Chapitre XXXIV : « Nous avons besoin de toi, Reypay Makto. »

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-Je le sens pas ...

Tsireya m'avait accompagné, poussé par Lo'ak a ses côtés, alors que je l'avais presque supplié de m'emmener jusqu'aux montagnes Hallelujah.

Enfin, presque. On a du y monter nous mêmes, et Lo'ak ne souhaitait pas que sa -presque- copine prenne à nouveau un tel risque.

Mais elle est venue, souhaitant être là pour moi si jamais quelque chose m'arrivait.

Kiri nous avait suivi, elle aussi, sur son Ikran. Afin que Spider ne reste pas seule au high camp.

Norm et Elisa m'avait assuré qu'ils s'occuperaient de Tuk, malgré qu'ils désapprouvaient ma décision. Enfin, seulement les scientifiques qui résident au high camp depuis maintenant bien longtemps.

Elisa m'avait même encouragé la dedans. Elle me connaissait, je n'aurais pas reculé malgré sa désapprobation.

-Raison de plus pour se dépêcher !

Les parents Sully ont emmenés Neteyam avec eux, sur leur mission, qui dure depuis quelques jours maintenant.

Mon na'vi n'était jamais partis pour une aussi longue durée. Et sans nouvelles de leur situation, le stress montait comme à chaque fois.

Et j'avais vraiment l'impression d'être la seule stressée, le village y semblait habitué.

Et chaque fois, Neteyam revenait épuisé, et blessé.
Je finissais par le soigner, malgré ses protestations, et m'endormait presque immédiatement. Même si il y avait une net amélioration.

-Lo'ak ! Nuri peut en mourrir ! Protestait ma sœur.
-C'est ce que j'ai dis, il faut qu'elle se dépêche. Il lui fit les gros yeux.

J'avais eu interdiction de sortir du camp, et j'en étais bien la seule. Alors, je voulais prouver, d'une manière peu réfléchi, que j'étais tout à fait capable de prendre soin de moi. Et que j'étais prête, moi aussi, à faire mon entrée dans le monde des adultes.

Et mes amis m'ont bien sûr accompagnés.

J'allais avoir dix-sept ans. Des enfants de treize le font, et à mains nus.

-Allez, dépêchez vous !

A ma gauche, je pouvais voir ma soeur faire les gros yeux à Lo'ak, peinant à arrivé jusqu'en haut. Là où les ikrans se trouvaient.

Son corps pratiquement à l'horizontale, comme le mien, n'en pouvait plus de s'accrocher à la roche.

Alors, une fois que nous avons pu atteindre le haut de cette montagne, je laissais échapper un long soupir de soulagement.

Mais le regard de Kiri sur ma personne me fit vite changer d'impression.

-Ce n'est que le début, sourit elle.

Oui, c'est ça, sourit de ne pas être à ma place.

Je plissais les yeux dans sa direction, tapant légèrement le haut de son épaule, faisant rire son ami à ses côtés. La différence de taille entre eux n'était pas énorme, il lui arrivait aux épaules.

C'était une sorte de na'vi dans l'âme, miniature.

Mais je détachais bien vite mon regard de ces détails, avant d'inspirer longuement, quand Lo'ak nous incitait à le suivre.

Le vent s'était soudainement levé, quand je passais devant eux. Et en voyant le vide, juste à côté de la roche où nos pieds se posaient, je peinais à avaler ma salive.

-J'aurais peut-être mieux fait d'attendre vos parents ... Je fixais le vide.
-Te dégonfle pas, va ! S'exclamait Spider.

Lo'ak posait sa main sur mon épaule, quand ma main serrait celle de Tsireya derrière moi.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant