Chapitre 38: Coulures de sang dans le jardin suspendu

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« -Répondez ! Qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ?


-Je suis un Résistant. J'ai entendu que la guerre se termine, je suis donc venu me réfugier ici, rien de plus...


-Votre affaire me semble bidon... On ne connait pas déjà vous et moi, n'est-ce pas le Parisien ? »


Putain. Il fallait que je tombe sur cette enflure, celui à qui j'avais planté une fourchette dans le camp au niveau des tranchées. Franchement, il aurait dû crever ce type...


« -Je ne vois pas de quoi vous parlez. Maintenant, je m'en vais, j'ai à faire.


-Pas si vite papillon. Je pensais que tu avais plus de couilles que ça le Parisien... Tu vas venir avec moi, ça ne se passera pas comme ça...


-Dixit l'homme à qui j'ai planté une fourchette... »


Je ne peux pas m'empêcher. De répondre. De me rebeller. Peut-être que depuis le début, je suis en vie grâce à mon audace, je ne sais pas. L'homme s'approche de moi, tandis que je suis toujours de dos.


« -Je vais te présenter à mon chef, il te traque depuis des mois. Vous avez des tas de choses à vous raconter en plus, j'en suis sûr...


-Ton chef ? J'en ai rien à foutre. Laisse-moi repartir. La guerre est finie, non ?


-Tu te trompes. Ce n'est que la phase des négociations. Rien n'a été signé... Donc, c'est encore un terrain de guerre ici, échec et mat mon ami... »


L'homme pose sa main sur mon épaule avec un fin sourire, Antoine reste endormi dans mes bras. Je suis contraint de faire demi-tour et de suivre l'homme, la guerre va bientôt se terminer. Pourvu que ça arrive vite...


« -Voilà, tu vois quand tu veux. Tu deviens un gentil toutou...


-Tu vas voir quand je vais te planter le couteau en plus de la fourchette, ça va te faire tout drôle...


-Ah oui ? C'est ce que nous allons voir... »


Je suis emmené dans un autre bâtiment, encore plus grand et imposant. Dedans, des centaines d'hommes sont réunis, attentifs et sérieux. La plupart me dévisagent et chuchotent.


« -C'est le Parisien.


-Qu'est-ce qu'il fait là ?


-Une enflure de plus... »


Admirez le Parisien, vous allez voir bande de sombres merdes. Je ne sais ce qu'il m'attend mais je le sens vraiment mal. L'homme me lâche enfin quand il arrive à la hauteur de son soi-disant supérieur.


« -Chef. On a retrouvé le Parisien. Il allait s'enfuir avec son ami le blondinet... »


Le jardin de mon coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant