Chapitre XI : « Grand-mère, j'ai rencontré un garçon. »

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-Il t'as dit ça ? Kiri haussait ses sourcils comme jamais elle ne l'avait fait. Wow, venant de mon frère ...

Kiri nous avait invité dans leur marui, étant la dernière à aller manger.
Elle tenait à nous montrer ses découvertes sous marines, de magnifiques coquillages dont certains que l'on avait encore jamais vu.

Et Tsireya l'aidait à confectionner son futur haut, avec quelques algues séchés afin de les faire tenir.

Assises par terre, je les regardait faire, pas très douée là-dedans. J'avais préférée rester assise sur un énorme coffre plat, jambes croisées.

Tête dans les mains, je hochais positivement, penchée à regarder le vide.
Depuis hier, mes pensées étaient entièrement accaparés par le garçon qui m'avait soutenu la veille.

Après lui avoir révélé une bonne partie de mon passé honteux, dont mes cauchemars se sont apaisés, il avait attendu que je me remette mes émotions fortes, ne lâchant pas ma main.

Il m'avait apaisé, puis chacun de notre côté, on avait rejoint nos amis. J'étais resté avec les filles, leur promettant de tous leur raconter ce soir, justement.

-Je ne t'ai jamais vu autant sourire en parlant d'un garçon. Tsireya se reprit, excuses moi, du beau et grand Neteyam, oh grand Na'vi de la forêt.

Kiri prit un air dégouté en entendant ce genre d'éloge sur son grand frère.

-C'est bizarre mais, je ne regrette pas de m'être confié à lui. Sûrement car pour l'instant, je n'ai aucune raison pour ça.
-Et tu dois arrêter de chercher des raisons à tout. Soulignait Kiri.
-Kiri, tu es vraiment mon animal spirituel. Lui sourit ma sœur.

Les deux s'entendaient parfaitement, et pour la première fois, je n'étais pas jalouse de la relation qu'entretenait Tsireya avec une autre Na'vi.

Car cette Na'vi me traitait de la même façon.
Et c'est dans ce genre de moment que je me rend compte d'a quel point Ay'nia peut être néfaste. Peut-être même involontairement.

Mais son côté nocturne, toujours prête à sortir en pleine nuit m'avait poussée à me lier avec elle. J'avais besoin dans ces moments de me vider la tête, et plusieurs fois elle m'avait aidée.

Me voyant dans la lune, Tsireya se moquait gentiment de moi, me gênant plus qu'autre chose.

-Oh Neteyam, tu es si beau. Elle tentait d'imiter ma voix, Prends moi dans tes bras, tu es si fort.
-Reya !

Je grognais son prénom, me laissant tomber sur cet énorme coffre recouvert. Mes mains cachant mon visage, je riais.
Le pire, c'est qu'elle avait totalement raison. Mais j'avais un minimum de fierté, il devra me courir après.

Ce n'est pas car je lui fais confiance, qu'il doit croire m'avoir entre ses filets. La partie ne fait que commencer.

Et maintenant que je suis à peu près sûr de pouvoir lui plaire, surtout car Tsireya me rabâchait jour et éclipse que c'était le cas, j'en jouerais bien.
Mais sans le faire souffrir, c'est ma seule règle.

Ou peut-être bien qu'à ce jeu, il avait une longueur d'avance, vu mes réactions dès que les filles me taquinait en me parlant de lui.

-Vous avez intérêt à laisser l'état mental de mes frères tranquilles, je n'ai pas encore envie d'entendre ma mère leur crier de « calmer leur ardeur ». Elle mimait des guillemets, grimaçant.
-C'est bon, ils nous voient tous les jours, Kiri.
-Sauf qu'à chaque fois que vous changez de tenue pour une nouvelle, je ne te raconte pas les têtes qu'ils font.

C'est ce moment qu'avait choisit Neytiri, la mère de Kiri, pour venir nous rendre une visite improvisée.
Par réflexe, je me redressais directement, debout sur mes deux jambes.
Comme si j'avais été prise sur le fait, en pleine bêtise.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant