-C'est moi, Nuralessa. Regarde moi.
Ce n'était pas docteur Fang qui tenait mes poignets, mais Neteyam.
Mes pupilles cherchait à regarder tout ce qui nous entourait, avant de le regarder lui.
J'étais perdue, face à son regard perçant. C'était lui, juste lui. Il n'y avait personne d'autre dans ce marui.
J'avais rêvé, seulement rêvé. Et je n'avais pas dissocié le rêve de mon réveil, pensant que le démon qui hantait mes nuits aurait attaché mes poignets en hauteur. Qu'il les aurait pendu comme il avait déjà fait.
-Tu es en sécurité.
Le métal froid qui avaient pu les entourer auparavant, n'étaient pas comparables à la chaleur de ses doigts, et ça me faisait redescendre sur terre.
J'inspirais longuement, comme si ça m'aiderait à réaliser qu'aucun danger ne me guettait dans cette énorme grotte, accueillant les Omatikaya.
Je hochais de la tête, l'autorisant à me prendre dans ses bras.
Je m'étais endormie en lui tenant la main, avec une distance raisonnable entre nos deux corps.Mais là, j'avais besoin de sentir sa chaleur si rassurante.
Je laissais ma tête poser contre son épaule, levant les yeux vers son visage. Pour m'assurer que c'était bien lui, et pas seulement mon imagination.
A vrai dire, depuis que j'étais arrivée, j'avais remarqué le comportement de Neteyam. Il était plus froid, plus tranchant dans ses paroles.
Il n'avait simplement plus l'habitude d'être animé par ses émotions en publique, il ne résonnait que par la logique.
Mais quand nous étions seulement tous les deux, celui que j'ai toujours connue faisait à nouveau surface. Nous avions passé la soirée à parler, et je m'étais naturellement livré à lui sur les horreurs les plus sordides que j'ai du affronter.
Il savait exactement comment réagir, de sorte à ce qu'à chaque fois, je lui fasse toujours plus confiance.
Neteyam savait quelle sujet abordé, et ce sur quoi il ne fallait pas parler.Il avait serré ma main dans la sienne, celle qui n'était pas blessée, car je cachais toujours l'autre totalement bandé. Il avait comprit que ce n'était pas le bon moment pour l'embrasser, comme il l'avait toujours fait.
On ne s'était pas non plus embrassé une seule fois. Ça me manquait terriblement, mais j'avais énormément de mal avec les contacts physique. Neteyam était celui que je tolérais le plus, car l'amour les animait. Et il n'avait pas tenté une seule fois.
C'était la deuxième fois, depuis mon retour parmi eux, qu'il me prenait dans ses bras. Ses longs doigts caressait mes cheveux emmêlés, ses bras restaient contre le haut de mon corps.
J'imitais alors sa respiration, chassant les images morbides traversant les unes après les autres mon esprit.
-Je peux te regarder ?
Je hochais de la tête contre sa peau, quand il baissait la sienne.
Sa main glissait jusqu'à ma joue, la caressant du bout des doigts.Un fin sourire se dessinait sur ses lèvres. Il était apaisé, quand nos regards ne se lâchaient pas.
-Tu m'as manqué, hona.
Mon coeur était lui aussi apaisé en entendant ses mots. Je me laissais aller contre son corps, y trouvant un réconfort immense. Je ne tremblais plus.
Son autre main me tenait contre lui, sur le côté de mon épaule, et je posais la mienne dessus. Pour lui montrer qu'à moi aussi, il m'avait manqué chaque secondes qui s'étaient écoulé durant son absence.
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Le don d'Eywa | NETEYAM
FanfictionNuralessa, 9 lettres, qui sèmeront le chaos sur Pandora. À ses quinze ans, prêt à faire son entrée dans la vie d'adulte, Neteyam a fui la guerre qui hante leur famille. Ce dont il n'avait pas besoin, était d'un énième ennui. Malheureusement, et ils...