Chapitre XV : « Tu es ma plus grande faiblesse, Neteyam. »

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Trois jours, depuis l'exil d'Ito'ne et ses parents.

Trois longs jours où mes émotions ont été misent en suspens, pour Ar'telis. Durant lesquels il était resté collé à moi.
L'enfant avait eu une peur panique de s'endormir, même avec ses parents, manquant cruellement de sommeil.

Là-bas, il ne dormait que partiellement. Quand son corps ne lui permettait plus de rester éveillé.

Il passait ses nuits à pleurer tant son cœur était lourd de peine. Plusieurs fois il en avait rendu le peu de nourriture qu'il arrivait à ingérer, ses angoisses de se réveiller à nouveau entre ces quatre murs.

Je n'aurais jamais cru que le soutenir ces trois jours pouvait être une si dure épreuve.
Voir cet enfant avec qui j'avais passé des journées d'angoisses extrêmes, toujours prête à le sauver et me sacrifier à sa place, tant supplicié que son regard était anormalement vide, me torturait mentalement.

Le tenir dans mes bras jusqu'à ce qu'il s'endorme, et ne pas parvenir à trouver le sommeil de mon côté, me ramenait de longs mois en arrière.

-Encore. Chuchotait-il.

Ses cordes vocales, elles étaient totalement déchirées. Ses cris m'avaient effrayé. J'avais voulu m'en arracher les oreilles plus d'une fois.

Je l'avais laissé là-bas, vivant. Sans penser une seule seconde qu'il subirait bien pire.

-Tu n'es pas fatigué, petit monstre ? Je caressais doucement ses cheveux, par peur d'appuyer sur ses hématomes.

Les démons avaient gardé son corps, pensant pouvoir réaliser leurs expériences avec. Mais Ar'telis était bien plus résistant que ça, alors ils l'avaient gardé auprès d'eux.

Avec Ito'ne, capturé par ses démons alors qu'elle suivait les autres Metkayina, venu me délivrer de ce supplice.

Ils les avaient relâché par vengeance. Ceux du ciel voulaient nous prouver par cette acte, que je ne serais jamais débarrassé d'eux.

Qu'un jour, je leur reviendrais à nouveau. Et je les aiderais à trouver le remède de toutes ces maladies incurables sur leur planète.

Je ne comprendrais jamais ces gens. Avaient-ils leur Eywa à eux, aussi ?
Pourquoi blesser sans remords, si leur Eywa ne voulait pas de ça.

Je reprenais encore cette chanson, qui l'apaisait. Durant notre calvaire, nous nous distrayons mutuellement.
Alors pour l'endormir, je lui chantais une chanson dont sa mère avait l'habitude de lui chanter.

Ses parents, eux, étaient au point de rassemblement, sûrement pas loin du feu éteint.

Quand venait l'heure de dormir, Ar'telis souhaitait que je reste avec lui. Alors durant ces trois jours, j'avais dormi à même le sol, dans leur marui, le tenant dans mes bras.

Enfin, dormir était un grand mot. Il avait eu du mal, se réveillant comme un automatisme. Ses répits n'étaient que très courts. Les deux premières nuits, nous n'avions dormi que quelques pauvres heures, et la nuit dernière, je n'y avais pas eu le droit. Ayant veillé à ce qu'il ne se réveille pas.

On avait passé ces derniers jours ici, aussi. Il ne souhaitait voir personne d'autre, en dehors de ses parents.

Et ce soir, ils prendraient le relais. Ses parents resteraient avec lui, me laissant me reposer.

J'avais écrit un mot, tant bien que mal, à l'attention de Neteyam. Transmit à Tsireya, quand elle était venue me voir la veille.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant