Chapitre IV : « Je suis fou d'un tas de choses. »

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-C'est ce garçon.

La femme qui se considérait comme ma mère, affirmait ses dires.
Tonowari et Jake Sully nous avaient interpellés sur le sable, étant arrivé à une vitesse folle.

Nous avions gagnés notre maison en quelques minutes, à Tsireya et moi, devant des parents plus que remontés. Et bizarrement, ce n'était pas contre moi.

-Non maman, Tsireya se plaçait devant moi, c'est Ao'nung qui embête Lo'ak depuis son arrivée sur notre île.

Ronal grognait dans le vide, retenant des mots tranchants qui menaçaient de franchir la barrière de ses lèvres.
Heureusement, Ao'nung attendait dans leur maison. Elle lui aurait arraché les yeux ici même.

-Votre frère et l'enfant Sully en sont venu aux mains, vrai ? Tonowari nous regardait tour à tour.

On hochait la tête, effrayé de le couper.

-Expliquez-moi comment ils en sont venu à un comportement aussi indigne. Maintenant.

J'échangeais un bref regard avec mon amie. On ne se voyait clairement pas expliquer que l'ambiguïté entre elle et Lo'ak était l'énième raison à cette dispute.

-Maintenant ! Il hurlait presque.

Je sursautais légèrement, baissant la tête.
Le père de famille était autoritaire, mais ne criait que rarement.
Je commençais.

-Ao'nung ne s'est pas privé d'être blessant depuis leur arrivée.

Et moi non plus.

-Et il a continué à piquer Lo'ak, pendant que Tsireya leur expliquait comment bien respirer. Je me mordais la lèvre, ils font de leur mieux pour apprendre, mais avec ce climat, ça en devient pesant pour eux.
-J'espère que ce que tu dis là est la vérité, Nuralessa.
-Ça l'est, je le jure devant Eywa.

Je n'aimais pas jurer pour des futilités, Tsireya encore moins. Alors cette phrase semblait détendre l'atmosphère, Tonowari soupirant longuement, nous faisant promettre de ne plus recommencer. A la moindre infraction de cette règle, nous serions de corvée de nettoyer toutes les maisons de l'île. Avant de quitter la nôtre, accompagné de Ronal, le visage totalement fermé.

-Merci, Nuri ...

Tsireya me sourit, elle était reconnaissante de mon silence sur la cause de cette dispute.
Je ne pensais déjà plus à ma crise de colère dans l'eau, seulement à la honte qui me rongeait intérieurement.

Quelques minutes plus tôt, avant que l'on arrive à notre maison, Tsireya me faisait la leçon. Mais à sa façon.
Elle m'avait résonné. C'était un coup partit involontairement, qu'elle disait, je n'avais besoin de tuer personne. Et ça me tuait de l'admettre, mais elle avait raison.

De longues minutes passaient, où l'on avait totalement divagué du sujet. On se changeait les idées, comme toujours depuis petite, quand on s'attirait des ennuis. Elle tentait même de tresser mes longs cheveux.

-Nuri, tu devrais allez au Lac d'Arem.

Ses longs doigts passaient dans mes cheveux remplit de sel, assise sur le sol de notre maison, face à la mer.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant