Chapitre 39 : Révélation choquante

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Ayla

Je savais que cela les dérangeait de le savoir là. Mais ils avaient compris qu'ils ne pouvaient discuter avec Elias sous peine de représailles. Nous rentrons donc tous les quatre. Une fois les portes fermées, je sentais comme une tension ce qui était tout à fait normal vu le regard assassin que lance l'homme, à mes côtés, aux deux frères.

- J'écoute. Et si on pouvait faire vite ça m'arrangerait. Dis-je en les invitant à commencer.

- Nous sommes tes frères. Commença le premier frère.

Quoi !? Mais c'est une plaisanterie.

- Oui, enfin demi-frère, nous avons le même père. Il nous a donné le collier, sur son lit de mort, en nous faisant jurer de te retrouver.

Je n'arrivais pas à croire ce que j'entendais. Comment ? Quand ? J'avais tellement de questions qui tournaient dans ma tête. J'étais abasourdi, sous le choc, effrayais. Ils étaient de ma famille...

- Pourquoi me l'a-t-il caché ?

- Il ne voulait pas te mêler à ce monde. En fait, il a appris notre existence y a seulement 5 ans. Notre mère était une fille d'un mafieux, qui a refusé qu'elle en parle à notre père, car il n'était pas de haut rang et donc inutile. Mais à la mort de son père, elle a hérité de l'ensemble de son business. Et donc elle pouvait faire, ses propres règles. Elle a décidé de recontacter notre père pour lui annoncer notre existence. On s'est vu plusieurs heures, puis plusieurs jours. Il avait pris part aux affaires et jouait un rôle de Baron, car notre mère lui avait délégué des tâches pour trouver un peu le temps pour elle. Mais elle est décédée des suites d'une attaque ennemie. Alors, il a repris toute l'affaire, la fait gonfler comme il pouvait. Mais Dominico a vu du mauvais œil cette assenassions, on lui a piqué des clients qui lui rapportait beaucoup. La suite, tu la connais déjà, je suppose.

J'étais abasourdi par tout ce que j'entendais. Toutes ces informations rentrées dans mon oreille, mais je ne pouvais régir, mon corps était anesthésié. Sentant mon trouble, Elias, mis sa main sur la mienne et la serre délicatement.

- Qu'est-ce qui nous dit qu'il ne s'agit pas d'un mensonge monté de toute pièce ? Vous saviez qu'elle était avec moi. Donc qu'est-ce qui me dit que ce n'est pas une mascarade pour m'avoir de votre côté et non contre vous. Demande Elias de manière forte.

- Nous n'avons aucune preuve, à part ce simple collier et une photo que notre père nous a donné. Répondit un des frères.

- Votre réticence est légitime. Nous pouvons faire un test génétique si cela peut vous assurer notre honnêteté. Ajouta l'autre.

- Je ne connais même pas vos noms. Je ne connais rien. C'est comme s'il avait eu une double vie et que je faisais partie de celle qu'il a délaissée parce qu'il trouvait plus de choses dans l'autre. Je ne le connaissais pas non plus finalement. Dis-je comme pour mettre des mots sur mes pensées angoissantes.

Ma respiration se saccadait. Mes pensées tourbillonnèrent dans ma tête pour éclaircir les zones d'ombre de mes souvenirs passés. Ne faisant que grandir la peine et la peur qui m'accablait. Je sais plus qui je suis, d'où je viens. Je ne sais plus rien. Je commençais à voir flou.

- Nous sommes Dylan et Tiago...

Je n'entendais pas la suite à part Elias qui leur demandait de se taire puis de sortir de la voiture. Je ne sais pas s'ils l'ont fait, mais je sentis les mains d'Elias sur mes joues. Mais là, j'avais besoin de n'être seule pas de réconfort seulement me retrouver seule. Je le repoussais délicatement, ouvris la portière et sortis de cette voiture dont l'habitacle devenait étouffant. Puis je marchais, je ne sais pas où j'allais, mais je marchais.

Après un petit moment, je commençais à ressentir de la fatigue, mais muscle tiré. Et j'avais quelques crampes d'estomac. C'était le signal qu'il fallait que je m'arrête. Pas loin, à côté de moi, je trouvais un banc sur lequel je trouvais refuge.

Je voyais plus clair, je respirais mieux, je me sentais mieux. Mais ma tête était maintenant sans dessus-dessous. J'allais devoir prendre du temps pour digérer toutes ces informations. Une silhouette que je connais trop bien vient s'asseoir à mes côtés. Pedro.

- Vous allez bien Ma Dame ? Me demanda-t-il avec bienveillance.

- Pas vraiment, mais en même temps comment aller bien si on se rencontre qu'on vous a menti toute votre vie ? Comment se sentir bien quand tout ce que vous pensez connaître était en fait ce qu'on a bien voulu vous faire voir ? Répondis-je en sentant une larme couler sur ma joue. J'ai envie de rentrer.

- Alors allons si. Rentrons. Je vous suivrai quoi que vous fassiez. Et je sais que vous allez surmonter cette épreuve, car vous êtes forte, Ayla. Ajoute Pedro.

Il était debout et me tendait un bras fraternel. Que je saisis sans hésiter, j'avais déjà le frère que je désirais. Pour l'instant, je n'ai pas besoin de plus. Je verrais plus tard.

AlvarezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant