Chapitre 8

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Aussitôt dit, aussitôt fait. Simon a réussi à prendre rendez-vous chez le tatoueur, il me l'a annoncé ce matin pendant le petit déjeuner. Ce petit con a fait exprès de me le chuchoter devant les parents, afin de me « torturer » un peu, puisqu'il savait que j'étais incapable de contenir mon excitation. J'ai donc dû faire comme s'il ne m'avait rien dit, et d'agir normalement, alors qu'à l'intérieur de moi, j'explosais de joie. C'est mon premier tatouage, tout de même ! j'en rêve depuis quelques années déjà, j'ai toujours su que je me ferais tatouer.

Et puis, avouons que le côté « secret » me plaît beaucoup. C'est stupide, mais ça ne fait que de me montrer à quel point Simon et moi pouvons être intimes et comme notre lien est fort, et ça me rassure pas mal.

On peut donc dire que mon humeur est excellente, et je n'arrive évidemment pas à rester en place tant j'ai hâte.

— Arrête de te dandiner comme ça ! Râle mon faux-frère gentiment, les yeux fixés sur la route.

— Mais je suis trop pressée !

Il rit, avant de me prendre la tête d'une main, et de l'amener jusque sa bouche pour y déposer un baiser sur la racine de mes cheveux.

Je sors presque de la voiture en courant, et j'entends Simon rire derrière moi. Quand nous entrons enfin, la tatoueuse me demande le motif que je désire.

— J'aimerais un lettrage du mot « breathe » en anglais, je chuchote pour que Simon ne l'entende pas. Je veux garder la surprise, car la signification est en quelque sorte en rapport avec lui.

— Fesse droite ou gauche ? demande-t-elle en cherchant une calligraphie que je pourrais aimer.

— Droite. Et, celle-ci, je montre alors du doigt en apercevant une écriture qui me plait.

Elle me demande ensuite de retirer mon jean, ce que je fais sans plus tarder. Sachant que l'endroit du tatouage est « délicat », j'ai mis un tanga, pour que ce soit plus pratique pour la tatoueuse, et surtout pour ne pas avoir à me mettre nue.

Lorsqu'il se rend compte que je retire mon pantalon devant lui, Simon tourne rapidement le regard vers le plafond. Je ne sais pas si cette réaction m'attendrit (parce qu'il ne souhaite pas que je sois gênée par son regard rivé sur moi) ou si elle me vexe (parce que ça ne fait que de prouver un peu plus qu'il ne me voit que comme sa petite sœur qu'il ne faut pas regarder aussi intimement).

Je m'allonge ensuite sur la table, face à lui pour pouvoir le regarder lorsque l'on discute.

— C'est bon Simon, tu peux me regarder, tu ne devrais plus voir grand-chose, je me moque légèrement en voyant qu'il continue à fixer le plafond comme s'il risquait la peine de mort s'il ne le faisait pas.

Je crois que je ne l'ai jamais vu aussi mal à l'aise, et même Andréa (la tatoueuse) se met à ricaner.

— Vous êtes ensemble depuis seulement peu de temps ?

Mon cœur rate un battement.

— J'aurais pourtant juré que vous l'étiez depuis un petit moment, dit-elle tout en désinfectant ma peau.

— Euh... on n'est... pas ensemble, lui répond Simon.

— Oh ! désolée... ça me paraissait si évident que je ne me suis pas posé la question. Bon, prépare-toi, je vais commencer à piquer. Elle glousse, plus amusée que gênée de s'être trompée sur notre compte.

Il aurait pu dire que je suis en fait sa sœur, mais il ne le fait pas. Il se contente de lui répondre que nous ne sommes pas en couple... je ne peux nier que ça me fasse plaisir...

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