Chapitre 5 : printemps gris

152 8 0
                                    




Après être monté dans la voiture le commissaire m'explique qu'ils vont m'emmener à l'hôpital pour me faire examiner et qu'il appellerait mes parents une fois là-bas.

Il me demande si la personne qui m'a enlevé est à mes trousses je réponds qu'il est mort, il ne parait pas plus choqué que ça et ne me pose plus d'autres questions tout le long du trajet.

Une fois arrivés à l'hôpital je subis quelques tests, je suis ensuite emmenée dans une chambre. Les infirmières pansent mes blessures, quand j'entends des voix ou plutôt des cries s'approcher.

- ONT ATTENDRA PAS ! ONT VEUX LA VOIR MAINTENENT.

Je reconnais la voix de ma mère, elle a toujours été très nerveuse.

La porte s'ouvre d'un grand coup et je les vois.

Ma mère

Mon père

Rina

Lola

Ils accourent vers moi, me prennent dans leurs bras.

Et je pleure, encore. Je suis soulagée ils m'avaient tellement manqué, leurs présences, leurs voix, leurs odeurs.

Nous sommes restées là pendant une bonne quinzaine de minutes à se serrer dans les bras et pleurer, aucun d'entre nous n'a briser le silence.


Mais ça frappe à la porte, la police.

Ils sont venus pour prendre ma déposition. Je pensais qu'ils allaient attendre que je sorte de l'hôpital mais apparemment ils sont pressés.

Ils demandent à ma famille de sortir, et après avoir débattue avec ma mère pendant cinq minutes elle accepta enfin de sortir.

Je raconte tout au commissaire, tout comme Neil m'a demandé de le faire. Je leurs ai raconté tous ce que m'a fait subir cet enfoiré sans trop rentrer dans les détails.

Je leurs raconte aussi ce qu'il a fait à Béatrice.

Son collègue prends note puis ils se lèvent tous les deux lorsque la porte claque une seconde fois.

Cette fois c'est Samuel, le mari de Béatrice.

- Avyanna, où est-elle ? Je t'en prie dit moi qu'elle est en vie, m'implore-t-il.


Je le regarde ne sachant pas comment lui dire. Cet homme a perdu sa femme, la mère de son enfant, comment lui dire qu'il ne la reverra plus.

Face à mon silence ses yeux se remplir de larmes, il s'arrêta net et hurle :

- TOUT EST DE TA FAUTE, ELLE PASSAIT SON TEMPS A ESSAIYER DE TROUVEZ UNE PISTE QUI MENERAIT A TOI ET MAINTENANT ELLE EST MORTE POUR TOI, A CAUSE DE TOI.

Je baisse la tête et ne répond rien, je sais qu'il a raison, c'est la vérité elle est morte par ma faute. Je ne peux pas en vouloir à Samuel de me détester.

Les flics l'attrape et le font sortir de force alors qu'il continue de hurler.

Si seulement elle n'avait pas essayé de me retrouver, tout ça ne serait pas arrivés. Je m'en veux tellement.

Je sors de l'hôpital le lendemain. Mes parents m'ont emmené dans leurs maisons, c'est hors de question pour eux que je retourne dans mon appartement. Et pour moi aussi.

Je ne pourrais plus remettre un pied là-bas, donc mon père à fait ramener toutes mes affaires pour réaménager mon ancienne chambre.

Le premier soir à la maison, j'ai énormément de mal à dormir, je me tourne dans tous les sens, je sens que je vais faire une crise d'angoisse, j'étouffe.


AvyannaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant