Chapitre XL : « Je ne t'ai pas oublié, durant ces cinq ans. »

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-Vous faites ça sans moi ?

Il y a deux jours, je m'étais évanouies.
Et il y a deux jours, l'homme que je pensais mort s'était tenu devant mes yeux.

Le dernier souvenir que je possédais de lui, était son corps se laissant porter par la noirceur de l'eau, au fond de l'océan.

Je n'y comprenais plus rien, au point où je suis resté dans le marui familiale, avec mes parents.

Neteyam était resté avec Ao'nung, je préférais être éloigné de lui.
Depuis que je l'avais revu, j'avais du mal à être en la présence de mon na'vi.

Et j'avais suivit mon frère et ma sœur, à la cascade.
Là où l'on s'était déjà rendu, il y a quelques années. Tous ensemble.

-Nuri ! S'exclamait Tsireya, tu as réussi à venir dans la forêt ?

Je lui souris, mes traumatismes se surmontaient petit à petit, avant que mon frère ne se redresse.

-Ay'nia et Ksonug ne devrait pas tarder, et Lo'ak ... Il se tut.
-Et Lo'ak ? Je continuais.

Intriguée, je regardais dans sa direction.
Aang se tenait là.

Et mon frère lui en voulait toujours.

-Qu'il s'en aille tout de suite. Dit Ao'nung en se tournant.

Le metkayina ne souhaitait lui parler en aucun cas. Son ami, si ce n'est son meilleur ami depuis la petite enfance, lui avait caché se lourd secret. Il se sentait plus que trahit, qu'on lui ai caché l'existence de celui qu'il avait pu considérer comme son modèle.

Comme un grand frère.

-Il veut vraiment lui parler ... Murmurait Aang.
-Je m'en care l'ilu, vous repartez d'où vous venez. Dans l'océan.

Ao'nung faisait référence au moment de l'accident, là où Eonit a sombré dans les eaux.

Je fis les gros yeux à mon frère, lui feulant dessus.
Et le na'vi m'adressait un regard mauvais.

-Nuri, Tsireya posait sa main sur mon épaule, qu'est-ce que tu sens le mieux pour toi ?

Ce que je sens le mieux pour moi ?

Déjà, que cet enfant sorte rapidement, je me sens énorme. Et pourtant, seul mon ventre à grossit, et pas autant qu'une na'vi en fin de période de gestation.

Mais Ao'nung avait raison, quand il voulait me protéger, j'aurais du le savoir après avoir mis cet enfant au monde. Pas avant. Le malaise aurait pu lui être fatale, et rien ne doit lui porter préjudice.

Je ne m'en remettrais pas, et Neteyam non plus.

-Nuri, insistait Ao'nung.

-Ao'nung, murmurait agressivement Tsireya.

En notre frère râlait, battant sa main dans le vide avant de nous tourner le dos.

-Qu'il ne leur arrive rien, lâchait-il.

Et je sais qu'il ne veut que mon bien. Comme tous grand-frère.

Alors, un stress s'emparait de mon ventre, que je caressais immédiatement.

Aang hochait de la tête, curieux de ma réponse. Et je l'imitais.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant