Chapitre 19: Ce soir, le fleuriste est fermé

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Avant de débuter ce chapitre, je précise qu'il est beaucoup plus long au vue des flashback, j'espère que ce sera tout de même compréhensif.

Je voulais vous alerter qu'il y a des passages plus ou moins violents, dans les flashback seulement, au niveau de violences conjugales, je préfère le signifier, ça a été difficile d'écrire à ce sujet ces passages... Je préfère donc vous prévenir.


Sinon merci de votre lecture, n'hésitez pas à commenter ou laisser un vote!


Je vous envoie des bouquets de fleurs...


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4h32, chez Ange.

Le tonnerre résonne. Je suis tétanisée dans le lit. Et dire que Julien dort paisiblement. Pourtant, je sais que ce n'est qu'un simple orage. Mais je crois que j'ai toujours eu cette peur infondée. Encore plus depuis que des tas de bombes explosent sous mon crâne. Encore plus depuis que j'ai subi le pire sous des ciels bien orageux et grincheux.

Je pleure en silence, me réfugiant un peu plus sous les draps. Pourquoi la météo se fait capricieuse en ce moment ? La neige avait déjà suffi à paralyser mes os. Maintenant, cet orage pointe le bout de son nez et menace de cramer mes cheveux par sa foudre. Je sais. Je ressemble à une enfant. Mais, je n'y peux rien. Je n'ai jamais été adulte. Ou alors, je n'ai plutôt jamais été une enfant malgré mes joues roses et ma jonquille dans les mains.

Mes membres tressaillent tout seul, heureusement que ma lampe de chevet est allumée. Je me retourne vers le Parisien, encore endormi. Mon Dieu, j'ai tant envie de me réfugier dans ses bras et de renifler son parfum à m'en déchirer le nez. Mais je n'ose pas. Parce que je suis terrifiée par tout.

Un énorme coup de tonnerre. Comme si on tirait une rafale de balles. Je bouche mes oreilles. Quand est ce que ce massacre s'arrête donc ? Cette nuit est un Enfer. Forcément, je replonge dans des souvenirs infernales, ouvrant ma poitrine en deux.

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« -Blaise, j'ai peur. Tu peux me prendre dans tes bras ?

-Mais Ange. Tu as peur de tout ? Tu te dis infirmière mais tu as peur de tout... »

Avant, Blaise me prenait dans ses bras. Il me rassurait. Il me susurrait des mots doux. Il séchait mes larmes. Il calmait mes angoisses. Il calmait l'ouragan qui me rongeait de l'intérieur, se faisant un festin avec mes organes vitaux.

Maintenant, Blaise me lance un regard noir. Le tonnerre grogne de plus belle. Je me rends compte de quelque chose. Ce n'est pas la tempête qui fait peur. C'est le comportement imprévisible de cet homme que je commence de moins en moins à aimer.

« -Sinon les Allemands ? Tu as des informations ?

-Oh euh... oui... »

Je me redresse du lit, moi, qui voulait rester caché et surtout loin de Blaise, c'est raté. J'ouvre un tiroir et lui tend alors une pile de dossiers, tapé à la machine à écrire. Le haut gradé se met à lire attentivement, l'air sévère.

« -Cela m'a l'air correct. Ton poste d'infirmière nous est bien utile pour les espionner. Comment tu as fait pour obtenir cela ?

-Je... Je suis allé au bar comme tu as dit. J'ai eu de la chance, je suis tombé sur un Allemand qui comprenait le Français.

Le jardin de mon coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant