Chapitre XXVII : « C'est finit, hona. Tout est finit. »

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J'avais arrêté de compter les jours, lorsque Elisa m'avait prévenu.
Que maintenant, on savait où nous nous trouvions.
Qu'elle avait la confirmation qu'il était vivant.

Ma famille viendrait à mon secours, je le savais. On était là les uns pour les autres.

Depuis que j'avais ingérer cette plante au goût vachement douteux, je ne m'étais jamais sentit aussi bien depuis mon arrivé. Physiquement en tout cas, mentalement c'était tout autre chose.

En parlant de mental, actuellement, une médecin préparait une seringue, aux côtés d'Elisa.

Comme d'habitude, pour me tranquilliser. Que je sois docile durant leur prochain examen, celui où j'avais une sorte d'objet sur la tête relié à un grand écran. Devant le quel Steve se tenait.

C'était la deuxième fois que je le voyais, et son visage ne laissait rien paraître. J'avais du mal à croire que l'homme décrit comme un "nounours" soit celui dans mon champ de vision.

Il avait beaucoup de poils sur le visage, plus que les hommes que j'ai pu voir ici. Je me demandais comment c'était possible.
Mais après tout, les humains sont bien différents de nous.

-Ca va légèrement piquer, soulignait la médecin.

Steve lâchait son écran, pour venir porter son attention sur ses gestes. Nous étions toutes les deux surveillés, moi par celui en tenue de camouflage à ma droite. Il n'avait pas l'air de rigoler, lui aussi.

Et son arme me faisait de l'œil.

Il pensait que sa présence serait utile à Elisa, se trouvant en danger si elle restait seule avec moi.
Alors que c'était loin d'être le cas. Elisa, je la protègerais. Malgré le peu de force qu'il me restait. C'était mon amie.

Et c'était bien la seule ici.

L'ambiance était très stressante, je ne saurais dire si c'était par le silence, ou bien par l'attente que le produit qu'on m'injecterais face effet.

Ma jambe droite bougeait frénétiquement. J'avais passé de longues journées à dormir plus qu'il ne me fallait, mon énergie s'était tant accumulée que je ressentais le besoin de bouger.

Je rêvais de pouvoir courir sur le sable, comme avant.

Avant.

-Arrête toi. Demandait l'homme armé à la médecin.

C'est ce qu'elle fit, avant de le regarder. Alors, tous suivaient le regard de l'homme qui était rivé sur la porte.

Un cri parvint jusqu'à nous. Il venait de l'extérieur. Il y avais de l'agitation déjà avant, c'est ça qui a du alarmer l'homme.

De la lumière rouge se déclenchait dans la pièce. Qui ne pouvait s'ouvrir de l'intérieur.

Je n'avais encore jamais vu ça, alors automatiquement je cherchais Elisa du regard. Elle qui hochait de la tête, en voyant l'homme se diriger vers la porte.

-Prends son arme, vite. Me dit-elle en na'vi.

La lumière s'atténuait chaque quelques secondes, pour recommencer, nous plongeant alors dans un noir total de très courtes durées.

Un bruit sourd nous parvint, empruntant le même chemin que cette satanée lumière. Il venait jusqu'à nous, puis s'atténuait, sans ne jamais s'arrêter.

J'avais énormément de mal à respirer, la rage me montait. J'en avais marre d'être enfermé ici. Sans savoir à quoi m'attendre, ne me considérant moi-même plus comme une personne méritant de faire ses propres choix.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant