Chapitre XIX : « Une vie, pour une vie. »

1.6K 75 99
                                    

Ces derniers jours, j'étais resté avec Ar'telis.
Il progresse petit à petit, mais c'est un très bon début.

Il ne souhaite pas nager seul, et la simple idée que ça arrive lui déclenche d'énormes crises d'angoisses.
Il est effrayé que ceux du ciel le capture dans l'eau. Que l'on soit trop lents pour le retenir.

Tuk et lui jouait beaucoup ensemble, et j'étais resté avec eux à chaque fois. La na'vi était mature pour son âge, s'accordant à toutes sortes d'activités différentes.

Tsireya et Lo'ak se rapprochait de plus en plus, surtout après que les parents ait découvert pour lui et Payakan. Le Tulkun dit "tueur".

Avec ma soeur, nous partagions le même point de vu. C'était injuste pour cette sublime créature marine, mais nous ne pouvions rien y faire. C'était la Loi du Tulkun.

Ao'nung, Kiri et Neteyam avait passé leur journées à pêcher.
Les pêcheurs sont tres appréciés sur notre île, respecté pour ce statut.

Neteyam excellait dans tous ce qu'il touchait, et la pêche n'avait su lui garder aucun secret. Il était tres doué, et ça me rendait d'autant plus fière de lui.

Et depuis le retour des Tulkun, nous n'avions pu nous voir qu'en simple coup de vents. Toujours en publics.

Alors, ce soir, je ne parvenais pas à trouver le sommeil. J'avais besoin de le voir, me retournant sans cesse dans mon hamac.

-Ri.

Tsireya avait des petits yeux, quand je tournais ma tête dans sa direction. Il était tard, et je devais sûrement faire trop de bruit à me tourner sans cesse.

-Va le voir.

Elle savait exactement ce qui me tracassait, je lui en avais parlé la veille.
Il avait du me jeter un sort, car j'étais pas mal aigri en ce moment. J'en venais à rêver de lui, une fois le sommeil me gagnant.

-Il doit dormir, et sa famille aussi.
-Et bien trouves un moyen, si tu ne veux pas que je te noie.

Je roulais des yeux, me redressant. Mes pieds touchaient le tissus frais, laissant mon regard contempler l'océan à ma droite.

-Il en meurt d'envie j'en suis sûr, sa voix la plaignait, je le vois te dévorer du regard à chaque fois.
-C'est vrai ?

Je ne lui avais toujours pas dis, pour lui et moi. Elle m'en voudrait sûrement, mais je voulais me sentir prête. Comprendre qu'entre Neteyam et moi, on pouvait installer le mot "nous". Simple, mais très significatif.

Elle hochait de la tête, se redressant. Sa main passait avec fatigue sur son visage, avant d'ouvrir totalement ses yeux.

-Tu crois que je pourrais venir avec toi, pour voir Lo'ak ?

J'ouvrais vivement mes yeux, léger sourire aux lèvres.

-Je n'ai jamais eu de ... rendez-vous, passé l'éclipse. Et c'est super romantique. Elle affirmait.

Elle était amusante, quand elle était gênée.

-Lèves toi, on y va.

Un sourire ornait son visage angélique, la fatigue semblant l'avoir rapidement quitté.
Les parents nous tueraient si ils l'apprenaient, mais l'adrénaline était ce qui nous animait.
Et puis, les garçons ne nous en voudrait pas.

On ne perdit pas de temps, connaissant sur le bout des doigts le chemin jusqu'à leur marui.

On avait l'air de deux folles, mais en échangeant un regard complice, on pouffait discrètement.

Le don d'Eywa | NETEYAMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant