La Famille Thiaré

Prologue

Le cœur longtemps corrodé
Elle l'avait réparé.

Dans ses yeux j'avais
lu de la souffrance, j'ai voulu la sauver et je me suis oublié.

Dans la saveur de nos deux corps liés, je vivais ma plus belle vie.
Ses reins au creux de mes bras, je l'ai goûté avec un désir vorace qui embrassait mes reins à chaque fois que mes yeux se posait sur elle.

Délicieuse au goûter mais amer au toucher.
Forte en apparence mais détruite de l'intérieur.

J'étais à la conquête de son cœur mu par la volonté de l'aimer jusqu'à sa mort.

Je me suis retrouvé dans une mer où les vagues froides étaient violentes, le courant m'attirait j'ai voulu suivre mais ce chemin qui m'appelait me conduisait à la mort.

Elle me l'avait dit « Qui se frotte à moi, goûte à la mort » mais moi je voulais goûter à ses lèvres, à ce fruit défendu, cet être qui m'était inaccessible et qui ne cessait de faire monter ma colère.

Entre nous c'était mi-figue mi-raisin,
mi-chaud mi-glacial.
Je ne savais plus à quel saint me vouer.

Comment je me sens ?
Amer...

J'ai adoré t'aimer mais j'ai détesté t'aimer.
La flamboyante
La femme de feu.

Mes ailes se sont brûlées dans le feu qui perturbait son âme.

Je lui avais remis mon organe qui battait pour elle et j'attendais, j'attendais le sien qui me réclamait mais c'était elle, particulière et attrayante.

Je l'ai détesté et pourtant je vis pour toi.
J'ai tant de fois maudis cette soirée où mes orbes se sont posés sur ses prunelles noires car il m'avait suffit d'un regard pour savoir...

Que j'avais défailli.

Jamais mes yeux ne s'étaient attardés longtemps sur une femme.

Mes orbites étaient si captivés par l'harmonie de son visage et mon cœur cognait contre ma cage thoracique à un rythme effréné.

Elle était différente, je l'avais senti dès son apparition.

Perchée sur des talons qui donnerai le tourni, elle était vêtue d'un costume là où d'autres femmes seraient venues en robe, le crâne rasé, les lèvres colorées de rouge à lèvre mat. Son regard était fauve, brûlant toutes les âmes présentes. Je comprenais que j'avais devant moi une femme capable de rivaliser avec n'importe quel homme, une nouvelle qui voulait s'imposer.

Le désir embrassait mes reins et je n'avais qu'un but, mettre un nom sur ce visage diablement beau.

Et tout s'est enchaîné...

***^***

Cœur en fer
Corps en pierre
Mental en béton.

Dans mon combat, dans ma haine, dans ma hargne je me considérais comme un électron libre.

Ma route était parsemée d'embûches, je voyais les pions à chaque case, je voyais des pièges se diriger vers moi, des cœurs blessés, des hommes me désirer tel des succubes, des yeux rougis, des lions rugir. Mais celle qui avait le plus à rugir c'était moi !

Accompagné de mes deux coéquipières, on avait qu'un seul objectif : E.A.D.N.M.J.S.D en outre : Écraser l'auteur de nos maux jusqu'à sa descendance.