Chapitre 38 : Querelle

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AVYANNA

- Lay m'a appelé, ils n'ont trouvé personne dans la maison, elle était vide.

J'écoute ce que Neil me dit sans grande surprise. Depuis le début, on ne tombe que sur de fausses pistes.
Comme si le destin était contre nous...

Ça fait des heures qu'il est sorti, dans le fond j'avais quand même un petit espoir qu'il est trouvé quelque chose.

- Elle est où Maya ? Nous coupe Eleanor.

- Elle a été envoyée en mission d'urgence avec Chris, nous informe Neil.

- Avec Chris ! S'exclame Matt.

- Oui avec Chris, répète Neil. Un problème ?

- Non, aucun, se reprend Matt.

Il agit très bizarrement dès qu'on parle de son cousin.

- Je vais me coucher, les informé-je en leur souhaitant une bonne nuit.

1h15

Encore ce même cauchemar dans lequel je me retrouve ligotée dans une pièce sombre par Malhone.
Putain.

Après plusieurs minutes à essayer de me rendormir en vain, je me lève et ouvre la fenêtre pour fumer.
Mon cœur se resserre et mes mains tremblent, les températures commencent à refroidir mais ça me fait du bien de sentir le froid sur ma peau.

Garde le contrôle !

Je lutte contre moi-même, si je prends un calmant ça ira beaucoup mieux mais ça fait tellement longtemps que je n'en ai pas pris, si je retombe là dedans je ne sais pas si je pourrais m'arrêter à nouveau.

La seule chose qui pourrait agir aussi bien qu'un médicament c'est...

Layan

Non ! Je n'ai pas besoin de lui.
Je peux y arriver seule.

Non... je ne peux pas...

J'entends la porte de la chambre se pousser doucement.

Je n'ai même pas à me retourner que je sais qui est entré. Je sens sa présence et mon angoisse redescend légèrement, le savoir ici suffit à m'apaiser.
Il ne dit pas un mot, je me retourne alors pour le regarder.

- J'effectue juste ma visite nocturne, ne fais pas attention à moi.

Un sourire dessine mes lèvres, auquel il répond en se grattant l'arrière du crâne, la mine gênée.

- Bon, je ferais mieux d'y aller.

Non, reste...

- Reste, lui murmuré-je d'une voix à peine audible.

Il fronce les sourcils et s'avance vers moi. Il prend mes mains dans les siennes puis ferme la fenêtre.

- Tu es gelée.

- Est-ce que tu peux me...

Je ne termine pas ma phrase, j'ai honte de lui demander ça.

Il s'approche plus près et me prend dans ses bras, je n'ai pas eu à lui dire qu'il a compris de quoi j'ai besoin.

- N'ai pas honte de me demander quand tu as besoin de moi Avyanna.

Je place mes mains autour de sa taille et le sert fort.

Je me sens bien avec lui, je me sens en sécurité.

Nous ne prononçons aucun mots pendants de longues secondes. Nous entendons seulement le bruits de nos cœurs respectifs, tambourinant dans notre poitrine.

AvyannaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant