Irina Loubrovna

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Sotchi - Centre Iceberg
13 février 2014


Il était six heures trente heures du matin, mais déjà le centre de patinage olympique "Iceberg" était en effervescence.

Le prestigieux stade accueillait de nombreuses compétitions dans le domaine du patinage artistique : les programmes courts et libres, dans les catégories Dames, Messieurs, Couples, et Équipes pour les nations les mieux pourvues. Il s'y déroulait également le concours de short-track, autrement nommé patinage de vitesse sur piste courte.

Plusieurs épreuves de qualification auraient lieu en short-track l'après-midi, et de patinage artistique en soirée. Mais le matin, le stade proposait un planning d'entraînement aux athlètes en leur attribuant des créneaux de manière équitable.

A cette heure, le centre Iceberg baignait dans une lumière tamisée, avec seulement quelques éclairages et projecteurs braqués sur la piste. Une ambiance concentrée et travailleuse en émanait, tandis que les voix et les crissements de patins résonnaient dans la salle en la remplissant de leurs échos.

Autour de la piste, les gradins étaient plongés dans la pénombre, déserts, si ce n'est quelques journalistes ou membres du comité d'organisation, qui observaient de plus haut le mouvement général. Au bord de la piste en revanche, de nombreux sportifs et leurs entraîneurs se parlaient, se préparaient. Des bancs installés pour les entraînements étaient couverts de matériel, de sacs de sports, en désordre.

Quant aux athlètes, ils allaient et venaient sur la glace, tous à la fois et séparément, chacun attelé à sa préparation musculaire ou peaufinant sa technique.


  – On a pas idée de s'agiter si tôt le matin, fit Milan Lazsco en pénétrant dans l'arène en compagnie de Célia Vingam.

  – Ils n'ont pas le choix, il faut laisser le temps aux techniciens pour rafraîchir la patinoire avant les compétitions. Les organisateurs ont des mesures très strictes, fit Célia en montrant son téléphone qui affichait justement ces informations. Il faut niveler et polir la glace, en ajustant sa température afin que tout soit parfait pour...

  – Si tu continues, je vais être obligé de te confisquer cet appareil, l'arrêta Milan. Viens, c'est par là.

Ils avaient déjà passé les sécurités, et faisaient partie des rares civils dans la grande salle. Cela ne leur attirait pour autant guère d'attention, celle-ci étant entièrement tournée vers les activités des athlètes.

Célia retint le bras de Milan tandis qu'ils avançaient en longeant le bas des gradins.

  – Regarde ! fit-elle en désignant la glace. C'est Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov ! Le couple russe favori pour la médaille d'or...
   – Je sais, ils ont remporté le titre européen et mondial l'année dernière. Ils sont très forts, je ne vois pas qui pourrait les battre. (Comme Célia s'était interrompue pour le dévisager, Milan ajouta : ) Quoi ? Moi aussi j'ai Google.

Célia étudia le visage de son compagnon avec méfiance. Étant donné que Milan n'était pas du genre à naviguer sur internet, elle se dit finalement qu'il n'avait peut-être pas menti et s'intéressait véritablement au patinage artistique.

Soudain, une autre silhouette attira son attention au bord de la piste. Sans plus s'occuper des patineurs, Célia l'indiqua à son compagnon.

  – Et voilà ton ami Pavnic. Avec qui discute-t-il ?
  – Les membres de la délégation Moldave.

Milan Lazsco : La Dette [E4 Quadrilogie du vampire] en  coursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant