Chapitre 2 : Vers une prison dorée

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Ayla

La lumière du soleil venant de dehors me fit perdre la vue pendant quelques instants. Une fois ma vison rétablis, j'observais l'environnement dans lequel on se trouvait. Nous étions sortis par une trappe menant à une grande forêt. Je ne voyais aucune route et n'entendais même pas les oiseaux chantés comme s'ils savaient que le danger rodait autour de cette propriété qui commençait à se dessiner devant moi.

Cette bâtisse était une grande villa montée sur deux étages. L'homme qui me tenait par le bras me poussa un petit coup pour me faire avancer plus vite ce qui me fit trébucher sur une racine accrochée au sol.

- Allez pouffiasse !! On n'a pas que ça à faire ! Lança-t-il alors derrière moi

À la sortie de la forêt, nous rentrons dans cette grande maison par une baie vitrée. Les murs peints en blanc venaient illuminer ce grand salon orné principalement de grands canapés pouvant, au moins, accueillir une trentaine de personnes. La pièce était luxueuse, mais aucune touche personnel y était amené ce qui ne permettait pas d'enlever cet aspect monotone et froid qu'on ressentait.

Nous sommes ensuite amenés à monter des marches d'un grand escalier menant à l'étage. Tout ce parcours nous a mené à une grande chambre composée principalement de noir donnant un aspect effrayant à la pièce et ce qui me donna des frissons dans le dos. Une fois la porte fermée, une femme en habit de bonne vient à notre rencontre.

- M. Fredy, que puis-je faire pour vous lança t'elle, en s'inclinant

- Habille là de la plus belle robe que tu trouves, le patron la veut aussi belle qu'une déesse Ordonna Fredy à cette femme. Je la vis tressaillir à l'entente de ces paroles.

La voir dans cet état me confortait dans l'idée que ça ne sentait pas bon pour moi. La femme m'approcha et me demanda de la suivre. Fredy, lui, passa la porte puis la ferma à clé. J'en suis sûr qu'il attendrait de l'autre côté afin de s'assurer que je ne causerais aucun ennui.

La femme m'emmena dans une pièce qui ressemble à un dressing. Elle ouvrit un placard et sortit une robe noire courte et moulante avec un décolleté en V. Puis, elle prit, dans le tiroir du dessous, une paire d'escarpins noir brillant avec de grands talons. Une fois, les affaires sortis, elle se tourna vers moi puis me dit :

- Il faut que tu ailles prendre une douche. Avec une toute petite voix, dans laquelle je sentis de la peine.

N'ayant pas la force de la contredire, je me déplaçai vers la salle de bain qu'elle me montrait du doigt. Vous allez sûrement me trouver lâche mais je me sens tellement perdu, je ne sais pas où je me trouve. Suis-je encore en Écosse ? où ailleurs ? est ce que mon père va venir me chercher ? Et je dois bien avouer que mon ressentiment d'être seul, c'est accentué. Mais ne vous méprenez pas, je compte bien m'enfuir de cet enfer, il faut simplement que j'en apprenne plus.

Je vais donc aller prendre ma douche comme me l'a conseillé cette femme puis enfilé ces vêtements même si cela me fait peur et me dégoûte de porter des vêtements qui se trouvaient dans son armoire à lui, de prendre ma douche là où il prend sa douche. Cependant, j'avais décidé de ne pas donner le plaisir à ces hommes d'entendre ma voix et de rester dans une observation constante afin de ne louper aucune information sur ces hommes malveillants.

Même si je ne suis plus enfermé dans ce cachot humide et froid. Je me retrouve, maintenant, coincé dans une prison dorée...

Après être sorti de la douche, la femme m'attendait avec une serviette. Alors qu'elle m'essuyait, je l'entendis pleurer. Je décidais donc de la relever alors qu'elle essuyait mes chevilles. Puis la regardais d'un air interrogatif.

- J'aurais tellement voulu qu'ils ne t'attrapent pas, que tu ne sois pas là en ce moment... Me lança t'elle d'une toute petite voix pour éviter qu'on l'entende.

- Il va te détruire, alors que tu es si belle. Alors que tu sembles être une si gentille fille... Continua la femme. Écoute-moi bien, ces gens-là ne sont pas d'honorables personnes. Si l'occasion se présente, pars et ne te retourne pas. Il est le diable incarné en tête d'une des mafias les plus puissante d'Espagne...

Quoi alors que je me trouve en Espagne !

- BON, C'EST BIENTÔT FINI LÀ-DEDANS ! Cria Fredy de l'autre côté coupant le monologue de la femme et mes pensées par la même occasion.

- Aller, aller, il faut encore t'habiller, te coiffer et te maquiller... Me lance la femme prise de panique. Je suis si désolé...

La femme m'aida à mettre la robe et les chaussures. Puis, elle m'installa en face du miroir de la salle de bain pour continuer à me préparer. Elle m'attache mes longs cheveux blonds en un chignon bas et me maquille de manière très prononcée. Une fois fini la femme me presse vers la porte d'entrée de la chambre et l'ouvrit sur un Fredy en colère.

- Il était temps, cela fait déjà 15 min que les invités sont arrivés !! Dit-il sur un ton dur à la femme.

- Je vous prie de m'excuser M. Fredy, il fallait qu'elle soit parfaite, n'était-ce pas votre demande ? Répondis t'elle en s'inclinant le plus bas possible.

- Bon, je suppose que si. Allez va-t'en ! Et toi viens avec moi me dit Fredy en me tirant par le bras.

Alors que nous entamions la descente des escaliers, je regardais une fois en arrière pour voir la femme me lançais un regard plein de tristesse et de peur. Je lui étais reconnaissante d'avoir essayé de m'aider même si sa peur l'avait empêché de m'en dire plus. À ce moment-là, je me suis juré de me sortir de là et elle aussi.

Une fois en bas des escaliers, je vis l'homme à la cicatrice, Dominico, qui est donc le chef, celui qui va me détruire comme l'avait dit la femme. Lorsqu'il me vit arriver un sourire pervers se dessina sur son visage sombre. Ce qui me dégoûta instantanément... L'envie de vomir me prit à la gorge.

- Quelle beauté !! Ça valait le coup d'attendre ! Ils vont tous être subjugués ! Lança avec toute l'enthousiasme du monde ce qui me fit tressaillir. Aller vient mon ange...

Il m'amena vers une grande pièce de laquelle s'échapper des rires. Lorsqu'on entra dans la pièce l'ensemble des personnes présentes se tus et se leva pour saluer leur chef. Je surpris certains regards de surprise et envieux glissé vers moi. Des frissons de dégoût parcouru mon corps.

- Bien le bonjour mes chers amis !! Si je vous ai réunis aujourd'hui, c'est pour vous présenter ma femme ! Annonça Dominico avec un grand sourire et une voix assuré.

Attends quoi... Sa... Femme... Non... Mais qu'est-ce qu'il a en tête...

À ce moment-là, à l'entente de ces paroles, je ne comprenais plus rien. Quel était son but ? Mais une chose est sûre, c'est que je préférerais mourir que de lui laisser le plaisir de me posséder comme un vulgaire objet...

AlvarezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant