Chapitre XXX : « Cette enfant doit être protégée. »

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-Tu nous reviendra, c'est promis ?

Ksonug était triste, mais le cachait tant bien que mal. L'adolescent avait trop de fierté pour montrer ses émotions qu'il considérait comme de la faiblesse.

Un guerrier ne montre pas ses faiblesses.

-taronyutsyìp ...

Petit chasseur, c'était comme ça que je l'appelais du plus loin que je me souvienne. Ksonug avait été l'un de mes plus fidèles amis, au même titre que mon frère a peu près.
J'avais énormément de complicité avec lui, et plus rien de malsain, comme il y a pu avoir entre nous.

-Avant mon anniversaire, je reviendrais, c'est promis.
-C'est dans cinq mois.

Il semblait déjà trouver le temps long.
Ksonug m'avait déjà perdu une fois, et cette fois, c'était pour mon bien.

Il ne me souhaitait que ça, comme Aang s'arrêtant à ma gauche.

-On t'attendra, Nuri.

Ça faisait tellement de temps qu'il ne m'avait pas appelé par mon prénom, bien trop habituée à Yawne que je ne pu retenir mon sourire.
On avait franchit un cap, lui et moi.

Ksonug était face à la mer, alors que l'écume lui léchait les pieds. Son regard était fixé vers l'horizon, et ses bras croisé aggravait la tristesse que son visage affichait.

On semblait sur le point de nous faire nos adieux, tous faisant face à la mer, alors que je reviendrais plus vite qu'ils ne le pensent.

Je reposais ma tempe droite sur le bras de Ksonug, alors qu'Aang passait son bras autour des épaules de mon ami. J'appuyais l'arrière de ma tête contre.

-Vous avez intérêt.
-Et nous aussi, skxwang.

Cette voix, c'était Ao'nung. En me tournant vers lui, je pu voir mes parents, accompagné de Nirit, tenant la main d'Ar'telis. Ils étaient tous venu me saluer.

-Tu vas encore me laisser ?

Le petit garçon s'approchait de moi, alors que je m'accroupis. Je pris ses mains dans les miennes, m'en voulant d'avance de partir d'ici quelques minutes.

-Je pars pour découvrir le monde, tsmukan. Je souris en l'appelant mon frère, Et quand je le connaîtrais assez, je t'emmènerais avec moi.

Des étoiles illuminaient son regard emplit de tristesse. Je lui souris, lui montrant que cette fois, tout irait bien.

Le laissant rejoindre les garçons maintenant derrière moi, je fis face à mon frère, qui cachait lui aussi sa tristesse.

Malgré ses amis sur l'île, il va se retrouver sans la moitié de sa famille. Ses deux sœurs qu'il adorait embêter dès le matin, même si il se faisait frapper par la suite.

-Maman ...

On venait d'entendre notre mère renifler, tournant la tête dans le sens opposé. Il était encore très tôt, le jour se levait à peine. Heureusement, personne n'était là pour la regarder.

En m'entendant l'appeler ainsi, elle tourna sa tête dans notre direction, toujours autant surprise que je l'appelle comme ça.

J'avais eu du mal au début, mais ça venait avec le temps. Et ça emplissait toujours son cœur de mère.

Mon père également, lui qui avait posé sa main dans le dos de sa femme, la soutenant, mais ayant besoin d'être soutenu lui aussi.

Je souris à l'envers, prise par l'émotion, et vint me réfugier dans leurs bras.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant