Chapitre 18 : Roulette russe

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Je suis réveillée par un vent doux et le chant des oiseaux.

J'ai mal partout.

Je reprends peu à peu mes esprits et me rend compte qu'hier je me suis endormie dans la forêt avec Layan.

Layan.

Où est-il ?

Je baille et me lève en ouvrant doucement les yeux, malgré les grands arbres qui cachent le soleil la forêt est très lumineuse.

Je tourne la tête et me colle contre le tronc d'arbre derrière moi de peur.

Layan est assis à quelques mètres de moi, son arme en ma direction.

C'est quoi encore son putain de problème ?

- Layan qu'est-ce que tu fais ? Articulé-je difficilement.

Il ne répond rien et continue de me fixer le regard vide.

Je me mets debout et il fait de même.

- Layan baisse ton arme ! Lui ordonné-je.


- Je vais la baisser mais pas avant d'avoir tiré.


- Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il te prend ?



- Tu crois que j'ai oublié que tu as essayée de me tuer ? Si je n'avais pas esquivé ce jour-là je serais mort.



Putain moi qui pensait qu'il ne m'en voulait pas. Ça aurait été trop beau.

J'ouvre la bouche pour parler mais aucun son ne sort.

Il continue :

- Tu vois cette arme, c'est un révolver, me dit-il en me montrant son arme. Tu connais le principe de la roulette russe ?


- O...u..i.

- Et bien j'ai mis une balle dans le barillet. Je vais te tirer dessus une fois et après ça nous seront quitte.

C'est un cauchemard, ce n'est pas possible. Je vais me réveiller.

- Mais putain Layan t'est complètement malade ! T'as pété les plombs tu ne peux pas me tirer dessus, m'exclamé-je hors de moi.



- Bien sûre que si je le peux et je vais le faire, me réponds-t-il impassible. Une fois que ce sera fait je pourrais te faire un minimum confiance, pour le moment ce n'est pas le cas.



- Si je dois passer par là pour ça je préfère que tu ne me fasses pas confiance ! Et si je meurs ? Tu es prêt à me tuer pour ça ?


- Si tu meurs c'est que ton heure est arrivée.

Il s'approche de moi et place le revolver sur mon front.

J'ai une énorme boule au ventre. Je transpire de stress et de peur.

En deux jours ça fait deux fois qu'on pointe une arme sur moi. Ça commence à devenir une habitude.

Mon cœur bat à toute vitesse.

Je ne veux pas mourir, pas maintenant. 

Je ferme les yeux.

Layan presse l'arme plus fort et appuis sur la détente.

- Tu vois tu es toujours en vie.



AvyannaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant