Chapitre 9

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Le soir des représentations est arrivé plus vite que je ne l'aurais cru, et je n'aurais pas imaginé que cela serait aussi stressant.

— ...Définitivement une robe ! Déclare Laura.

— Non, je te rappelle qu'elle va jouer de la batterie. Il lui faut un truc classe, mais confortable.

— Tania a raison, je continue. Et tu sais à quel point je n'aime pas les robes.

— Bon, dans ce cas, Tania, tu t'occupes de l'habiller, et moi de la coiffer.

Je lève les yeux au ciel ; Laura est ce genre d'amie : à la moindre occasion, il faut absolument qu'elle nous bichonne, elle veut nous rendre parfaites.

Si on a une soirée, un évènement ou même un simple apéro, on peut être sûres qu'elle sera là deux heures avant pour nous maquiller et nous habiller...

Tania me tend alors un pantalon taille haute blanc, et un pull très fin d'un marron/bordeaux. Je les montre à Laura, qui hoche la tête, satisfaite.

— J'imagine que tu ne voudras pas mettre des talons ?

— Non ! Dis-je en même temps que Tania.

J'enfile les vêtements et m'assieds devant le miroir de la rousse. Elle s'occupe d'abord de mes cheveux, les laissant tomber dans mon dos, en y faisant juste une grosse tresse sur le côté gauche. Le résultat est simple, mais vachement beau. Elle finit par me mettre en guise de maquillage, du mascara uniquement.

— Tu n'as besoin de rien d'autre pour briller ma Joy, dit-elle en refermant sa trousse de maquillage.

— Oooh...t'es adorable ! Je l'enlace, avant que Tania ne nous presse :

— Vite les filles, on doit y aller !

Nous partons donc à pied, étant donné que la salle n'est qu'à quelques mètres de chez ma meilleure amie. Elle profite du coucher de soleil pour me prendre en photo :

— Fais un tour sur toi-même ! Dit-elle en tenant son téléphone comme si elle était photographe. Parfait ! Tu me remercieras, pour les milliers de like sur insta.

— N'abuse pas, je serais déjà étonnée d'atteindre les 100.

Une fois arrivée, je rejoins Simon dans les coulisses. Je ne le cherche pas longtemps grâce à ses boucles noires que je reconnais immédiatement, même de dos.

— Toi tu stress, avoue, dis-je en arrivant devant lui.

— Ah, enfin ! J'ai cru que tu allais être en retard. Alors, je suis comment ?

Il me montre ses vêtements : Chemise noire ouverte sur le haut du torse, et jean noir. Simple, mais qui le rend absolument craquant.

— Magnifique...

— Pas autant que toi, alors, affirme-t-il en posant délicatement sa grande main sur ma joue gauche.

Merde, si je n'étais pas aussi stressée, je l'aurais sûrement embrassé. Une chose est sûre, plus le temps passe, moins j'arrive à me contrôler. L'embrasser est devenu presque une obsession ; j'en rêve la nuit, et même le jour. Je fixe constamment ses lèvres, même lorsqu'il mange, je suis une vraie tarée... Et surtout, je n'arrive plus à m'approcher de lui sans penser à poser ma bouche contre la sienne. C'est comme si être proche de lui physiquement n'était plus possible sans l'embrasser, comme si c'était un besoin fondamental.

— T'es bizarre, en ce moment...chuchote-t-il doucement.

— Je...qu'est-ce qui te fait dire ça ?

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