« -Répondez ! Qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ?
-Je suis un Résistant. J'ai entendu que la guerre se termine, je suis donc venu me réfugier ici, rien de plus...
-Votre affaire me semble bidon... On ne connait pas déjà vous et moi, n'est-ce pas le Parisien ? »
Putain. Il fallait que je tombe sur cette enflure, celui à qui j'avais planté une fourchette dans le camp au niveau des tranchées. Franchement, il aurait dû crever ce type...
« -Je ne vois pas de quoi vous parlez. Maintenant, je m'en vais, j'ai à faire.
-Pas si vite papillon. Je pensais que tu avais plus de couilles que ça le Parisien... Tu vas venir avec moi, ça ne se passera pas comme ça...
-Dixit l'homme à qui j'ai planté une fourchette... »
Je ne peux pas m'empêcher. De répondre. De me rebeller. Peut-être que depuis le début, je suis en vie grâce à mon audace, je ne sais pas. L'homme s'approche de moi, tandis que je suis toujours de dos.
« -Je vais te présenter à mon chef, il te traque depuis des mois. Vous avez des tas de choses à vous raconter en plus, j'en suis sûr...
-Ton chef ? J'en ai rien à foutre. Laisse-moi repartir. La guerre est finie, non ?
-Tu te trompes. Ce n'est que la phase des négociations. Rien n'a été signé... Donc, c'est encore un terrain de guerre ici, échec et mat mon ami... »
L'homme pose sa main sur mon épaule avec un fin sourire, Antoine reste endormi dans mes bras. Je suis contraint de faire demi-tour et de suivre l'homme, la guerre va bientôt se terminer. Pourvu que ça arrive vite...
« -Voilà, tu vois quand tu veux. Tu deviens un gentil toutou...
-Tu vas voir quand je vais te planter le couteau en plus de la fourchette, ça va te faire tout drôle...
-Ah oui ? C'est ce que nous allons voir... »
Je suis emmené dans un autre bâtiment, encore plus grand et imposant. Dedans, des centaines d'hommes sont réunis, attentifs et sérieux. La plupart me dévisagent et chuchotent.
« -C'est le Parisien.
-Qu'est-ce qu'il fait là ?
-Une enflure de plus... »
Admirez le Parisien, vous allez voir bande de sombres merdes. Je ne sais ce qu'il m'attend mais je le sens vraiment mal. L'homme me lâche enfin quand il arrive à la hauteur de son soi-disant supérieur.
« -Chef. On a retrouvé le Parisien. Il allait s'enfuir avec son ami le blondinet... »
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Le jardin de mon coeur
Historical Fiction"Je m'appelle Ange. En 1944, mon jardin était tout pour moi. Jeune femme de la campagne, je n'avais conscience ni du danger ni du coup de foudre. Qu'est ce qui est le pire dans cette histoire ?" Mais bon, ce ne sont que des bouquets de fleurs, non? ...