Chapitre IX : « Crois-moi, il serait prêt à tout pour toi. »

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-Je ne rigole pas, Ao'nung !

Le concerné avait trouvé amusant de défaire mes tresses, alors que je tenais compagnie aux filles, Tsireya et Ay'nia, en plein repas.

L'éclipse avait fait son apparition sur notre île. Rien ne changeait de d'habitude, le village était occupé à dévorer la viande qui avait été chassée aujourd'hui.

L'air marin était en plus de ça agréable, cette soirée démarrait mieux que je ne l'aurais cru.

-Il est vraiment bête comme ses pieds. Soupira Ay'nia.
-Moi ?

Ao'nung faussait sa surprise, pointant de son index son visage.
Il aimait piquer les gens, et quand on lui faisait le même coup, le Na'vi prenait ça comme un défi.

Il adorait la compétition, et Ay'nia adorait le taquiner. Ils s'étaient bien trouvés.

-Que toi.

Son sourire qu'elle savait rendre séduisant à sa guise, accompagné de ses beaux yeux de biche n'échappait pas à Tsireya. Cette dernière ouvrait sa bouche de légères secondes, se retenant de ce qu'elle pourrait dire.

-Premièrement, erk. S'exclamait Tsireya, Et deuxièmement ... Elle les zieutait tour à tour, Erk !
-C'est ce qu'on appelle la séduction, petite Tsireya.

Aang s'était joint à nous, passant un bras sur les épaules de notre frère.

Avec ce dernier, on s'était réconcilié depuis que sa grand-mère a rejoint Eywa.

On s'était soutenu mutuellement, comprenant parfaitement la peine de l'autre. Et par la même occasion, rapproché. Cette relation n'avait rien de fraternel, au plaisir de Neteyam.

C'est-à-dire, aucun. C'est ce que m'avait fait remarquer plusieurs fois Tsireya, quand le garçon partait de son côté, se sentant de trop au côté d'un Aang bien taquin envers moi.

-Loin de moi, alors.

Sa mine crispée m'amusait, et son regard mauvais se dirigeait vers le mien.

-Toi, va apporter ça au Sully.

Elle désignait d'un regard le jus de plusieurs fruits qu'elle et Ay'nia avait pressé tout à l'heure.

-Pourquoi moi ?
-Oui, pourquoi elle ?

Ay'nia ne savait pas se retenir certaines fois, et elle devrait.

Elle aimait séduire, mais il y avait des limites. Pas avec Neteyam, ça me donnait un goût amer en bouche que je ne saurais expliquer, et tant qu'elle se tenait tranquille, mon petit coeur battait à un rythme normal.
Et elle comptait bien se rapprocher de lui. Ça faisait déjà quelques jours qu'elle me tapait sur le système, malgré tout l'amour que je pouvais lui porter.

-Parce que.
-Mais oui, yawne, va donc apporter ce présent au vrrtep.

Aang, encore et toujours.
En me levant avec peu d'entrain, je lui pinçais la côte.

Il avait laissé s'échapper un léger bruit de douleur, avant de passer son bras à ma taille. Mon dos était bloqué contre son torse, et mes pieds battaient maintenant dans le vide.

-Relâche moi tout de suite !

Notre séductrice nationale avait saisi l'occasion, s'étant emparé du récipient emplit d'un liquide violine

-J'ai dit Nuri ! S'écriait Tsireya.

Ao'nung, sous le regard complice de sa sœur, pinça les côtes d'Aang.
Je lui fus grandement reconnaissante, lui claquant la main avant de me défiler sur les pas de celle qui s'était éloignée.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant