le fauve avant qu'elle ne se réveille.

Je lui fais un signe de main et me rends dans ma chambre pour la menotter au lit. Pendant ce temps, je me rends dans mon bureau et contacte un de mes hommes qui se chargera de transmettre le mot à tous mes autres hommes.

-Ne laissez plus sortir Evie de la villa. Elle doit rester avec moi. Si elle parvient à quitter la villa, vous êtes priés de me la ramener directement.

Je raccroche et travaille en attendant son réveil, qui ne tarde pas trop. J'entends Evie crier après moi, et je redoute le moment où je vais devoir la détacher. Je retourne dans ma chambre et elle tire sur les menottes pour tenter de se détacher.

-Regardez qui voilà, tu te fous de ma gueule Lazaro ?

-Ces mots ne sont pas assez jolis pour sortir de ta magnifique bouche qui suce admirablement bien.

-Qu'est-ce que tu m'as fait pendant que j'étais inconsciente, hein ?

Mon visage redevient neutre et je la regarde fermement.

-Jamais je n'oserai te toucher lorsque tu es inconsciente, surtout après ce que tu as vécu.

-Détache-moi.

-Pourquoi ?

-Parce qu'on doit parler merde !

-Alors parlons.

-Très bien alors commence par m'expliquer pourquoi quelqu'un vit chez moi et me dit que ce n'est plus chez moi depuis cinq mois !

-Je suis sûr que tu peux répondre à cette question comme une grande fille.

-T'es plus vieux que moi, tu devrais me répondre comme un grand garçon.

-Simplement parce que je te veux dans la villa, tu es chez toi ici désormais.

-Et où sont mes affaires ?

-Rangées où elles doivent être.

-Tu peux me détacher pour que je voie ça ?

-Tu t'es calmée ?

-Oui.

Je la détaille longuement du regard et prend la clef sur l'armoire et détache ses pieds, puis ses poignets un à un en étant par-dessus son corps. Dès qu'elle est détachée, elle fonce sur moi et nous tombons du lit. J'inverse nos positions pour être sur elle et maintient ses poignets.

-Tu es une jolie menteuse Evie.

-Relâche-moi tout de suite !

Je lâche ses poignets et me relève. Elle se relève rapidement à son tour et fonce dans le couloir. Je la suis dans les escaliers et attend dans le salon lorsqu'elle sort de la maison. Kenna baisse ses lunettes sur son nez et me sourit avec amusement.

-Ça va être drôle que tu sois casé hermano, vive les scènes de ménage.

-Attends un peu de la voir revenir.

Elle lâche un rire et Evie revient au bout de quelques minutes. Son regard devient encore plus sombre et elle fonce sur moi pour me gifler. Kenna éclate de rire et je bloque Evie dans mes bras.

-Tu m'empêches de sortir d'ici ? S'écrie-t-elle en se débattant. Je ne suis pas ta prisonnière !

-Pas mal la prison, tu ne trouves pas ?

Elle me donne un coup de pied, et je la lève en l'air pour avancer. Elle continue à me donner des coups avec ses pieds, ce qui a le don de faire pleurer de rire ma petite sœur.

J'emmène Evie à l'étage, en direction de son dressing où j'ai même fait installer des vitrines pour ses prothèses. Tout est bien rangé, Kenna s'est fait un plaisir de m'aider quand Rio lui a dit pour la bague de notre mère.

-Toutes tes affaires sont là, ne panique pas. Le reste est dans des cartons, pour que tu puisses en faire ce que tu veux.

-Tu n'as pas à faire ça sans me demander mon autorisation ! C'est ma vie et je fais ce que je veux de ma vie ! Relâche-moi maintenant !

Je la repose au sol et elle fuit du dressing pour aller dans ma chambre en claquant la porte derrière elle. Je savais qu'Evie ne se laissait pas marcher sur les pieds, mais je suis vraiment surpris de voir ce caractère de feu. J'ai encore beaucoup à apprendre sur elle, visiblement.