Chapitre XVII : « Alors tais toi et embrasse-moi. »

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-Tu me fais confiance ?

Hier, une pluie violente s'était abattue sur notre village.
J'avais donc du décaler l'après-midi avec Ar'telis, ayant aidé Ronal à préparer notre repas.

Ce soir, si le temps était clément avec nous, mes amis avaient convaincus nos parents de se rendre au lac. Celui où j'avais sauté de quelques mètres, par l'initiative de Neteyam.

-Oui, me répondait le garcon.

En ce début de soirée, j'aidais Ar'telis qui avait mit du temps avant de rentrer dans l'eau. Il avait commencé par la toucher avec ses doigts, s'y familiarisant à nouveau.

J'aurais pensée qu'il y serait rentré sans attendre, mais au contraire.

Alors, sous un ciel au ton violet, je le serrais contre moi. Je rentrais petit à petit dans l'eau fraîche, caressant son dos.

Sur la plage, ses parents nous regardaient attentivement. Émues.

-Tu es le garçon le plus courageux que je connaisse. Je lui souris.
-Je suis ton garçon préféré. Il affirmait.

Remarque, il n'avait pas tord. Il était mon garçon préféré, et Neteyam était mon jeune-homme préféré.

-Tu es prêt à plonger ?
-Oui, il relevait sa tête vers moi, mais tu ne me laches pas.

Comment pouvait-il encore pensé que j'allais le lâcher ?
Je serrais son petit doigt avec le mien, hochant de la tête.

Alors, je fis un décompte, avant de nous laisser submerger par l'eau salée.
Son petit corps s'écartait du mien, toujours dans mes bras, pour admirer tout autour de lui.

Ses yeux s'ouvraient grands, quand il découvrait à nouveau toutes les merveilles que nous cachait la grande bleue.

Je retins un rire, en voyant un poisson passer. Celui que Lo'ak avait qualifié de "futur dîner" alors qu'on nageait tous ensemble, une fois.

"J'ai faim" me signait-il, m'obligeant à remonter à la surface. Je ris, le voyant sourire. Peut-être l'avait il fait exprès, pour être drôle. Mais il l'était déjà, alors il n'avait pas eu besoin de grands efforts.

Quelques applaudissements résonnaient devant nous, c'était ses parents, lui rappelant à quel point ils étaient fière de lui. Il leur montrait son pouce, droit devant lui.

Et je l'étais aussi. Après tout ce qu'il a vécu de traumatisant, il faisait d'énormes progrès. Mais il avait encore du mal avec le fait d'être touché.

-Trop fort !

Tsireya applaudissait également, suivit de Lo'ak un peu perdu, mais se joignant toujours à tout. Il n'avait sûrement pas dû être mit au courant, et c'était peut-être mieux ainsi pour le moment.

Neytiri et Jake, leurs parents, devaient sûrement avoir été mit au courant. Mais hormis Neteyam, aucun autre membres de leur famille n'en savait rien.

C'était sûrement égoïste, mais je n'avais pas envie qu'ils l'apprennent pour l'instant. Je ne souhaite pas qu'ils apprennent pour mon lien avec cette histoire, et que leur regard change. Des regards de pitié.

J'adorais ça, avant d'avoir vécu avec ceux du ciel contre mon gré. Qu'on ait de la pitié pour moi et que l'on me traite différemment.
Mais en revenant là, j'étais une personne changée.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant