Chapitre 11

87.9K 12.1K 944
                                    

Salam la famille, j'avais une panne d'électricité et quelques soucis sinon je vais bien alhamdoulilah merci à ceux qui s'inquiétaient pour moi et non pour l'histoire. ça m'a touché de savoir qu'au-delà de mes écrits je compte pour vous.

Désolée de n'avoir pas répondu à vos messages. J'étais dans l'incapacité ❤️

Sous lolou wesso VOTEZZZZZZZZZZZZZ

Bonne lecture ❤️

__________________

Anna Issa Wade,

FLASH-BACK

J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps dans ce camion qui me conduisait vers une destination inconnue ou peut-être pas car dans mon âme d'enfant je savais que quelque chose de dangereux venait de m'arriver, je croyais que j'irais toquer à la porte de la mort. J'avais pleuré ma mère et toutes les filles présentes dans le camion étaient dans le même pitoyable état que moi.

J'avais mon rêve d'enfant, celui de devenir chanteuse. J'aimais élever ma voix dans l'air quand j'aidais ma mère dans les tâches elle aussi avait une magnifique voix. C'était une chose que j'avais hérité d'elle.

Chanter me consolait, chanter me permettait de ne pas me sentir seule. Chanter était mon compagnon quand j'empruntais le chemin de l'école. Je voulais chanter dans ce camion mais ma bouche était entravée par un scotch.

Le camion avait cessé sa course. Quelques secondes plus tard, un homme au visage masqué dont on ne voyait que les yeux, une Kalash sur son dos, avait ouvert le camion.

Il nous avait ordonné de descendre par ordre.

Nous étions dans un vaste terrain entouré par la broussaille.

Il y avait quatre rangs, notamment deux rangs de filles et deux autres de garçons.

Quand j'avais tourné la tête j'avais croisé le regard d'un adolescent.

Mais ce qui m'avait poussé à le regarder avec insistance c'est qu'il ne pleurait pas, il était le seul à être zen.

Je ne comprenais pas. Lui aussi m'avait fixé mais le scotch posé sur nos bouche m'empêchait de lui poser la question qui me brûlait l'œsophage.

Il m'avait lancé un clin d'œil que je lui rends par simple délire.

On fut traînée sans que le rang ne soit dispatché dans une espèce de parking. Les plus récalcitrants s'étaient fait bastonner.

A l'intérieur on nous avait retiré nos scotch quelques adolescents s'étaient amusé à crier à l'aide mais les coups qu'ils ont reçu ne les avaient pas aidé.

Ils étaient sans cœur, même un adulte ne méritait pas qu'on lui inflige cette souffrance a plus forte raison nous des adolescents naïfs.

Je regardais avec horreur la scène : un homme déshabillait une de nos semblables. Ils lui palpaient les seins et vérifiaient à l'intérieur de ses cuisses. J'étais sidérée, la bile me montait à la gorge j'étais sur le point de dégobiller quand une voix s'était adressé à moi:

- Tes yeux sont gonflés et rouges, avait chuchoté l'ado qui ne pleurait pas.

Je ne lui avais pas répondu, j'en avais pas la tête. Moi je pensais à ma mère, à ce que ces hommes nous voulaient, à mon destin, à ce qu'il allait advenir de moi. Il avait chuchoté, encore et encore sans que je ne daigne répondre.

Puis il s'était mis à faire des grimaces aussi idiotes que drôles, je ne voulais pas rire mais je ne pouvais pas me retenir alors il avait réussi à m'arracher un sourire malgré mes craintes.

La Famille ThiaréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant