Chapitre 2

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Bonne lecture ❤️

Des années plus tôt

Anna Issa Wade,

Nous sommes dans un hôpital depuis notre sortie. En attendant de trouver nos parents. Cependant, je n'ai pas l'âme en paix.

Cet hôpital semble étrange, comme uniquement conçu ou dégagé pour nous. Hier et aujourd'hui toute la journée j'ai allumé la télé espérant entendre des nouvelles mais à aucun moment je n'ai vu dans le journal télévisé une information sur ce qui nous est arrivé.

J'aime beaucoup me fier à mon instinct qui actuellement décide de se faire confiance. Il faut que je vois Ida et Michelle, je sors du lit morbide afin de me diriger dans les couloirs.

À peine la porte ouverte que je l'ai refermée in-extremis pour avoir aperçu deux médecins se diriger vers moi. Je patiente contre elle durant quelques minutes puis la rouvre.

J'arpente les couloirs aux murs blancs faisant attention à ne pas croiser quelqu'un quand soudainement j'entendis des cris étouffés venant d'une pièce. D'instinct, je me cache dans la chambre en face laissant la porte un peu entre ouverte. Je perçois deux hommes en costume portant des cache-nez sortir de la pièce d'où provenaient les cris.

- La mère de 105 est hystérique. Elle ne semble pas être apte à accepter notre marché, dit l'un d'eux

Quel marché ? 118 doit être  le matricule de l'une des captives.

- Il faut qu'on en parle à là hiérarchie ! Répondit son interlocuteur en dégainant son téléphone avant de se le faire arracher par son collègue.

- Inutile de déranger, c'est un petit bobo. On les élimine !

Ma paume se pose sur ma bouche pour m'éviter de lâcher un cri d'horreur.

Il faut que je les sauve.

Son interlocuteur hoche la tête avant de s'exclamer.

- Maintenant ?

Oh non pas maintenant ! L'autre hoche la tête et son interlocuteur rentre dans la pièce pour mettre fin aisément à deux vies.

Je prend conscience que ceux-là ne sont pas des personnes qui veulent nous aider. Nous sommes peut-être retombées dans les mains du propriétaire de l'usine.

Je ne sais pas ce qui se passe, je ne comprends rien mais tout ce que je sais c'est Faut qu'on dégage !

Je patiente difficilement jusqu'à ce que le type sorte et qu'il hoche la tête pour confirmer à l'autre que le sale boulot a été fait.

- Les nettoyeurs viendront s'occuper. Ferme la porte à clé !

Je comprends avec horreur qu'ils ont tué une mère qui venait de retrouver sa fille et une captive qui espérait certainement une nouvelle vie juste pour leurs intérêts.

Le constat me paralyse.

Reprend toi Issa reprend toi tu as vu pire.

Je souffle afin de reprendre contenance et je sors plus déterminée.

A l'intersection d'un couloir je me cache quand je vois un homme en costume parler avec une fille que je reconnais, elle était captive. Une dame qui semble être sa mère la réconforte.

Je vis l'homme tendre à la dame une enveloppe, qu'elle s'empressa d'arracher.

- Ne vous en faites pas monsieur nous comprenons que c'est un secret d'état, s'exclame la dame.

La Famille ThiaréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant