Attention!!!
Je précise d'avance que c'est un chapitre spécial au vu du contexte bien plus violent que d'habitude, préparez bien vos petits cœurs ou tout simplement passez!
J'en profite pour vous remercier de me lire, ça fait plaisir de voir que j'ai un peu de visibilité!
PS: Il y a de l'allemand, vous allez comprendre ahaha mais j'ai mis les traductions entre parenthèses pour vous aider, je ne suis pas une professeure aguerrie d'allemand, pardonnez mes erreurs!
Bonne lecture,
Je vous jette à tous un coquelicot...
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Les jours ont passés. Je sais, Julien aurait dû reprendre le train il y a quelques jours. Mais le trafic ferroviaire est complétement perturbé avec la guerre. Il attend donc tant bien que mal son train. Je crois, que la prière de l'autre soir a été exaucé.
On se croise. On ne se parle pas. Du moins, il tente de lancer la discussion. Je vaque à mes occupations. Je me noie dans le travail. Que ce soit au cabinet ou dans mon jardin. Je fais exprès de l'éviter, j'essaie de panser les plaies, mais, ça saigne fort...
Je suis assise à la table de la cuisine, tentant désespérément de finir mon napperon. Mais mon esprit est ailleurs. Comment nous en sommes arrivés là ? Je ne sais pas. Je ne veux pas savoir. Parce que si je sais la vérité, la douleur va me brûler sur place.
« - Schneller, so geht's ! » (Plus vite, venez)
De l'allemand. Tout près. Comment c'est possible ? Je redresse ma tête, l'aiguille se prend dans mon doigt tant la surprise m'effraie. Là, à quelques mètres, à la sortie de la forêt, une troupe d'Allemands en uniforme, marchant tout droit dans la direction du village.
« -Oh mon Dieu ! Julien ! Julien ! »
Je m'affole. Je recule de ma chaise. Les soldats continuent à avancer en rang, de plus, ils sont armés. Je me précipite à l'étage. Je ne trouve pas le Parisien dans la chambre. Il sort de la salle d'eaux, les cheveux trempés.
« -Vous me cherchiez ?
-Des Allemands ! En bas ! On va mourir Julien ! On va mourir ! »
Julien fronce les sourcils et passe à côté de moi, retournant dans la chambre. Discrètement, il se met à la fenêtre et constate avec effroi que des Allemands en groupe arrivent tout droit vers nous.
« -Mon Dieu... Ils sont nombreux... Que veulent-ils ?
-Ils veulent notre Mort ! On va mourir Julien ! » dis-je, les larmes aux yeux.
-Ange. Calmez-vous. Vous n'allez pas mourir. Ni moi. Laissez-moi faire. »
Il enfile une veste et fouille rapidement dans le fond de sa valise, il sort un revolver qu'il se met à charger sous mes yeux. Il est inconscient ! Et pourquoi il a une arme sur lui ?
« -Julien... Vous...
-Ce n'est qu'une simple précaution. Mais au besoin, je tire. J'ai appris à tirer quand j'étais à l'armée. Donc, personne ne va mourir. Restez près de moi. »
Le Parisien baisse son arme mais la garde dans ses mains. Il attrape ma main et nous nous stoppons dans les escaliers, Julien tend l'oreille pour essayer de comprendre.
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Le jardin de mon coeur
Fiction Historique"Je m'appelle Ange. En 1944, mon jardin était tout pour moi. Jeune femme de la campagne, je n'avais conscience ni du danger ni du coup de foudre. Qu'est ce qui est le pire dans cette histoire ?" Mais bon, ce ne sont que des bouquets de fleurs, non? ...