Chapitre XXIII : « Avec ton sang. »

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Soixante-six jours, une heure, cinquante-trois minutes et dix-sept secondes.

C'était le temps qui s'était écoulé, depuis ce cauchemar éveillé.

La case départ, je m'y étais jeté de moi-même. J'étais revenu dans un endroit de torture. Bien différent du premier, je l'aurais reconnu autrement.

C'est à dire que ma famille ne sait pas où je me trouve, une fois de plus.

Mais cette fois, aucun enfant ne souffrait par ma faute. Non. J'étais simplement seule.

Et mon esprit c'était juste habitué à cet environnement, trouvant un certain répit dans ces moments où il n'était pas sollicité durant des heures entières.

Mon corps n'était plus que l'ombre de moi-même.

-Lève toi.

Je reconnaissais chacune des têtes osant m'approcher.
Chaque personne qui avait un rôle dans ces actes barbares, étaient les mêmes qu'il y a un an.

Durant le long trajet jusqu'à cet endroit fermé, emplit de long couloir se confondant les uns aux autres, et de pièces moroses, il m'avait injecté quelque chose qui avait animé ma cuisse d'une douleur vive, avant de m'endormir totalement.

Le schéma était le même qu'il y a plus d'un an, quand mes journées se ressemblaient toutes.

J'avais le droit à différentes expériences, puis si je m'étais tenu à carrreau, un repas.

-C'est l'heure de l'injection.

Un démon, en blouse blanche.
Ce même démon qui m'avait injecté plusieurs produits d'affilée, m'ayant rendu à l'état de zombie.

Mes poignets étaient attachés entre eux, dans mon dos. Que je ne tente rien de soudain, qui pourrait me valoir des jours sans ingurgiter le moindre aliment.

Mes jambes tremblaient sous mon poids, qui avait drastiquement diminué depuis mon arrivé ici.
J'étais un squelette.

Et je voulais pleurer, quand je me rappelais toute ces fois où ma mère me forçait à manger, le soir. Sous peine de punition.

Elle tenait à moi. Eux, ils voulaient seulement que je reste en vie. Pour leur avantage. Trouver un remède à des foutus maladies terrestres. La première s'appelait le cancer.

J'ai vu de la chair de ma main blessée, m'être arraché. Ils avaient découpés de fines parties de ma peau, tentant de les placer sur des blessures.

Ils étaient tellement bêtes, que ça me décourageait totalement pour ce qui m'attendrait.

Une petite voix me disait que ce que j'avais vécu jusqu'ici, n'avait été que de simple préliminaires.

Que mon vrai combat, commencerait assez tôt. Je le sentiras.

Et je priais pour qu'Eywa reste avec moi.

Le démon m'avait emmené dans une nouvelle pièce, cette fois-ci.
Et de voir un nouveau décor devrait me faire plaisir, mes yeux s'habitueraient à quelque chose de nouveau, et plus décoré.

Mais il n'en était rien. Ma peur ne faisait que s'accroître.

-Vous pouvez sortir.

Une voix de femme parvenait jusqu'à mes oreilles, abaissés.
Cette femme, je la connaissais.

Elle était gentille.

-Assis toi, Nuralessa.

C'était la seule qui m'appelait par mon prénom. Qui me considérait comme un être vivant, et pas une machine à remède inépuisable. Un de leur objet.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant