Chapitre XXXI : « Tu es prête. »

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-Mon père me racontait que sur sa terre, les étoiles qui brillent sont des êtres chères à nos cœurs, qui sont partis trop tôt.

Quelques jours étaient passé, depuis notre rencontre avec Mo'at.
L'ambiance avait été vachement pesante, et étant sous la responsabilité des parents Sully, j'avais eu l'ordre de rester au camp.

Qu'ils puissent être sûr de pouvoir me surveiller, que rien ne m'arrive.
Si Eywa vivait à travers moi, ma perte serait beaucoup plus dévastatrice qu'on l'avait prédit.

-Tu penses que Sermit nous voit ?

Cette nuit, quand tous dormait, nous avions trouvé un moyen avec Neteyam de sortir sans nous faire prendre.

J'avais insisté plusieurs soirs, avant qu'il ne cède. Je savais qu'avec lui, je ne craignais rien.
Qu'on se protègerait l'un l'autre en cas de danger.

Il m'avait emmené près d'un lac, où là bioluminescence rendait ce spectacle incroyable. Tout comme l'arbre bien plus loin, tout en hauteur, dont il m'avait déjà parlé.
L'arbre des âmes.

-Je pense même que c'est celle-là.

Neteyam pointait du doigt une étoile, brillant plus que les autres.
Je me remémorais alors beaucoup de souvenirs qu'on partageais, avec celle que je considérais comme ma grand-mère.
Je me demande bien si Aang y pense, en regardant le ciel, lui aussi.

-Tu sais, la dernière fois que j'ai pris le temps de les admirer, c'était avec Eonit.

Quelques secondes de long silence flottaient, avant que je tourne ma tête vers la droite, le voyant afficher un léger sourire réconfortant.

-Tu es l'une des personnes les plus fortes que je connaisse.

J'ouvrais un peu plus grand mes yeux, je ne m'attendais pas à ce qu'il me dise ça. Plutôt à ce qu'il le prenne mal, que je parle d'une personne que je pensais aimer durant un moment qui nous appartenait.

Il s'appuyait sur ses coudes, alors que mon regard s'attardait sur son corps qu'il entretenait sans relâche.

Mais je me ressaisis bien vite, ce n'était pas le moment. Calme tes ardeurs, Nuralessa.

-Et qu'est-ce que tu penses, là, en les voyant ?

Je mordais ma lèvre, mirant quelques unes d'elles.

-Que je ne les ai jamais trouvé aussi belles.

Et voir un ciel aussi grand, l'air qui nous enveloppait d'une fraîcheur de liberté, je ne pu retenir ma langue.

-J'en ai marre d'être bloqué dans cette grotte ...

Je soupirais, sortant mes pieds de l'eau, ramenant mes cuisses contre mon corps.

-Ça durera encore longtemps ? Je demandais.
-Jusqu'à ce que tu rentre à l'île.

Je fermais les yeux, résignée. C'était mieux que d'être bloqué dans un laboratoire, quand j'y repense.

-Demain soir, je t'emmènerais à l'un des endroits que je préfère.

Je le regardais à nouveau, lui qui ne me lâchait jamais du regard.

-Tu n'as pas peur que tes parents désapprouvent ?

Il hochait négativement de la tête.

-J'en ai marre d'écouter les ordres du chef. Puis ça te ferait plaisir, non ?
-Ne te rapportes pas plus de problèmes par ma faute.

Il sourit légèrement.
Neteyam et moi n'avions pas eu le même mode de vie.
Il était le parfait petit soldat, suivant les traces de son père.
Et moi, j'avais fais mes propres règles.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant