Chapitre 27 : Comme un soupçon de regret

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- Pourquoi tu m'emmène là-bas ?

Il ne me répond pas et continue à avancer d'un pas décidé en me tirant par le bras.

Une fois arrivés à l'endroit habituel il me lâche enfin.

- Putain c'est quoi ton problème Layan ?

- Tu ne veux pas répondre ? Très bien ! Je retourne à la maison.

- Reste ici, m'ordonne-t-il en s'avançant vers moi.

Il sort son révolver et enlève toutes les balles sauf une, exactement comme la dernière fois. Je le regarde faire la boule au ventre.

- Je suis trop fatiguée pour jouer à ton petit jeu, lui dis-je en me retournant pour m'en aller.

Je n'ai surtout pas envie de me retrouver encore une fois avec cette arme pointée sur moi.

Il me retient par le bras et me tend son arme.


- Prends-le.

- Quoi ?

- Je te dis de le prendre, répète-t-il en me mettant l'arme dans la main.

Je le regarde avec incompréhension puis regarde l'arme que j'ai entre les mains.

Il recule d'un pas et me dit :

- Tire.

- Pardon ?

- Je ne peux pas être plus claire.

- Je ne vais pas te tirer dessus Layan.

- J'ai failli te tuer hier soir et tu m'en veux, pas vrai ? Alors tire qu'on soit quitte.

C'est donc ça...

- Bien sûr que je t'en veux, énormément même mais je ne vais pas prendre le risque de te tuer pour ça, m'exclamé-je.

- Pourquoi ?

- Comment ça pourquoi ? Parce que je ne veux pas te tuer ! Tu penses vraiment pouvoir arranger les choses de cette façon ?

- De quelle autre façon alors ? Me demande-t-il.

- Commence déjà par t'excuser.

- M'excuser ? Ris-il. Pourquoi te contenter de simples paroles quand tu peux avoir mieux que ça ?

- Tu as de sérieux problèmes, lui craché-je avec mépris.

- Tu ne veux pas le faire ? Donne-moi ça ! S'énerve-t-il en me reprenant l'arme et en la pointant contre sa tempe.

Je suis prise de panique.

Il est malade, il ne va quand même pas tirer.

- Layan arête !

Son doigt presse la détente et à l'entente du son émis par l'arme je mets mes mains devant mes yeux.

Je ne veux pas voir ça.


- C'est bon tu peux retirer tes mains.

- Tu n'es pas mort ? Lui demandé-je bêtement sous le coup de la peur.

AvyannaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant